J’évoquais, il y a quelques jours, en terminant mon article, l’élitisme lexical de Monsieur Macron. Il veut étaler son savoir, sa supériorité, son pouvoir. Ce qui me frappe (vous aussi peut-être) dans ses mots, c’est leur décalage avec les Français. Combien de mots inusités parce que désuets ou pompeux ? D’autres plus simples, trop “populo” me choquent tout autant par leur dureté, leur froideur. Tous témoignent de l’absence totale d’empathie du président avec les Français, de son mépris et de l’agacement qui sous-tend souvent ses propos. Je ne l’écoute pas attentivement mais je l’entends encore. Continuer la lecture
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Rires (encore)
Et si nous réfléchissions davantage ?
Comme le disait Paul Léautaud, « On rit mal des autres quand on ne sait pas d’abord rire de soi-même.» Où en êtes-vous ? Pas facile de rire de soi, hein ? Surtout devant les autres… Soyons plus légers et revenons au rire et à ses vertus, puis à ses conséquences.
Le rire a des vertus thérapeutiques, les scientifiques le reconnaissent. Et les femmes sont les premières à se lancer pour aller bien, pour aller mieux. Voyez la photo et si vous avez le temps, allez voir ce lien :
http://ateliers.rire-et-delire.com/lecturit/Kataria/yoga_du_rire.htm
Le rire contribue à atténuer les effets négatifs du stress, tueur numéro un aujourd’hui. Il a été prouvé, sans l’ombre d’un doute, que le rire contribue à renforcer le système immunitaire.
Combien de fois rions-nous chaque jour ? Combien de temps chaque fois ? Ca fait combien de temps sur une année ? Pourquoi avons-nous oublié le conseil d’Henri Salvador ? “Faut rigoler”. Cliquez ! Riez ! Henri Salvador : \”Faut rigoler\”
Par contre, d’autres ne rient pas de vous entendre rire. Ceux qui détiennent une petite once de pouvoir, qu’ils soient religieux, politiques ou simplement en vue pour leur action sociale ou économique, ceux qui sont sous les projecteurs et qui se croient stars inaltérables, inamovibles alors qu’ils sont éphémères et interchangeables, tous ceux-là redoutent vos rires. Ils ont compris et ne peuvent accepter que ce rire, qui vous fait tant de bien pour oublier vos tracas quotidiens, pour oublier la vanité et la vacuité de ce monde, que ce rire donc soit redoutable pour leur image.
C’est bien ça le problème avec le rire : ce qui fait du bien aux uns peut faire du mal aux autres.
La liberté de penser passe par le rire. Mais la liberté de penser fait peur...
Le rire ébranle l’autorité. Les “chansonniers” d’autrefois, type d’humoristes bien français, champions de la satire, ont été remplacés par de nouveaux trublions qui ouvrent la voie aux rires et se font bâillonner quelquefois. Pas trop. Les dirigeants (courageux) nous laissent rire, ils nous permettent ainsi d’évacuer notre trop-plein de colère, notre frustration, notre souffrance, ce qui les laisse tranquilles un peu plus longtemps. Ils savent que si nous rions, nous évacuons notre violence. Empêchez-nous de rire, nous irons encore plus vite dans la rue.
Pourtant, en France, railler un “roi”, un prince ou un ministre commence à poser problème aujourd’hui. Dans ce monde où la communication est devenue outrancière, nous recevons en temps réel images, informations : brutes. Par contre l’image d’une “personnalité” doit être soignée, protégée, travaillée. Or, le moindre “coup de semonce” ébranle l’idole ; sous la moindre risée, le chêne n’est pas très solide. Manque de racines, de bases, de légitimité ?
Rire d’un prince, c’est le rappeler à la raison, à la mesure. lui faire savoir que le prix du pain ou celui du ticket de métro augmente, que la vie devient de plus en plus difficile pour le Français moyen, que si, lui est assis plus haut que les autres, il n’en reste pas moins assis, comme tout le monde, que “sur son cul” (Montaigne) et que s’il vient à abuser davantage de son pouvoir, il risque de se trouver très vite par terre avec la plèbe.
Dommage que personne ne lui donne de sages conseils ! Jadis le fou du roi, insolent, rappelait son maître à la raison ; aujourd’hui le roi est isolé ; les courtisans, peureux, ne pensant qu’à la pérennité de leur emploi, ne cessent de se tortiller et de courber l’échine pour lui plaire. Ils lui évitent toutes les attaques au vitriol, particulièrement celles qui pourraient les éclabousser. Comme ils doivent manquer de confiance en eux ! Méfions nous : les chiens peureux sont souvent les plus dangereux.