Il y a des tas de raisons d’aimer la Finlande (voire de tomber amoureux d’une Finlandaise ou/et d’un Finlandais), je tiens à vous en faire connaître quelques-unes pour vous donner envie de venir, à votre tour, voir comme c’est un beau pays bien agréable. J’y suis en ce moment. J’étais arrivée en hiver une première fois, cette fois c’est l’été et c’est bien différent sans la neige mais vous trouverez toujours : Continuer la lecture
Archives par mot-clé : nature
Le rouge dans la nature
Le rouge est une des trois couleurs primaires.
Le rouge est fréquent dans la nature.
Il y a des fruits d’abord.
Les fruits rouges les plus connus sont la tomate, la cerise, la framboise, la fraise, la groseille.
Vous les reconnaissez, non ?
Certains fruits dont tout rouges, d’autres fruits n’ont que l’intérieur rouge : pastèque, grenade (certaines grenades sont cependant très rouges de peau)
Une pastèque ou plutôt deux pastèques
Connaissez-vous les pitayas ?
Le pitaya est plus connu sous le nom de fruit du dragon.
Il y a aussi des légumes rouges : poivron rouge, piment, radis, salade rouge ou Trévise, betterave rouge mais qui tend vers le violet plutôt que le rouge et le chou rouge qui, lui, est franchement violet.
Vous reconnaissez, j’en suis sûre, de haut en bas et de gauche à droite :
– des radis rouges
– une salade trévise
– des betteraves rouges
– un chou rouge.
Les raisins rouges (dits aussi raisins noirs) donnent du vin rouge que l’on retrouve dans des expressions comme « boire du rouge », « bon gros rouge qui tache »… ce dernier n’étant pas de la meilleure qualité.Il existe de bons vins rouges en France et ailleurs : les Beaujolais, Bordeaux, Bourgogne, les Côtes du Rhône…
Il y a parmi les végétaux, un champignon magnifique rouge, pas comestible mais très très beau, particulièrement décoratif (quand il est en plastique) sur les bûches de Noël et sur les sapins. C’est l ‘Amanite tue-mouches (Amanita muscaria) ou fausse oronge.
Mais le rouge, c’est la couleur du sang et plus précisément du sang des mammifères et de la majorité des animaux vertébrés. (Certaines espèces de grenouilles ont le sang bleu ; et bien, moi aussi parce que ça se voit dans mes veines qui sont du plus beau bleu. Je dois avoir du sang noble ; le sang bleu, c’est bien connu, c’est du noble ! )
De nombreuses fleurs rouges populaires sont rouges : les roses rouges (les plus belles car elles sont déclaration d’amour ; mais, moi j’aime bien les roses roses), le coquelicot, certaines pivoines (mais là aussi je préfère les pivoines roses) et les amaryllis (là, les plus beaux, pour moi, sont les rouges).
Bien sûr quelques animaux rouges sont très populaires : coccinelle, poisson rouge, rouge-gorge, oiseau “cardinal”, rouget, vivaneau… Leur destination n’est pas la même, quelquefois, c’est votre assiette.Vous la reconnaissez la bête à Bon Dieu, oui ?
Des minéraux sont rouges avec des utilisations bien différentes : cinabre, rubis, grenat… ils peuvent donner naissance à des pigments colorés comme l’ocre par exemple. Il y a encore de quoi raconter… Je m’arrêterai cependant, aujourd’hui, avec un peu de géographie :
La Mer Rouge : et pourquoi rouge ? Une des hypothèses avancées est que, même si la couleur de la mer Rouge est d’un intense bleu-vert, il arrive qu’occasionnellement, ses eaux soient peuplées d’une espèce d’algues qui, lorsqu’elles meurent, donnent à l’eau une couleur rougeâtre en raison d’un pigment interne rouge. Les Hébreux la nommaient déjà « mer d’Edom, edom signifiant « rouge » en hébreu. Cependant, il est bien plus probable que son nom provienne de la désignation universelle du point cardinal sud qui est rouge, depuis la plus haute antiquité selon un code géo-chromatique. L’écrivain latin Quinte-Curce, lui, parle de la Mer Rouge en expliquant: “Son nom lui vient du roi Erythrus, c’est pourquoi les ignares croient que ces eaux sont rouges” ; selon lui, le nom de la mer provient du roi des contrées avoisinantes, car en latin le terme “erythrus” signifie rouge.
Les Aiguilles rouges sont un massif montagneux des Alpes françaises du nord. Le qualificatif de rouge est justifié par la teinte caractéristique des roches granitiques, qui rougeoient à la lumière du matin.
Anything else ? Pour ce soir, je m’arrête.
La troisème révolution de… Fred Vargas
“Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes. Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu’elle lui fait mal.
Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d’insouciance, nous avons chanté, dansé.
Quand je dis « nous », entendons un quart de l’humanité tandis que le reste était à la peine.
Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l’eau, nos fumées dans l’air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu’on s’est bien amusés.
On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l’atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu.
Franchement on s’est marrés.
Franchement on a bien profité.
Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu’il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre. Certes.
Mais nous y sommes.
A la Troisième Révolution.
Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu’on ne l’a pas choisie. « On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins.
Oui.
On n’a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C’est la mère Nature qui l’a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies.
La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets.
De pétrole, de gaz, d’uranium, d’air, d’eau.
Son ultimatum est clair et sans pitié :
Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l’exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d’ailleurs peu portées sur la danse).
Sauvez-moi, ou crevez avec moi.
Evidemment, dit comme ça, on comprend qu’on n’a pas le choix, on s’exécute illico et, même, si on a le temps, on s’excuse, affolés et honteux.
D’aucuns, un brin rêveurs, tentent d’obtenir un délai, de s’amuser encore avec la croissance.
Peine perdue.
Il y a du boulot, plus que l’humanité n’en eut jamais.
Nettoyer le ciel, laver l’eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l’avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, (attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille) récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n’en a plus, on a tout pris dans les mines, on s’est quand même bien marrés).
S’efforcer. Réfléchir, même.
Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.
Avec le voisin, avec l’Europe, avec le monde.
Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.
Pas d’échappatoire, allons-y. Encore faut-il noter, que ramasser du crottin, et tous ceux qui l’ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante. Qui n’empêche en rien de danser le soir venu, ce n’est pas incompatible.
A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie, une autre des grandes spécialités de l’homme, sa plus aboutie peut être.
A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution. A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.”
Fred Vargas
Archéologue et écrivain
Vous avez dit “cynique” ?
Désolée pour vous mais aujourd’hui je suis en verve !
Je sens que je vais faire hurler certains si j’écris que les cyniques sont des gens bien ! D’autres vont sourire et savent bien pourquoi : soit ils me connaissent, soit ils sont très cultivés (les deux propositions n’étant heureusement pas incompatibles). Commençons par la définition du cynique du Larousse Continuer la lecture