N’écris pas ! Tiens donc, il ne manquerait plus que ça ! C’est un peu comme si on me demandait de me taire, ceux qui me connaissent confirmeront. Mais cette prière ne m’était pas adressée. C’est la première phrase d’un poème de Marceline Desbordes-Valmore, auteur du XIX° siècle.
Cette supplique est très émouvante. Elle est devenue chanson et a été intitulée “Les séparés” dans l’album du même nom. Parce que je ne lis pas le dos des boîtes de CD, j’ai toujours cru que le titre de cette chanson était “N’écris pas”.
J’écoute Julien Clerc, et j’aime ça surtout quand la chanson a été écrite par mon parolier préféré : Etienne Roda-Gil ; il n’en reste pas moins vrai que j’ai adoré celle-là (dont les paroles sont de Marceline Desbordes-Valmore et la musique de Julien Clerc). Je dois vous avouer que j’ai “quitté” Julien Clerc pendant toute la période qu’il a passée loin de Roda.
Pour vous faire partager mon plaisir d’entendre cette chanson et de voir Julien Clerc : la vidéo, merci YouTube ! Vous verrez des paysages que je crois être d’Irlande et le beau pull irlandais de Julien Clerc.
Tout ça, ce sont de jolis souvenirs et des petits bonheurs que j’apprécie.
Paroles : Les séparés.
N’écris pas ! Je suis triste et je voudrais m’éteindre.
Les beaux étés, sans toi, c’est l’amour sans flambeau.
J’ai refermé mes bras qui ne peuvent t’atteindre
Et frapper à mon cœur, c’est frapper au tombeau.
N’écris pas ! N’apprenons qu’à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu’à Dieu, qu’à toi si je t’aimais.
Au fond de ton silence, écouter que tu m’aimes,
C’est entendre le ciel sans y monter jamais.
N’écris pas ! Je te crains, j’ai peur de ma mémoire.
Elle a gardé ta voix qui m’appelle souvent.
Ne montre pas l’eau vive à qui ne peut la boire.
Une chère écriture est un portrait vivant.
N’écris pas ces deux doux mots que je n’ose plus lire.
Il semble que ta voix les répand sur mon cœur,
Que je les vois briller à travers ton sourire.
Il semble qu’un baiser les empreint sur mon cœur.
N’écris pas ! N’apprenons qu’à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu’à Dieu, qu’à toi si je t’aimais.
Au fond de ton silence, écouter que tu m’aimes,
C’est entendre le ciel sans y monter jamais.
… N’écris pas !
Ajout du 23 juillet 2011 : Il faut noter que dans la version enregistrée dans le CD “Julien”, le texte est erroné. Julien Clerc chante: “n’écris pas ces deux mots que je n’ose plus lire“. Le petit livret accompagnant le CD reproduira également la même erreur. Julien se rendit compte qu’il s’agissait bien de douceurs et non de chiffres, et se corrigea lors de sa tournée pour chanter: “N’écris pas ces doux mots que je n’ose plus lire ” comme l’auteur l’avait initialement écrit.