La mauvaise maîtrise de la langue rend les gens stupides et dépendants. Le nombre de mots et le nombre d’idées diminuent, il n’y a plus aucun doute. Sans les mots, les individus deviennent aisément manipulables tant par la télévision, la radio, les journaux, les magazines, internet que par un individu hâbleur, manipulateur et/ou pervers. Le danger ne cesse de croître et il est indispensable de résister à chacun selon ses moyens, son envie et son courage. Continuer la lecture
Archives par mot-clé : résistance
Espoir encore
Réforme après réforme, lâchetés politiques après lâchetés politiques face à de puissants lobbies syndicaux, face à des religieux insistants, face à des communautés puissantes et des corporations convaincantes, on en est arrivé là où nous en sommes aujourd’hui avec une croissance à moins de 1,5% (plutôt moins de 1%) et des promesses jamais tenues, un chômage qui baisse miraculeusement à quelques mois de la présidentielle sans doute grâce à des informations truquées. L’économie ne va pas mieux et l’école régresse avec des élèves de plus en plus ignorants de la grammaire, de l’orthographe et du reste : histoire ou géographie… Continuer la lecture
Fric, pèze, flouze…
« Au nom du pèze, du fisc et du saint bénéfice, on essaye de nous détourner de nous-mêmes. Mais si tout le monde suivait sa propre voie, il n’y aurait pas de chômage: chacun trouverait sa place et aurait une tâche particulière à accomplir. » Quelques mots de Julos Beaucarne, artiste multiple : conteur, poète, comédien, écrivain, chanteur, sculpteur. Qu’en pensez-vous ? Continuer la lecture
Ces braves pandores !
Pandore, vous connaissez ? Pandore et sa boîte ? Pandore, celle qui a donné une si mauvaise réputation aux femmes. Curieuse et, bien sûr, coupable d’être à l’origine de tous nos maux humains. Les truands, eux, parlent de la boîte des pandores, autrement dit du “panier à salade”. Ce pandore-là est un mot récent venant d’une chanson de 1853 de Gustave Nadaud, dans laquelle un homme de la maréchaussée est affublé du nom de Pandore parce qu’en hollandais de l’époque, “pandoer” signifiait gendarme. Continuer la lecture
Désobéissance civile, résistance fiscale
“La parole n’a pas été donnée à l’homme, il l’a prise. ” Louis Aragon
Une fois de plus, je prends la parole, je m’exprime. Tant que je peux le faire.
S’insurger ne signifie pas casser ou détruire mais manifester sa désapprobation, son indignation par le moyen que l’on juge bon. La désobéissance civile en est un.
La désobéissance civile est le refus de se soumettre à une loi, un règlement, une organisation, un pouvoir jugé inique. Ce terme de désobéissance civile fut créé vers 1850 par un Américain, Henry David Thoreau dans son essai « Résistance au gouvernement civil », à la suite de son refus de payer un impôt destiné à financer la guerre contre le Mexique.
En Europe, même si le recours au concept de désobéissance civile a tardé à être formulé, l’idée de la résistance à une loi inique existe depuis longtemps, il suffit de penser à la Révolution Française, à Robespierre (qui a une mauvaise réputation, injustifiée à mon sens ; pour moi, il est « l’Incorruptible » de l’époque), et plus près de nous, au Général De Gaulle. Quand il lança son appel, le 18 juin 1940, il ne faisait rien d’autre que s’insurger contre une décision du gouvernement, décision qu’il jugeait infâme, déshonorante.
« L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! …. Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. » Extraits du discours du général, consultable dans son intégralité, sur internet à l’adresse suivante http://www.charles-de-gaulle.org/pages/l-homme/dossiers-thematiques/1940-1944-la-seconde-guerre-mondiale/l-appel-du-18-juin/documents/l-appel-du-18-juin-1940.php
Aujourd’hui, nous devons nous révolter contre un ennemi plus insidieux puisqu’il est partout et que nous l’avons accepté sans rien dire, ni rien faire, que nous l’avons même aidé et encouragé, espérant ainsi gagner une place au soleil un peu plus confortable. Nous avons pensé «c’est le Progrès », mais cet ennemi que nous avons fini par repérer, c’est le capitalisme sauvage : faire du fric sur tout, pas n’importe comment, mais de manière radicale sur les opérations bancaires, boursières et commerciales. En fin de course, les très riches sont encore plus riches, les pauvres plus pauvres et les classes moyennes en voie de paupérisation. Devons-nous nous laisser faire ?
NON. Il faut nous révolter. « Indignez-vous ! a écrit Stéphane Hessel. (Il va falloir que je lise dès que possible cette brochure.) Indignons-nous, manifestons-nous, soyons des désobéissants. Le concept de désobéissance civile s’est étendu notamment par les actions très médiatiques des « altermondialistes » ou par celles des mouvements écologistes ou anti-publicité. Certains ne voient dans ces actions que la dégradation de biens, d’autres un acte salutaire, visant à faire modifier la politique des autorités. Et nous qui ne sommes pas inscrits dans un parti, dans une association, que pouvons-nous faire pour être entendus ?
Je pense que, puisque le vote n’a que peu d’effet, il faut en arriver à la résistance fiscale. C’est un acte politique consistant à refuser de participer à la fiscalité de son pays au nom de valeurs morales.
Mon argent étant gaspillé par une bande d’irresponsables qui sont accrochés à leurs sièges comme des sangsues (je me retiens car d’autres images moins élégantes me viennent à l’esprit), je refuse de donner davantage d’euros à des élus qui vont les dépenser pour de la frime, de la poudre aux yeux (cocktails, voyages en première classe…).
Je suis à la fois gênée, car cette idée n’est pas neuve, et contente parce que, finalement, mon raisonnement n’est pas si tordu. Bien sûr, vous pouvez dire aussi qu’entre tordus, on se comprend. D’accord et vous, vous proposez quoi de constructif ?
Voilà un précédent dans cette idée de résistance fiscale : dans les années 1960, un groupe d’Américains (USA) a élaboré un prototype de loi qui permettrait aux objecteurs de conscience de payer leurs impôts à l’UNICEF au lieu du Trésor américain. Proposé depuis 1972 sous le nom de Peace Tax Fund, elle se nomme aujourd’hui Religious Freedom Peace Tax Fund Act .
Je crois que ce n’est pas le seul. Il me semble que Ghandi avait proposé la même chose pour lutter contre l’oppression britannique.
Et nous, aujourd’hui que pouvons-nous faire pour être entendus et comment ? Comment être des résistants fiscaux ?
1 – Nous pourrions verser notre argent (nos impôts) à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), qui est un “établissement financier public créé en 1816 pour gérer en toute sécurité des dépôts d’origine privée réclamant une protection particulière et les employer à des finalités sociales ou économiques d’intérêt public.” Je m’explique, en cas de désaccord avec son propriétaire, le locataire n’a pas le droit de ne plus payer son loyer, mais il peut le verser à la CDC pour faire entendre ses doléances. Nous pourrions agir de la même façon. Notre argent n’étant pas utilisé comme nous le voulons, nous le “consignons” à la CDC . C’est toujours l’Etat qui encaisse mais ça met un peu la pagaille : transfert entre deux organismes publics. Tiens, ça pourrait être créateur d’emplois…
2 – Nous pourrions refuser de payer certains impôts (comme les impôts locaux, le pourcentage correspondant à la partie de l’impôt qui ne nous plait pas : défense par exemple, ou la journée de travail « gratuit » pour les personnes âgées) car l’utilisation de notre argent ne correspond pas à ce que nous sommes en droit d’attendre.
3 – Nous pourrions faire comme les plus nantis, de l’évasion fiscale en mettant de côté notre argent ailleurs que dans des banques françaises (encore faut-il pouvoir épargner !).
4 – Nous pourrions écrire des lettres de protestation avec notre déclaration de revenus, notre chèque de paiement. Personne ne lit les lettres et personne ne répond. Alors, bof…
La solution 1 me paraît la meilleure, mais qui serait d’accord avec moi pour entamer cette procédure ? Et comment s’y prendre ? J’attends des idées.
Je bous toute seule dans mon coin en regardant ce monde qui va de plus en plus mal. Que vais-je laisser à mes enfants et petits-enfants sinon le poids d’un endettement monstrueux de mon pays qu’il leur faudra rembourser ?
Comme je ne suis pas encore morte, je peux peut-être faire encore quelque chose.
Et comme disait Charles F. Kettering « Je m’intéresse à l’avenir parce que c’est là que je vais passer le reste de ma vie. »
Eloge de la paresse
Aujourd’hui, vous allez pouvoir découvrir l’une de mes théories préférées.
Contrairement à ce qui est communément admis, pour moi, la paresse n’est pas un défaut, bien au contraire. La paresse est signe d’intelligence, c’est un des moteurs de l’évolution humaine.
Je m’explique. Ne vous énervez pas et ne me parlez pas des sept péchés capitaux. Je suis sûre que vous les avez oubliés et je me demande même si vous aviez bien compris. On révise. Il y avait :
- 1 – l’orgueil
- 2 – l’avarice
- 3 – l’envie
- 4 – la colère
- 5 – la luxure (quand j’étais petite, je croyais qu’il ne fallait pas aimer le luxe)
- 6 – la gourmandise (là, tout le monde n’est plus d’accord, les anglo-saxons nomment ce péché « gluttony » et je crois que ce n’est pas être gourmand qui est condamné mais être glouton).
- 7 – la paresse (c’est la paresse morale, qui éloigne de la prière et de la réflexion qui est considérée comme péché, non la fainéantise, encore moins le goût de la vie, quand on ne veut pas se tuer au travail).
Souvenez-vous que la religion, contre laquelle la Première République s’est battue, maintenait le peuple dans l’obscurantisme et la soumission.
« L’oisiveté est mère de tous les vices », ajoutez-vous ? Certains de nos vices actuels ne sont -ils pas une conséquence de notre mal être au travail ? Pourquoi la pause cigarette, pourquoi le petit verre le soir en rentrant sinon pour vous remonter le moral ? Moi, je vous dis que le travail nous tue à petit feu : nous souffrons de ne pas avoir d’emploi, nous souffrons des conditions de travail difficiles (cadences, objectifs…). Bref, le travail fait souffrir. J’y reviens au travail une fois de plus : le travail, c’est tripalium, torture. Cette torture nous procure de l’argent qui nous permet d’être bien inséré dans la société. Je travaille, je gagne de l’argent, je paie mes impôts, je consomme (Qui a dit “je dépense donc je suis” ?). Attention aux mots : penser et dépenser. Si je pense, je suis un révolté et si je dépense, je suis un bon citoyen. Et si je ne veux plus faire partie du troupeau des décérébrés ?
Faire l’éloge de la paresse, c’est entrer en résistance. Etre paresseux est un acte de rébellion contre l’ordre établi, contre l’esclavage et contre le capitalisme. Céder à sa paresse, c’est redevenir libre.
Quand on est paresseux, il ne s’agit pas de ne pas accomplir la tâche qui nous a été confiée mais de la mener à bien en optimisant son temps de travail afin de dégager du temps libre, pour autre chose de plus plaisant que le travail. Attention toutefois aux imbéciles paresseux qui mettent le monde en danger. Ils existent malheureusement et ne sont pas toujours ceux que l’on croit.
J’en reviens à mon paresseux idéal : le paresseux intelligent. Il se ménage. Pendant que les autres s’agitent, il regarde, s’étonne, prend son temps et voit les erreurs à ne pas commettre. Il optimise l’utilisation de son cerveau, de ses mains et de son temps de travail. En terme de résultats, le paresseux intelligent ne travaille pas moins que les autres, il travaille plus vite, de manière plus efficace, il travaille mieux ! C’est ça l’efficience. En souhaitant épargner du temps et de la fatigue, il met au point de nouvelles méthodes de travail.
Les paresseux changent la face du monde mais ne le revendiquent pas. Ils sont modestes et n’osent pas crier sur les toits qu’ils se ménagent. Ca ne se fait pas. Et pourtant, ne devrait-on pas les remercier ?