C’est le jour J. mais connaissez-vous bien Halloween ? Voilà un roman court, un conte long, un petit livre de Ray Bradbury, l’auteur des “Chroniques martiennes” qui vous en apprendra beaucoup. Je vous recommande vivement la lecture de “L’arbre d’Halloween”. Continuer la lecture
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Rouge des drapeaux
Hier c’était le 14 juillet. Défilé, feu d’artifice, bal des pompiers ou de la commune, Marseillaise, drapeau. Je vous ai déjà dit quel effet me faisait l’hymne national : les larmes me montent aux yeux. La musique ? Les paroles (un peu) violentes ? C’est mon hymne, notre hymne. Je l’aime.
J’aime aussi mon drapeau : bleu, blanc, rouge, comme beaucoup d’autres.
Bleu, blanc, rouge… Le drapeau des Etats-Unis d’Amérique, le drapeau australien, le drapeau anglais sont ceux que je préfère mais d’autres sont tout aussi attrayants, comme celui de l’Islande, voire même les quasi-copies : russe, luxembourgeois.
Vous les reconnaissez, non ? Les trois premiers : USA, Australie, Grande-Bretagne.
La Russie à droite, un comble, non ?
Et le Luxembourg, juste au dessous.
Le rouge, j’y reviens, est l’une des couleurs les plus utilisées sur les drapeaux nationaux à travers le monde.
L’utilisation de la couleur rouge a des connotations similaires de pays à pays :
– le sang, le sang du Blutfahne (littéralement drapeau du sang), nom qui désigne le drapeau à croix gammée utilisé lors du putsch commis par Adolf Hitler et son parti le 9 novembre 1923. Ce drapeau est devenu par la suite un objet de culte, ce que je trouve assez effrayant quand je pense aux massacres commis en son honneur.
– le sang, le sacrifice et le courage de ceux qui ont défendu leur pays. Un exemple : le drapeau catalan, sang et or et sa légende qui explique que, alors que le comte Guifré el Pelós (Guifred le Velu) régissait les onze comtés catalans, les Normands ont attaqué le pays du roi Franc, Charles le Chauve. Dans la bataille, en 870, les morts et les blessés, des deux côtés, furent nombreux ; Guifré lui-même est blessé par une flèche. Le soir, ayant remarqué la bravoure du comte et sa vaillance au combat, l’empereur franc se rend dans la tente du catalan, allongé sur sa couche près de laquelle se trouve son bouclier, un champ d’or vierge de tout décor. Il trempe quatre doigts dans la blessure ouverte de Guifré et trace, d’un geste, les quatre bandes rouges donnant ainsi à la Catalogne, ses armes d’or à quatre pals de gueules. Ci dessous : drapeau et écu catalan (Une pensée à timilo) et petites précisions en héraldique : gueules égale rouge et sable, c’est noir !
– le soleil. Pour le Japon, le rond rouge symbolise le soleil.– l’amour pour le Surinam : Au centre du drapeau on peut voir une étoile à cinq branches de couleur jaune. L’étoile représente l’unité de tous les groupes ethniques du pays . La bande rouge symbolise le progrès et l’amour, la verte l’espérance et la fertilité et les blanches, la justice et la paix.– le sacrifice du sang du Christ dans certains pays traditionnellement chrétiens.
Le rouge est la couleur des drapeaux de plusieurs pays qui ont appartenu à l’ancien Empire britannique.
Les anciennes colonies de l’Espagne, comme la Colombie, l’Équateur et le Venezuela, ont des drapeaux arborant la couleur rouge, l’une des couleurs du drapeau espagnol.
Le rouge, le bleu et le blanc sont aussi les couleurs panslaves, tandis que le rouge, le blanc et le noir sont les couleurs panarabes.
Le rouge, la couleur or, le vert et le noir sont les couleurs panafricaines. Elles sont empruntées au drapeau de l’Éthiopie, l’un des plus anciens pays africains indépendants.
Et voilà l’un de mes drapeaux préférés, celui de l’Afrique du Sud d’aujourd’hui.En vigueur depuis le 27 avril 1994, cet emblème a remplacé le drapeau oranje-blanje-blou (orange, blanc, bleu) adopté en 1928.
Le nouveau drapeau se veut le reflet des principaux éléments de l’histoire sud-africaine en reprenant notamment toutes les couleurs utilisées par les principaux groupes ethno-politiques du pays. Il combine notamment le noir, le vert et le jaune, couleurs traditionnelles des mouvements noirs africains comme l’ANC avec celles de l’ancien drapeau national et des différents emblèmes des républiques boers. Le motif central symbolise « la convergence des divers éléments de la société sud-africaine qui font la route ensemble et à l’unisson ».
D’autres significations existent. Le bleu représente le ciel, le vert : la terre africaine, le blanc : les natifs européens , le noir : la population noire , le jaune : la richesse aurifère du pays, le rouge : le sang versé pendant les conflits internes, le « Y » renversé symbolise la jonction et l’union de toutes ces composantes.
Ou également : le bleu pour les fleuves ; le vert pour l’agriculture ; le blanc pour la paix ; le noir pour la force ; le jaune pour les minéraux ; le rouge pour le sang.
Merci Nelson Mandela ! Merci, Madiba, avec ta volonté, ta bonté, tu as réussi à faire partager une terre, un pays, un espoir. La Réconciliation a pu avoir lieu. Ce n’était pas facile.
C’est encore fragile.
Mais n’est-t-il pas beau ce drapeau de la Nation Arc-en-Ciel ?
Les Béatitudes : relecture
Nous serons bientôt sur la paille ! Vous parlez d’une bonne nouvelle.
Merci les banquiers et les dirigeants de tous bords.
Quand on voit les dettes qui s’accumulent dans tous les pays, les bourses qui “dévissent”, on peut se demander : qui tire les ficelles ? A qui profite le crime ? Pas à nous, c’est sûr.
Le pays a des dettes. La France a des dettes, comme les autres (Italie, Grèce, Portugal, Irlande, Espagne, USA…) mais elle fait toujours sa grande dame généreuse. Faites des économies, vous les petits ! Pendant ce temps, les sénateurs s’accordent une jolie prime de 3 500€ supplémentaire ce mois-ci et vous, vous comptez pour les vacances (l’essence qui augmente et tout le reste dont on ne parle même plus).
On a vu après le krach de 1929 quel était l’état du monde et ça recommence. Les leçons ne servent à rien. On finira sur la paille. Oui, nous. Ca craint, comme on dit. Certains s’en sortiront mieux que d’autres, comme toujours.
Ce matin, j’ai une crise de foi. Je pense au petit Jésus, né dans une étable, sur la paille, tu parles d’un bon début.
La crèche est une mangeoire pour les animaux dans laquelle, selon l’Evangile de Luc, fut déposé l’enfant Jésus après sa naissance, ce qui a donné l’image bien connue de la crèche de Noël. L’Enfant-Roi, futur, roi du monde est né dans la misère. Normal pour celui qui allait prêcher plus tard, dans son Sermon de la Montagne, les « Béatitudes » :
Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, car le Royaume des Cieux est à eux. L’âme de pauvre ? C’est une drôle d’ambition. C’est inné ? Ah bon… Je vous ai déjà dit que je suis une mécréante alors pas facile, pour moi, d’accepter ce genre de comportement. Il est vrai que si l’on arrive à se contenter de peu, on est plus heureux mais peut-on accepter de ne rien vouloir changer ? Moi, j’ai voulu évoluer, merci Mémé. Pas à n’importe quel prix. Je croyais à l’effort, ça fait quand même une différence.
Heureux les affligés, car ils seront consolés. Avec le goût de se plaindre de tout, tendance qui prédomine maintenant, le monde est destiné à être très très heureux… après. C’est peut-être ça la cause du misérabilisme.
Heureux les doux, car ils posséderont la terre. Doux comme des moutons… C’est bien. Revoir les Fables de La Fontaine (largement inspirées d’Esope) en particulier « Le Loup et l’Agneau ». La morale ? La raison du plus fort est toujours la meilleure. C’est bien la morale du despote et de l’oppresseur, celle qui fait les tyrans et les victimes. Dans la fable de La Fontaine, ce n’est pas la morale finale, mais une proposition en cours de narration, proposition ironique, il va sans dire. Sans la révolte contre cette immoralité, il n’y aurait pas eu de Révolution Française, non ? Zut, je suis révoltée, rebelle, râleuse, batailleuse… Rien que des défauts, je vous dis !
Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés. Plus… les persécutés par la justice… Bienvenue au paradis à ceux d’Outreau, aux sorcières de Salem et d’ailleurs, à tous les persécutés… Ca marche pour ceux qui rêvent de justice ou juste pour ceux qui souffrent de l’injustice ? Si les utopistes sont heureux, ouf… j’ai une chance de plus.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Et là ? Aurai-je un espoir ? C’est bien une histoire de pardon, bonté, oubli, indulgence… Alors là, ce n’est pas gagné. Dommage ! J’ai un côté “mule du pape” si vous voyez ce que je veux dire.
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. N’y a-t-il pas d’autres moyens ? Blasphème, criez-vous ! Tant pis… Ca existe les cœurs purs ? Mes défauts et moi : envie, jalousie, colère… Est-ce que les fautes avouées sont pardonnées ? Mais au fait, qui sont ces cœurs purs ? Ecoutez la chanson de Jean-Roger Caussimon « Les cœurs Purs »(cliquez), interprétée par JeHaN.
Ils ne sont pas encore amis, Des notaires et des notables Ils ne sont pas encor salis Par les combines au jour le jour.Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. Bravo à Nelson Mandela, Mère Teresa, Desmond Tutu, Henri Dunant… et quelques autres. Quel sort est réservé aux marchands d’armes ?
Heureux êtes-vous quand on vous insultera, qu’on vous persécutera, et qu’on dira faussement contre vous toute sorte d’infamie à cause de moi.
Juste si c’est à cause de Jésus ?
Pauvre DSK !
Les premiers congés payés en France : été 1936
Il y a un peu plus de soixante-dix ans, dans la nuit du 7 au 8 juillet 1936, étaient signés les accords de Matignon entre le président du Conseil Léon Blum, la CGT et la Confédération générale du patronat français (ancêtre du MEDEF). Deux mesures allaient changer la vie des salariés et rester emblématiques du gouvernement du Front Populaire, gouvernement certes très éphémère (juin 1936 – avril 1938), mais constructif et innovant : la semaine de quarante heures et les congés payés.
Avant 1936, seuls quelques fonctionnaires bénéficiaient de congés payés et ce, depuis le début du XIXe siècle. Beaucoup d’usines fermaient une ou deux semaines en été, mais les ouvriers n’étaient pas payés pendant cette période. (Ils n’avaient qu’à prévoir. Comme pour leur retraite.)
Avec ces premiers congés payés, une ère nouvelle commence pour les Français qui peuvent goûter enfin aux plaisirs des vacances et accéder aux loisirs. Une sorte de révolution ! Vive la liberté ! Même si les premiers congés payés marquent bien un tournant dans la vie des Français, le tourisme de masse ne débute pas l’été 1936, il ne s’est développé qu’après la Seconde Guerre mondiale, au cours des années cinquante et soixante.
1936 fut un été pas comme les autres. Ce fut un été magique où soudain “les Français crurent vraiment qu’ils allaient s’aimer les uns les autres“. Un peu de bonheur, de liberté avant les horreurs de 1939 à 1945.
Pour la première fois, des ouvriers et des employés prennent la route des vacances. Léon Blum, tout juste élu, vient de leur offrir deux semaines de congés payés. Une mesure qui n’était pourtant pas inscrite dans son programme de campagne (ce qui change aujourd’hui avec toutes les promesses non tenues depuis trente ans).
«Etre payé à ne rien faire», ce n’était pas vraiment la revendication principale des ouvriers ; cette idée était neuve ; la revendication principale était le pouvoir d’achat.
Par contre, dès que la loi est votée, le 20 juin 1936, des grèves, pour la plupart spontanées, éclatent dans des usines calmes jusqu’alors. La dimension festive est incontestable (comme en mai 1968). Ces grèves ne dureront toutefois pas très longtemps car, assez rapidement, le patronat cède et accorde les vacances demandées.
C’était la première fois qu’un gouvernement s’occupait d’améliorer la vie des Français.
Il faut noter, qu’une fois de plus, la France est en retard par rapport à beaucoup d’autres pays Européens comme l’Allemagne, la Pologne, la Norvège, le Danemark, et même la Grèce, le Portugal, l’Italie … qui avaient déjà des congés payés depuis 1900-1930 (rappel, c’est comme pour le droit de vote des femmes ; nous sommes des lanternes rouges !).
Léon Blum avait nommé Léo Lagrange au poste de sous-secrétaire d’Etat aux Sports et aux Loisirs, créé pour l’occasion. Le jeune député du Nord, visionnaire, va s’employer, avec peu de moyens, à démocratiser loisirs et sports tout en s’opposant à la participation des athlètes français aux JO controversés de Berlin, cet été-là.
Léo Lagrange lance la construction de 200 stades et gymnases, de 40 piscines, de dizaines d’aéroclubs et de nouvelles stations de ski. Les auberges de jeunesse fleurissent par centaines ; les colonies, les centres de vacances voient le jour.
Après un bras de fer avec les compagnies de chemins de fer alors privées, il réussit à proposer un billet populaire de congés annuels avec 40 % de réduction pour les voyages individuels et 50 % pour les collectifs, appelé le billet Lagrange.
Le 1er août, 560 000 personnes se ruent dans les gares, notamment pour partir à la découverte de… la mer ? “La première fois, quand on voit la mer, subitement, le monde est beaucoup plus grand, plus large...” Contrairement à ce qui est souvent dit, il n’y a pas eu un déferlement de masse vers le littoral. On estime que cette année-là, 600.000 ouvriers sont partis de chez eux, la plupart pour aller dans leur famille en Bretagne, en Savoie ou ailleurs. L’année suivante, ils seront encore plus nombreux à prendre le train : 1,8 million, soit 3 fois plus.
Face à eux, la classe bourgeoise affiche son mépris pour ces “congés payés” (ces nouveaux vacanciers découvrent la joie du camping) qui les obligent à fuir les stations balnéaires jusqu’à présent uniquement fréquentées par leurs familles. Elle se ligue contre le Front populaire et son “ministère de la Paresse”.
En avril 1938, Blum perdra les élections. L’ombre de la guerre se profilera.
Il faudra attendre quelques années de plus avant que les Français gagnent une semaine de congés supplémentaire : une troisième en 1955, puis une quatrième en 1962 et une cinquième en 1982.
Si je vous racontais les aventures de ma grand-mère en 1936… Je me suis promis de le mettre par écrit pour mes enfants. Ils ne furent pas très gais ses premiers congés payés.
Malgré l’institution du “billet populaire de congés payés” et le fait que mon grand-père travaillait au PLM (Paris-Lyon-Marseille, qui devint une partie de la SNCF) ce qui lui permettait de ne pas payer le train, les vacances de mes grands-parents durèrent … une journée !
Ma grand-mère pouvait une fois de plus remercier sa belle-mère.
Pour toi, Mémé, qui n’est plus là : une photo des Saintes… Heureusement, tu as vu la Réunion et l’île Maurice avec moi. Grâce à toi, je connaissais l’île Bourbon et l’île de France, Paul et Virginie, et tant d’autres choses… les congés payés, le Front Populaire et Léo Lagrange…
Je voudrais tant être une grand-mère exemplaire. Est-ce possible ? Comment ?
A la Réunion, un senior sur deux vit en dessous du seuil de pauvreté
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Un senior sur deux vit en dessous du seuil de pauvreté
Sans minimum vieillesse, 40% des seniors auraient un niveau de vie inférieur à 633 euros et 10% vivraient avec moins de 220 euros. Le minimum vieillesse, représentant 124 millions d’euros à la Réunion, est versé à 77% par la Caisse générale de sécurité sociale, à 12% par la Caisse des dépôts et à 10% par la MSA (exploitants agricoles).
Voir l’article complet sur clicanoo : cliquez.
Je sais que nous, les DOMiens, avons été appelés “les danseuses de la France” par Philippe de Baleine, mais je vous renvoie mon article “il faut être juste avant d’être généreux” dans lequel je relevais que “la France octroyait une aide financière exceptionnelle de 400 millions d’euros pour les dépenses d’urgence et la relance de l’économie à la Côte d’Ivoire”.
Et si le gouvernement pensait à ses vieilles danseuses françaises ?
“Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère”, vous parlez d’une société idyllique.
Bienvenue à la Réunion : chikungunya en musique !
Lundi matin, commençons la semaine en musique.
Couleurs locales pour deux sur trois des chansons. La première est une création métropolitaine ; je constate que ce n’est pas charitable de rire du malheur d’autrui. Si ça avait été vous…
L’île de la Réunion est située dans l’océan Indien. Son climat tropical est propice au développement des moustiques et certains de ceux qui sont présents dans l’île peuvent transmettre des maladies, notamment la dengue, le chikungunya et le paludisme.
Allez, cliquez sur le mot “chikungunya”en couleur et une jolie parodie de chanson ; en avant !
L’île a été touchée par une épidémie de dengue en 2004 et de chikungunya en 2005-2006. On en garde un souvenir douloureux. (Pas moi ; en créole, je dis ” Moin la pa gagné”).
Actuellement, il n’y a pas d’épidémie de chikungunya à la Réunion.
Le paludisme a été éradiqué en 1979. Les cas constatés (une centaine par an) sont des cas importés, c’est-à-dire que les personnes ont contracté la maladie en dehors de la Réunion et l’ont gentiment rapportée.
Quelques cas de dengue sont constatés de façon sporadique.
Juste une remarque cependant, il n’y a jamais eu autant de moustiques qu’en ce moment. Alors je me pose des questions. Et si ça recommence, on fait quoi ? Les vendeurs de produits anti-moustiques ont fait du marché noir en 2006. Produits rares donc chers. Merci qui ? Nombreux coupables : la DDAS qui ne démoustiquait plus, ou les mairies, le département, la région, les pharmaciens, le gouvernement mais aussi les Réunionnais, les touristes. Oui, il faut être solidaires et prévoyants. Surtout ne jamais écouter tous ceux qui veulent nous endormir.
Il n’empêche que ça a permis des créations : emplois de démoustiqueurs de jour et de nuit, inspiration de musiciens et chanteurs, modèles uniques de t shirts…
Le ragga, style musical local. A la Réunion, on est créatif et la musique créole évolue.
Qu’il y ait ou non des épidémies en cours, tout voyageur (et tout résident) doit impérativement se protéger des piqûres de moustiques ailleurs et ici.
Et comme en France, tout finit par des chansons, regardez donc un jeune homme qui a trouvé un remède anti-douleur : le rhum.
Sa même la Réunion !
Mai 68 : troisième et dernier épisode de cette série
Souvenirs, souvenirs. Scott Mac Kenzie, ça vous dit quelque chose ? Continuer la lecture
Mai 68 : “On ne peut plus dormir tranquille lorsqu’on a une fois ouvert les yeux.”
“On ne peut plus dormir tranquille lorsqu’on a une fois ouvert les yeux.”
Pourquoi fermez-vous les yeux et surtout la bouche ? Jusqu’où allez-vous vous laisser emmener par des gouvernements plus ou moins mafieux ?
Je ne critique pas plus Sarkozy que Chirac ou Mitterand, je rappelle simplement que les Français ont la mémoire courte. Vous souvenez-vous de la république exemplaire promise par Nicolas ? Et des écoutes téléphoniques de François ? Et des dépenses de son fils Jean-Christophe à Bujumbura : 20 463 268,89 francs – a estimé la Cour des Comptes – ont disparu ? Je laisse Chirac tranquille, mais, n’est-ce pas lui que les Guignols appelaient Super Menteur et qui a un procès en suspens ?
La rigueur, l’honnêteté, en France, aujourd’hui où en est-on ?
Revenons à mai 68. Le slogan qui a sans doute le plus marqué les esprits est le fameux “Il est interdit d’interdire.”
C’était au départ une simple boutade lancée par Jean Yanne (c’est lui aussi “Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil”). Ce slogan contestait la discipline autoritairement imposée, ce qui est une absurdité : il faut expliquer, discuter et avoir foi en l’homme qui raisonne et se raisonne, comme je l’ai écrit dans l’article “Réussite, argent, bonheur”.
Et c’était là le sens de cette maxime : il est désormais interdit de nous interdire de vivre. Tout simplement. Nous voulions vivre libres en respectant cependant les autres. Mais ça a déraillé. Aujourd’hui où en est-on ?
Le mouvement étudiant, qui a stupéfié par son ampleur et sa durée, a réussi à entraîner les ouvriers, les travailleurs d’une manière générale. Et comme il faisait beau cette année-là… Je vous laisse imaginer, il n’y avait pas que des émeutes, des barricades et des cocktails Molotov, des voitures en feu et des pavés qui volaient. Il y avait le soleil, le ciel bleu, la liberté, les rêves, les pelouses et les petits oiseaux qui volaient eux aussi. Au fond, les plus vieux ou les plus bourgeois enviaient ces jeunes enragés et leurs conneries, peut-être même qu’ils les admiraient un peu et qu’ils les enviaient beaucoup, ces jeunes qui vivaient, contestaient, manifestaient dehors, alors qu’eux, jour après jour, à l’usine ou au bureau, voyaient leur propre vie se consumer lentement, inexorablement, à des tâches répétitives, stupides, éreintantes et à mourir de désespoir quelquefois, devant des chefaillons plus ou moins bornés, en échange de quoi ? Des bas salaires et de peu de considération. Et aujourd’hui, où en est-on ?Nous voulions abolir bien des interdits : plus de gardiens en uniforme, plus de chiens, plus de chaînes, plus de pointeuses, plus de chefs inquisiteurs, plus de soldats, plus de flics cogneurs… Plus, ce n’était pas davantage, c’était aucun ! Vive l’autodiscipline ! L’autogestion, voilà ce qui était dans l’air du temps. Nous ne voulions plus de l’attirail disciplinaire puisque nous avions atteint, croyait-on, un niveau de conscience qui nous en libérait. Moi, en septembre 1968, j’ai connu ma première désillusion. J’ai compris que nous n’avons pas tous les mêmes valeurs. Et aujourd’hui, où en est-on ?
Cette aspiration à une vie libérée de ses entraves gagna tous les domaines : l’Eglise qui reçut là un mauvais coup, l’institution éducative dans un premier temps, puis les entreprises par la suite : souvenez-vous de l’utopie des LIP en 1973. Dans les années 70, les écoles parallèles et les crèches “sauvages” fleurirent, organisées par les parents eux-mêmes sur le modèle autogestionnaire inspiré de Freinet, car au fond la recherche était la même : élever enfants et adultes à la conscience de soi, sans recourir, autant que faire se peut, à la discipline autoritaire.
Ne devrait-il pas en être ainsi de la démocratie ? Au cours des siècles, on a vu que c’est la loi qui pallie le peu de sagesse, de conscience ou de vertu des citoyens et que pour faire respecter la loi un pouvoir de coercition (gendarmerie, police) est indispensable. Aujourd’hui les forces de l’ordre ne sont même plus respectées, c’est donc la loi de la jungle. L’autodiscipline, le respect, la conscience… Où en est-on aujourd’hui ?
Cette maxime est décriée aujourd’hui, même par ceux qui la braillaient alors. Trahison ? Perte de conscience, de lucidité, de pureté ? Où sont passés les incorruptibles (pas Eliot Ness mais Robespierre) ? A bien y regarder, “il est interdit d’interdire” n’est ni plus ni moins qu’un appel à la sagesse et à la vertu. Pas de quoi avoir honte. Au contraire.
Course au ciel : la tour Eiffel
122 ans ! Bon anniversaire, Tour Eiffel !
122 ans, l’âge de Jeanne Calment, doyenne des Français, au moment de son décès. Espérons que la Dame de Fer parisienne résiste encore de nombreuses années et batte ainsi des records de longévité. N’est-elle pas belle en noir et blanc sur fond de ciel tourmenté ? Merci www.smashingapps.com pour cette image !
Paris prend bien soin d’elle. Repeinte, illuminée, fêtée. Il ne faut pas tuer la poule aux oeufs d’or : plus de 6 millions de visiteurs chaque année. Et combien de touristes ne la regardent-ils que de loin ?
Elle est bien modeste face aux géants de béton américains et de plus en plus souvent orientaux, mais on peut lui faire confiance, elle résistera. Elle est devenue un symbole, Paris existe dans l’imaginaire collectif grâce à elle. Bien sûr, il y a le romantisme et les lumières de la ville, les ponts, l’Histoire mais la vedette c’est quand même elle, elle qui est restée pendant plus de 40 ans “la Grande Dame” de la France. Nous avons notre “dame de fer” ! Rien à envier aux Anglais. Au contraire.
Aujourd’hui avec ses 300 et quelques mètres, elle est un peu naine. Mais qu’est-ce qui fait courir les hommes vers le ciel ? Sans parler des fusées, stations orbitales, navettes spatiales, c’est un autre sujet, restons sur terre et demandons-nous pourquoi les hommes veulent construire toujours plus haut. L’histoire n’est pas nouvelle : vous connaissez l’histoire de la tour de Babel.
Rentabiliser l’espace au sol ? Soit, mais surtout faire mieux, plus haut que l’autre. Ce n’est rien que péché d’orgueil alors ? Pourquoi se besoin de défier la nature ?
Elections démocratiques
Est-il encore légitime de désigner les hommes d’Etat par le suffrage universel ?
Je ne me mêlerai ni des élections en Algérie, ni en Tunisie, ni au Maroc, ni en Lybie, ni en Côte d’Ivoire, ni à Madagascar… Chacun devrait essayer de faire tourner correctement le système démocratique de son pays avant d’aller voir chez le voisin. Je vais parler de ce qui se passe chez moi, en France.
Lors des élections, les citoyens sont de moins en moins nombreux à venir aux urnes. Qui se déplace ? Pourquoi certains seulement ? Pourquoi pas tous ? Pourquoi les Français râlent-ils pendant cinq ans et ne se rendent-ils pas aux urnes ?
Le système démocratique français actuel consiste à demander à la population en âge de voter (les plus de 18 ans), toute entière, de choisir. Est ensuite prise en compte la majorité des suffrages exprimés comme étant représentative des voeux de la population. Or, cette majorité ne représente plus rien. Pour exemple, le référendum sur le quinquennat du 24 septembre 2000 a vu le plus fort taux d’abstention (69%) jamais enregistré. En chiffres, population française totale : 58 796 000 ; inscrits sur les listes électorales : 39 941 192 ; votants : 12 058 688 ; suffrages exprimés : 10 118 348 ; ont répondu OUI : 7 4704 697 votants soit en pourcentage : 18,54% des inscrits et (le chiffre est bon, mais le calcul un peu tendancieux) : 12,59% de la population française. Que faire si un tout petit nombre de citoyens s’exprime ? Est-ce légitime de prendre une décision dans ces conditions ?
Une autre question se pose, celle des votes blancs. Ils ne sont jamais comptabilisés mais ils devraient l’être. Ils sont l’expression d’un désaccord fondamental. Lors de ce referendum qui avait drainé si peu de monde, 1 940 340 votes blancs soit le quart des OUI…
Où en est donc la démocratie en France aujourd’hui ? N’est-elle plus que le moins mauvais système ? Juste le dernier rempart contre la dictature, la tyrannie ? Comment faire pour que la démocratie soit représentative, satisfaisante ? Que penser d’une décision prise avec l’accord de moins de 20% et même moins de 15% de la population ?
Comment faire ensuite pour qu’un élu ne monopolise pas les pouvoirs ? Comment faire pour qu’il ne décide pas sans écouter les citoyens ?
Faudra-t-il rendre les votes obligatoires ? Un jour de semaine ? Pendant les heures de travail ?
Peut-être faudrait-il simplement commencer par trouver des candidats dans lesquels les Français pourraient se reconnaître et en qui ils pourraient avoir véritablement confiance. La difficulté commence là.
Plus la société est “évoluée”, plus la parole est monopolisée par des petits groupes au profit de quelques-uns. Les partis et les hommes politiques sont suspendus aux sondages et, pendant les campagnes électorales, ils font des promesses qu’ils ne tiendront jamais, simplement par pure démagogie. Flatter les uns et les autres, pauvres gogos qui n’auront rien en fin de course si ce n’est de belles paroles, des promesses, voire une photo dédicacée de leur champion. Ceci est très loin de la volonté générale du contrat social rêvé par Rousseau. Le peuple est ridiculisé, on se moque de lui : l’intérêt particulier prend le pas sur l’intérêt général ; attention ! Si l’on reprend les mots de Robespierre “Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple le plus sacré et le plus indispensable des devoirs .”
Attention, donc la révolte grommelle. Elle pourrait gronder. Il suffirait qu’une loi liberticide supplémentaire vienne bâillonner le peuple un peu plus (la goutte qui fait déborder le vase) et que des démonstrations de force de la police interviennent dans un quartier calme habituellement, pour que les rues se transforment en terrains d’émeutes pour des bandes et des groupuscules extrémistes dont le seul but est de mettre en péril la démocratie elle-même.
Attention : la démocratie est fragile. Bon nombre de citoyens étrangers peuvent en témoigner aujourd’hui. Souvenez-vous aussi que les périodes d’insurrection sont souvent suivies de périodes de répression. Ainsi, en France, en mai 1795 (Prairial an III), un mouvement d’insurrection populaire se produisit : échec et répressions sanglantes, (Terreur blanche) puis le 5 octobre 1795, une rébellion royaliste fut matée par Bonaparte à coups de canon. A partir de cette date, le peuple n’aura plus la rue comme droit d’expression : muselé pour trente cinq ans jusqu’aux « Trois Glorieuses » en juillet 1830 ! Attention ! A qui laisse-t-on les rênes du pouvoir ? Les Français ont la mémoire courte.
Si donc, aujourd’hui, la majorité des votants n’est plus représentative de l’ensemble des citoyens (qui ont le tort de ne pas voter et de ne pas s’impliquer davantage dans la vie de la “cité”), si notre système démocratique soumet le gouvernement à l’opinion publique (un ensemble de plus en plus petit), si ceux qui briguent le pouvoir sont, comme c’est le cas la plupart du temps, des gens incompétents dans les affaires de l’Etat, fils de ou parent de ou… Népotisme ! Quant aux énarques… fonctionnaires technocrates, mandarins de la bourgeoisie, citoyens déconnectés des réalités quotidiennes… Où allons-nous ? La démocratie est-elle en passe de devenir la dictature de l’incompétence ?
Je constate avec tristesse que les plus faibles sont toujours exploités par les plus forts : concurrence économique oblige. C’est sans compter aussi sur le machisme, favoritisme, racisme, sexisme, dogmatisme, capitalisme, féodalisme, élitisme, esclavagisme, autoritarisme, égoïsme et crétinisme . “Isme” : suffixe pour un concept idéologique : vous pouvez donc fabriquer d’autres mots qui vous conviendront !
Qu’avons-nous en face ? Idéalisme ? Féminisme ? Héroïsme ? Fatalisme ? Des valeurs peu sûres ?
Notre problème essentiel, à nous, le peuple, c’est que nous avons perdu confiance dans les hommes politiques, perdu confiance en la démocratie, et même en la justice. Nous voyons de plus en plus souvent que la loi est injuste et protège les plus forts. Attention une fois encore, les plus forts ne sont pas forcément les plus nantis. Les riches tirent bien leur épingle du jeu, c’est certain (cf Jean de Lafontaine : “Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir”.), mais il y a des défavorisés dont la violence est une bonne arme de “persuasion”. Donc, si vous n’êtes ni un nanti, ni un violent, ni fils, frère, cousin de … vous êtes encouragés à vous taire.
Quand il n’y a plus véritablement de démocratie, quand nos représentants élus se prennent pour des stars, deviennent des “Intouchables” (pas des parias mais des demi-dieux), il devient véritablement absurde de voter pour qui que ce soit. Il faut aller voter, voter blanc et se battre pour que le vote blanc soit comptabilisé.
La résistance aux dérives politiques pour arriver à la construction d’une véritable démocratie passe par la prise en compte des votes blancs (plus citoyens que l’abstention), la désobéissance civile, la résistance fiscale, la mise en place de groupes de citoyens motivés par le changement dans une révolution non-violente… moins d’élus, moins de structures coûteuses…