La gourmandise est, paraît-il, un péché capital. Il a fait couler beaucoup d’encre chez les théologiens. Je vais résumer la situation à ma façon, en choisissant des raccourcis que j’aime prendre en général.
La gourmandise est un désir d’aliments agréables, avalés non pour survivre mais pour se faire plaisir. C’est donc la recherche du plaisir qui est punie. Pas de plaisir dans cette vallée de larmes ! Et nous voilà renvoyés aux Béatitudes « Bienheureux les affamés… »
En nous nourrissant par plaisir, ce qui est le cas dans une société d’abondance, nous refusons à Dieu le pain quotidien qu’il nous octroie. Nous préférons la brioche.
Pour essayer d’être moins mécréante que j’en ai l’air, je crois que le péché de gourmandise est le péché de gloutonnerie ; il s’oppose à la tempérance. Il faut être sage, modéré. Comment devons-nous considérer les boulimiques ? Comme des goinfres ou comme des malades ?
Quid des barjots qui s’empiffrent pour être inscrits au Guiness book comme le (la) plus gros(se) du monde ? S’il faut en arriver là pour un quart d’heure de gloire ! Eux, ils cumulent : ils commettent aussi le péché d’orgueil.
Ne venez pas me culpabiliser pour trois carrés de chocolat et deux macarons ! J’ai droit au plaisir, au bonheur aussi. Tant pis pour mes kilos en trop, ils me permettront de tenir plus longtemps si je suis malade ou s’il y a une famine.