Aujourd’hui malgré le soleil et le ciel bleu, je suis d’humeur chagrine (ça fait quelques jours que ça dure pour tout vous dire). Et Johnny Clegg vient de mourir (nous avons un mois et demi de différence, ça ne rassure pas). J’ai envie de vous faire partager une vidéo, son premier tube, chargé de souvenirs. J’espère que vous l’aimerez.
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Le racisme
Après deux jours de photos, une journée écriture et réflexion. Sans doute parce que je viens de regarder le film “La rafle” et que j’ai pleuré. Voilà donc mes réflexions du jour.
Le racisme est une idéologie qui divise la race humaine en plusieurs races humaines et qui considère que certaines races sont intrinsèquement supérieures à d’autres. Cette idéologie entraîne d’une manière générale des attitudes d’hostilité. Les idéologies racistes changent au fil des ans, elles ont servi de fondement à des doctrines politiques conduisant à pratiquer la discrimination raciale : ségrégation, violences allant jusqu’au génocide et elles perdurent.
Aujourd’hui, le terme de race reste d’usage courant et le racisme se manifeste toujours sur les cinq continents. Je ne vais pas faire le tour du monde, non, juste parler de ce que je connais.
Certaines formes d’expression du racisme, comme les injures racistes, la discrimination (négative) sont considérées comme des délits dans un certain nombre de pays. Mais à bien y regarder, que fait-on réellement ? Y a-t-il de vraies punitions ? Sont-elles justes, équitables ? Je pense à John Galliano qui aujourd’hui est dans le collimateur de la justice, des médias et sur qui on jette l’opprobre ainsi qu’à Jean-Paul Guerlain “qui a travaillé comme un nègre”… N’avez-vous jamais été saoul comme un Polonais ? Parlé anglais comme une vache espagnole ? Je pense qu’il faut être mesuré dans les poursuites et pardonner un excès de langage dû sans doute à l’âge pour Monsieur Guerlain. Pour Galliano, abus d’alcool, de drogues ; c’est ça qu’il faut poursuivre.
Le racisme « individuel » se traduit par des paroles ou des actes racistes envers d’autres individus. Il s’apparente à la xénophobie, la haine, l’intolérance et à l’idéologie de la supériorité d’une race, d’une culture ou d’une religion. Il est repéré souvent mais pas toujours comme il le devrait (voir plus haut). En surprotégeant les uns, ne nuit-on pas aux autres ? Si l’on se dit tolérant, la tolérance doit fonctionner pour tous équitablement.
En raison de la connotation très négative du mot racisme en Occident, peu de partis politiques se revendiquent ouvertement comme racistes. Certains extrémistes de droite ont cependant été accusés de véhiculer des discours de ce type à travers des positions nationalistes et souvent xénophobes.
Pendant des périodes de ségrégation raciale, des mouvements suprématistes ont prôné la supériorité de la race noire. Ce fut notamment le cas des « Black Panthers ». aux USA. Un mouvement du même type en France a été rapidement interdit et dissous.
Au Zimbabwe, le parti du président Robert Mugabe a mis en place une politique raciste qui a exproprié et chassé les blancs du pays, avec les résultats que l’on connaît.
Pourquoi les Hommes ne sont-ils pas capables de se partager la Terre ? Et pourquoi ne pas envisager une population totalement métisse un jour ?
La question de la mixité raciale s’est posée depuis longtemps. Et pendant des périodes ségrégationnistes, il y avait quand même des métis. Il n’y avait pas que des femmes abusées, il y a sans doute eu l’amour aussi.
La position « mixophobe » se caractérise par un rejet du « métissage », présenté comme un facteur de dégénérescence des groupes humains. Moi, je pense qu’à l’inverse, il faut regarder le métissage comme une richesse. Quand on voit les dégâts liés à la consanguinité… Je n’en dis pas plus.
Il existe toutefois un large éventail d’idées mixophobes, qui vont du rejet pur et simple de tout contact entre les races jusqu’à la promotion du métissage, sous réserve du respect des conditions de son efficacité. Euh, vu comme ça, je serai peut-être « mixophobe » ? Non, pas possible ! Je suis pour le métissage inconditionnellement, juste à cause de l’amour.
Pour les rares mixophiles (ben oui, finalement, nous ne sommes pas si nombreux que ça parce que ceux qui se disent non racistes ne se marieraient pas avec une personne de couleur), le métissage peut répondre à deux préoccupations :
– en bon colonialiste, on peut se dire que les Européens sont inadaptés aux climats tropicaux et que le métissage est un bon moyen, en procréant avec des indigènes, de s’implanter durablement dans les « colonies ».
– en philanthrope, on vise simplement l’amélioration de la race humaine : plus de mélanges, ce sont plus de chances d’être résistant, intelligent, tolérant…
Mais le racisme ne tient pas seulement à la couleur de peau.
Souvenez-vous, pendant la seconde Guerre Mondiale, les Juifs (des Blancs) ont été massacrés par d’autres Blancs. Il faut reconnaître que cette persécution ne date pas d’hier. Avez-vous vu le film AGORA d’Alejandro Amenabar ? Les Juifs sont assassinés et déportés, mais dans ce film, on se rend compte qu’une autre minorité est persécutée : les femmes !
Pour paraphraser Samy Davis Junior “le pire c’est d’être femme, noire, juive et… borgne”.
On peut se souvenir aussi de l’Inquisition en Espagne (et ailleurs) et de l’ignoble Torquemada. L’Histoire est pleine de périodes sombres pour les descendants de la tribu d’Israël.
Quand on pense aux Etats Unis, ce grand pays de liberté, il n’y a pas si longtemps que les Noirs n’avaient pas les mêmes chances que les Blancs et que l’Afrique du Sud n’était pas seule à être montrée du doigt ; ségrégation, apartheid, je ne vois guère de différence.
Quant aux Australiens, jusqu’à quand ont-ils pu chasser sans crainte l’aborigène ?
1970. Et, ce n’est qu’en 1993 que le gouvernement australien admet que les Aborigènes ont bien été les premiers habitants de cette île continent. Combien ont été tués ? La population aborigène est passée de 1 000 000 à l’arrivée des colons anglais à 250 000 (métis compris) aujourd’hui. Qui en parle ? Qui s’en émeut ? Il y a bien eu une réconciliation entre Aborigènes et Blancs comme celle qui a eu lieu en Afrique du Sud entre Blancs et Noirs, mais est-ce possible d’oublier ?
Nous avons un devoir de mémoire mais en aucune façon l’obligation, comme certains le préconisent, de repentance. J’ai honte de ce qui s’est passé mais je n’y étais pas. Aujourd’hui, j’essaie de faire le maximum que des horreurs pareilles ne se renouvèlent pas. Mais qu’aurais-je fait en 1943 au moment de la rafle du Vel d’Hiv ? Et vous ? C’est toujours l’autre qui est raciste, non ? Moi, je me demande vraiment ce que nous aurions fait si nous avions été là… Il y a eu des Justes mais aussi des collabos.
Pour en revenir à nos amis américains qui ont élu un métis comme Président, bravo à eux ! Savez-vous que l’un d’eux, au début du XX° siècle, Madison Grant a tenté de limiter l’émigration des Mexicains et des… Irlandais en raison de la supériorité de la « race nordique » sur les autres « races blanches ». Il a inspiré les nazis !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Madison_Grant