“Aux armes, etc…” Cliquez pour écouter. Vous connaissez. Vous souvenez-vous ?
Vous souvenez-vous que :
– le reggae a fait son apparition en France avec l’album de Gainsbourg Aux armes et cætera. Continuer la lecture
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Vous souvenez-vous que :
– le reggae a fait son apparition en France avec l’album de Gainsbourg Aux armes et cætera. Continuer la lecture
Si vous pouvez être fier quand quelqu’un vous tire son chapeau, quand vous devez manger le vôtre, vous l’êtes moins, fier.
Manger son chapeau, c’est se déjuger, se renier, convenir de s’être trompé. Pas bon de passer pour un con ! Désolée de le dire comme ça, mais au moins c’est rapide et clair.
Une explication pour “manger son chapeau” évoque la confusion entre les verbes avaler et manger. Avaler, c’était baisser ou descendre, abaisser. “Abaisser son chapeau” ou « avaler son chapeau », c’était donc prendre une position de respect, d’humilité face à quelqu’un. C’est celui qui reconnaît son erreur et qui doit faire preuve d’humilité et ravaler sa fierté.
Complément d’information : Avaler une pièce de vin dans une cave, ce n’était pas se saoûler au frais, mais descendre du vin à la cave pour le conserver et le boire plus tard. Chez les chapeliers, on y revient, avaler la ficelle, c’était la faire descendre du haut de la forme jusqu’en bas, les jardiniers avalent les branches quand ils les coupent, les alpinistes avalent les cordes de rappel quand ils les retirent.
Mais, manger son chapeau” , expression récente en France est une traduction littérale de l’anglais “I’ll eat my hat if…” “Je mangerai / je veux bien manger mon chapeau si…” qui s’emploie lorsqu’une personne, après avoir affirmé quelque chose de faux, est contrainte de reconnaître son erreur lorsque celle-ci est avérée.
Quand on sait (encore faut-il avoir essayé) à quel point avaler un chapeau est difficile, on imagine bien le courage qu’il faut pour reconnaître son erreur, publiquement ou non .
La première formule écrite, approchante, se trouve chez Charles Dickens, en 1837 dans “The Pickwick Papers” “Si j’en savais aussi peu sur la vie que cela, je mangerais mon chapeau et avalerais la boucle en entier”. Attention, l’homme est courageux, en plus du chapeau, il s’engage aussi à avaler la boucle entière. Bon appétit !
Un chapeau de Leprechaun par exemple !
(Dur d’avaler une boucle de cette taille ! En or, on fait l’effort ?)
L’expression est restée en usage, même si on ne voit plus guère de monde un chapeau sur la tête : des casquettes mais plus de chapeau.
Le dernier chapeau célèbre (sur un homme), celui ou plutôt ceux de François Mitterrand, peut-être. Avant il y avait eu Winston Churchill ou Buster Keaton.
Petite présentation de chapeaux.
et notre ex-Président François Mitterand , photos au dessous
en gibus, feutre ou panama (un brin mafieux là, non ?)
Quoi qu’il en soit, c’est à Nicolas Sarkozy que Libération a proposé de manger son chapeau, le 25 janvier 2007 dans un article intitulé “Chez Bush, la bourde de Sarkozy l’Américain” :
[…]Dans plusieurs discours, il a multiplié les gages pour expliquer que la France ne serait pas inféodée à l’Amérique s’il est élu Président. Et, lors de son congrès d’investiture du 14 janvier, il s’est fendu d’un mea culpa avec cet hommage tardif : “Jacques Chirac a fait honneur à la France quand il s’est opposé à la guerre en Irak, qui était une faute.” Ce qui s’appelle manger son chapeau. »
Il a mangé son chapeau, a été élu président et a perdu la mémoire : “La France ne serait pas inféodée à l’Amérique s’il est élu Président”, il n’est pas inféodé, il imite, il veut faire le grand, comme Obama. Il a un problème de taille !
Il n’empêche que, pour “The Economist” qui n’ épargne guère Nicolas Sarkozy, souvenez-vous de la photographie d’hier : Nicolas à cheval en Sarkoléon, c’est-à-dire arborant le fameux bicorne du Petit Général (euh, un bicorne ! N’y voyez pas de sous-entendus, non, non, personne n’a pensé au Montespan, ni à son carrosse vert qui devint noir et cornu, ni à Cecilia, ni … zut !). Aux yeux de “The Economist”, Nicolas Sarkozy a devancé Angela Merkel dans l’ordre hiérarchique (pecking order). Certes il a un réhausseur, le petit Nicolas, mais il dépasse bien plus Angela que de la hauteur du podium. Si, si, vérifiez. Alors ?
Pas facile d’être président, c’est usant. Surtout au moment du bilan !
Nicolas en bave des ronds de chapeau. (à suivre)