1989, ça fait déjà un quart de siècle, oui vingt-cinq ans depuis le bicentenaire de la Révolution française, vingt-cinq ans depuis la chute du mur de Berlin mais il y a eu des tas d’événements importants Continuer la lecture
Archives par mot-clé : Pékin
Le Tibet et le 10 mars
Chaque année, où qu’ils soient, les Tibétains commémorent le 10 mars 1959 pour rappeler au monde que des Tibétains sont morts pour la liberté et pour qu’ils ne soient pas morts en vain. Leur mort fut un sacrifice juste et noble, consenti pour que puisse renaître un Tibet libre et indépendant. Mourir pour une idée… Brassens a rajouté «oui mais de mort lente», ce qui ne fut pas le cas. Continuer la lecture
Vert jade à Pékin
Société de l’éphémère
L’éphémère est ce qui dure un jour… ou moins.
Et pourtant l’éphémère dure plus longtemps qu’il n’y parait.
L’éphémère s’inscrit dans la mémoire, et dans les photographies qui capturent l’instant pour en faire un souvenir. La photo est un souvenir plus durable que la vision fugitive captée par l’œil et enregistrée dans le cerveau ou … l’âme.
Voilà ce qui pour moi est une représentation de l’éphémère : à Pékin, dans les Jardins de la Colline de charbon, un peintre d’eau. Je ne sais pas comment l’appeler. Il écrit, avec de l’eau, sur le bitume. Avec la chaleur, bien qu’écrits, les mots s’envolent … N’est-ce pas symbolique ?
Face à ça, le durable, en Egypte : le temple d’Hatchepsout (1480 ans avec Jésus-Christ). Bien caché, bien protégé ce temple. Une longue histoire à raconter. Une autre fois, peut-être ?
Aujourd’hui, que se passe-t-il ? Quelles traces laisserons-nous ? A part, les saletés : pollution, irradiation…
La technologie en général et les technologies de l’information plus particulièrement ont accéléré le temps. Tout savoir immédiatement ; le scoop en direct ; voilà comment tout va plus vite et comment naît une société de l’éphémère et du provisoire. Même les guerres n’ont plus l’air sérieux : ça a commencé en 1991 avec la première guerre du Golfe et les images de la CNN façon jeu vidéo. La vague noire du tsunami au Japon, vue et revue pendant 72 heures, a été mise aux archives : informations trop nombreuses, vite enterrées.
Mais tout est conçu sur le même modèle. Les jeux, les chansons, les chanteurs, même les livres se démodent vite. Les mariages sont à l’essai, les PACS les remplacent ; la famille est recomposée, à géométrie variable. Le travail est partiel, intérimaire ; même les travailleurs les plus diplômés deviennent des « intello-précaires » : des free-lance, des « prestataires »… Les appareils électroménagers ne se réparent plus, il faut les changer. Pour les voitures, c’est tout juste si on ne nous demande pas d’avoir le même comportement. Société « kleenex », société du « prêt à jeter » !
Voilà une nouvelle manière de donner à l’Etat une occasion de nous taxer davantage.
S’il faut récupérer, recycler : il faut taxer ! Obligé ! Et nous nous laissons faire. Pourquoi ne boycottons-nous pas les jetables : lingettes, canettes, serviettes, bouteilles plastique, tous les produits jetables ?
Quelques bémols : les mouchoirs, les serviettes hygiéniques et les couches, s’il faut les laver, nous serons obligées (ées, bien sûr, c’est les nanas qui s’y colle-ro-nt) de gaspiller de l’eau du savon, nous polluerons aussi et en plus nous perdrons du temps tout en ayant des haut-le-cœur (c’est un mot invariable). Pour ça, restons au jetable. Pour tout le reste, changeons de comportement : gardons, réutilisons.
Les pots, bouteilles, bocaux de verre, c’est moins polluant, plus sain bien souvent. Plus lourd toujours. Soit ! Mais il faut faire quelques efforts et quelques sacrifices pour améliorer notre condition. Et vous, les hommes costauds, faites-les courses, c’est aussi efficace que la salle de sport pour se faire les muscles et ça dégagera du temps pour votre compagne.
Recette du canard laqué
Le canard laqué est une spécialité de Pékin mais on peut en manger à travers toute la Chine. Ce n’est pas une recette du Nouvel An, mais j’en avais envie et je l’ai fait.
A Pékin, on mange un canard en trois fois, c’est-à-dire qu’il sert à la confection de trois plats :
1 – la peau croustillante et un peu de chair avec des galettes Mandarin, dont je donne la recette hyper simple, juste après. Dans une galette, vous prenez un peu de peau et de chair finement découpées en cuisine avant le service, et des légumes verts ainsi qu’un peu de sauce Hoisin.
Les légumes sont généralement des lamelles de concombre (julienne de concombre) et des tronçons d’oignons verts. Tous les légumes qu’on peut manger en salade sont susceptibles d’être utilisés comme garniture ainsi que la ciboule et des feuilles aromatiques (persil, menthe verte, origan, mélisse, etc.). La sauce Hoisin se vend en pots toute prête.
Quant aux galettes mandarin, pour les faire, il faut :
300 gr de farine, 25 cl d’eau bouillante, 2 cuillères à café de sucre en poudre
Mélangez bien le tout dans un saladier, laissez refroidir, puis pétrissez pendant quelques minutes.
Prélevez des boules de pâte de la grosseur d’une noix, étalez au rouleau en disque de 6 cms de diamètre. Huilez chaque galette sur une face, de préférence avec de l’huile de sésame mais n’importe quelle huile fait l’affaire.
Regroupez les crêpes deux par deux en mettant face à face les parties huilées.
Etalez à nouveau les doubles crêpes pour qu’elles mesurent 12 cms de diamètre. Faites cuire dans une poêle non adhésive, à peine huilée. Dès que des bulles, des boursouflures apparaissent, retournez la crêpe et laissez cuire l’autre côté (environ 2 mns de cuisson par crêpe). Réservez dans un papier aluminium. Au moment de servir, séparez les doubles crêpes et présentez dans un plat la face blanche au dessus.
2 – la chair du canard est intégrée à un shop-suy de légumes (carottes, chou-fleur, champignons noirs, champignons volvaires…).
3 – les os sont utilisés pour confectionner un bouillon avec des nouilles.
Rien n’est perdu ; sauf que nous, occidentaux, nous oublions souvent de faire le bouillon.
Venons-en à la recette du canard laqué.
Mais chut, je vous dis un secret. Vous pouvez acheter le canard laqué tout prêt surgelé dans les supermarchés. Il ne vous restera qu’à le faire cuire, vous évitez ainsi toutes les manipulations : laque et badigeonnage. Je ne donne pas le nom du distributeur sur le blog mais aux personnes intéressées je peux le communiquer. Pour tout vous dire, j’ai fait cuire hier un de ces canards surgelés et Joseph, les enfants et moi l’avons trouvé très bon. Un seul bémol : les conseils de cuisson sur l’emballage posent au moins un problème. Il est dit de faire cuire au micro-ondes un moment ; sautez cette étape car la taille du canard et celle du plateau tournant sont incompatibles. Faites donc cuire directement votre volaille au four traditionnel pendant 50 minutes, soit à la broche (le must) soit dans un plat à four (dans ce cas pensez à retourner la bête toutes les 10 minutes).
Pour 6 personnes. Préparation : 30 min, sans compter le marinage. Cuisson : 2 h.
· 1 canard prêt à cuire d’environ 2 kg
Pour la laque
· 1 cuillerée à café de sel
· 1 cuillerée à soupe de cinq-épices
· 1/2 verre de miel liquide (ou de mélasse ou de sucre roux ou même pour les Québécois de sirop d’érable)
· 1/3 de verre de sauce de soja
· 5 cuillerées à soupe de vinaigre blanc
· 2 cuillerées à soupe de vermouth (martini ou porto) blanc
· 2 cuillerées à soupe de fécule (riz, manioc ou pommes de terre)
· 2 gousses d’ail écrasées et finement hachées
· 10 g de levure chimique
· du colorant rouge (facultatif)
Préparation
1/ Plongez le canard entier dans de l’eau bouillante 30 secondes. Lavez, essuyez l’intérieur et l’extérieur.
2/ Avec une grosse aiguille, faites de multiples trous dans la peau et la chair du canard.
3/ Mélangez intimement dans un bol tous les éléments de la laque.
4/ Mettez le canard dans un plat profond. Arrosez-le et versez aussi un peu de laque dans le ventre.
5/ Laissez mariner le canard au moins 6 heures, au réfrigérateur de préférence, en le retournant et l’arrosant de temps en temps.
Cuisson
1/ Embrochez le canard et faites-le cuire au four à 200°.
2/ La cuisson dure environ 2 heures pour que la peau du canard devienne luisante et brun assez foncé.
3/ Après la première heure de cuisson, badigeonnez le canard toutes les 10 min avec le reste de la laque. Si la laque n’est pas assez sirupeuse à ce moment-là ou si elle est insuffisante, ajoutez-y un peu de miel afin d’obtenir un beau glaçage.
Nouvel an chinois : c’est l’année du Lapin
Proverbe chinois :
“Si tu tapes ta tête contre une cruche et que ça sonne creux, n’en déduis pas forcément que c’est la cruche qui est vide.” Continuer la lecture