Je n’aime ni les journées de quelque chose et encore moins les semaines, c’est bien trop long par contre je pense, je crois, j’espère qu’un jour nous serons capables d’être en permanence plus francs, plus honnêtes plus gentils… Je suis naïve ? Peut-être mais pour que le monde aille mieux il faut que chacun y mette du sien. Continuer la lecture
Archives par mot-clé : estime de soi
Le jour où je me suis aimé pour de vrai
Si vous retournez à mes premiers articles de 2011, je “dissertais” sur l’estime de soi et sur bien d’autres choses. Je crois que la douleur transpirait. Je me libérais. Le temps a passé. J’ai maintenant envie de parler pour aider ceux qui se sentent coincés. Et le hasard fait bien les choses. Dans le blog de La Vieille Marmotte, j’ai trouvé ce texte de Charlie Chaplin qui m’a “parlé” : comment grandir à peu de frais, car finalement tout ne tient qu’à soi.
Je n’ai pas changé un seul mot, juste les caractères d’imprimerie, le format des paragraphes et la photo.
**********
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances j’étais à la bonne place, au bon moment. Et alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Estime de soi.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle n’étaient rien d’autre qu’un signal lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Authenticité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue à ma croissance personnelle. Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Maturité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment… Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… le Respect.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui n’était pas salutaire, personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait cela de l’égoïsme. Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… l’Amour propre.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grands plans, j’ai abandonné les méga-projets du futur.
Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime, quand cela me plait et à mon rythme. Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Simplicité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de chercher à avoir toujours raison, et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert… l’Humilité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir. Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois. Et cela s’appelle… la Plénitude.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir. Mais si je la mets au service de mon coeur, elle devient une alliée très précieuse ! Tout ceci, c’est… le Savoir vivre.
Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter, du chaos naissent les étoiles.
Charlie Chaplin
Photographies… un problème avec soi-même ?
Comme tout le monde, de temps en temps, je me dis qu’il est indispensable de faire du rangement. Je voudrais savoir combien nous sommes ou plutôt combien vous êtes à tout tenir à jour, en ordre, rangé, propre. A moins de ne pas vivre dans son logement, difficile d’être au top partout. Il y a autre chose que le ménage, l’astiquage, le dépoussiérage, le “rangeage”… Alors j’avoue que chez moi, c’est un peu (beaucoup ?) la pagaille. Il faudrait simplement trier et jeter mais je me laisse déborder, aujourd’hui plus qu’hier… et bien moins que demain ? Dans ce cas, ça craint.
Aujourd’hui donc, j’ai décidé de ranger et de jeter. Sauf que… je m’arrête de temps en temps. Je me laisse distraire par un courrier que je relis, un article de magazine que je redécouvre. Je papillonne.
Il faudrait ne pas se poser de questions, jeter, voire brûler pour ne pas retourner, soudain prise de remords, fouiller dans la poubelle pour sauver in extremis la chose inutilisée depuis dix ans mais qui va vous manquer le lendemain c’est sûr. Si vous n’avez jamais vécu cela, c’est soit que vous ne rangez jamais, soit que vous avez les moyens de renouveler tous vos biens dès qu’ils sont usagés ou même avant. Moi, j’ai été élevée en essayant de “profiter” de mes affaires, c’est-à-dire de les faire durer. Aujourd’hui ce n’est plus comme ça, je l’ai dit : “génération kleenex”, société de l’éphémère, mais je voudrais savoir combien de quinquagénaires et sexagénaires ont connu cette coutume qui consistait à acheter un vêtement un peu grand pour qu’il fasse profit.
Si vous étiez l’ainé(e) de la famille, vous profitiez d’un vêtement neuf. Les cadets profitaient moins longtemps, mais ils ne portaient que de l’usagé, à moins que la morphologie de leur aîné(e) ne soit pas compatible avec la leur. Selon les familles, les seconds et nièmes échappaient plus ou moins aux vêtements de leurs ainés ; moi, de ce côté, j’ai eu beaucoup de chance, j’étais la première. Chance pour ma soeur aussi, elle est née cinq ans après moi, et surtout, elle était rondelette et moi “ficelle” ; aujourd’hui, c’est largement l’inverse, elle est plus que mince et… pas moi. Sans doute que je profite bien des effets des médicaments que ma grand-mère m’a fait avaler pour que, justement, je “profite”. mieux Mais qu’est-ce que c’était cette répétition, cette volonté de profiter. Génération d’avant et après-guerre ? J’avoue que je cherche des explications de temps en temps. Je reviendrai sur ce sujet une prochaine fois. Là, je continue avec mon rangement. Enfin, moi et mes digressions, dans tous les domaines !
En rangeant, lecture d’un vieil article de ELLE, et détour par le clavier de l’ordi. C’est pas gagné, la fin du rangement.
Après tout, j’ai le droit de me faire plaisir ; depuis le temps que je vis des contraintes. J’ai le droit de me faire plaisir. Je me réconcilie avec moi depuis quelques mois même si j’ai encore du mal avec les miroirs. Quant aux photos, ce n’est toujours pas possible ! Je photographie mais j’essaie d’échapper au(x) photographe(s). Je sais pourquoi cependant j’essaie de voir ce que les “personnes autorisées” (par qui, dirait Coluche) racontent à ce sujet.
Voilà l’article de 2010 (pas si vieux ; je ne vous dirai pas l’âge des doyens des magazines qui viennent de découvrir les joies de la déchèterie). Cet article n’est plus l’original : caviardé par endroits et étoffé à d’autres. Vous devriez voir les changements de plume.
“Miroir et photo, quelle différence ?”
Devant la glace, soit on s’observe les yeux dans les yeux, soit le regard est dirigé sur une action (se mettre du mascara par exemple) alors qu’une photo est un instantané réducteur, qui fige un moment. On y apparaît dans une posture, avec un angle, des gestes dans lesquels on n’a pas l’habitude de se voir. Il ne faut pas oublier que la photogénie, injuste, fait de réels cadeaux à certains, alors que, pour d’autres, c’est une sanction. Moi je me demande toujours si je fais partie des sanctionnés ou si je suis aussi moche que ça.
A quoi pense-t-on quand on se voit en photo ?
On commence par se poser toutes sortes de questions : c’est vraiment moi, ça ? Comment suis-je par rapport aux autres ? Et surtout dans l’oeil des autres ? … Cela ramène à notre façon d’être avec les autres ; selon que l’on est au travail, avec des amis ou en famille, on se montre sous des angles différents.
La photo devient un outil d’investigation de soi-même. Tout dépend du degré d’exigence que l’on a envers soi et envers les autres. Image quand tu nous tiens ! Les plus soucieux de leur apparence savent qu’ils ont les moyens d’être mieux, en faisant un régime, en allant chez le dermato, en changeant leur couleur de cheveux… Ils se voient comme une pâte à modeler. Notre époque nous a apporté l’idée que l’on peut, et même que l’on doit, s’améliorer ressembler à la norme imposée : petit nez droit et fin, bouche pulpeuse. Nous sommes envahis de belles images d’actrices, de mannequins qui travaillent sur leur physique, et on se dit : « Pourquoi pas moi ? » Nous sommes devenus des entrepreneurs de nous-mêmes. D’autres se trouvent “pas si mal” au fond, d’autres “franchement beaux” (si, si, ça existe ; j’en connais des “qui s’aiment”). D’autres enfin, se disent “ce n’est pas possible que ce soit moi, ça”, ils se résignent, baissent les bras, et pensent qu’il n’y a rien à faire de toutes façons. Alors autant s’oublier.
Ne pas s’aimer en photo, ça veut dire quoi ?
Si l’on « travaille » constamment sur soi-même pour être au mieux, il arrive que la photo mette à mal ces efforts en nous renvoyant une image qui ne nous convient pas. On devient très critique. Ça ne veut pas dire que l’on a forcément une mauvaise estime de soi. On n’est pas obligatoirement dans le tout ou rien, on peut s’aimer sur un cliché et trouver en même temps qu’on a besoin de changer de look. Le jugement que l’on porte, plus ou moins sévère, montre comment on accepte les choses de la vie, à quel point on est ou non en paix avec soi-même. Par exemple, certaines personnes ne veulent plus se faire prendre en photo lorsqu’elles vieillissent car la photo semble une mise en danger.
Mais ceux qui ne s’aiment vraiment pas, ceux qui préfèrent s’oublier, ceux-là vivent ou essaient de vivre avec eux-mêmes, mais sans image d’eux. Ils évitent miroirs et photographes, tels de “purs esprits” (êtres incorporels conscients d’eux-mêmes, de leur existence, doués d’une vie psychique et généralement d’une d’intelligence satisfaisante ainsi que de volonté) : ils se croient “dématérialisés” , ne concédant à leur existence terrestre que le droit de boire et de manger (quelquefois trop ou quelquefois pas du tout). Ils ont souvent l’air de bons vivants, trop enveloppés et rigolards, et/ou tirés à quatre épingles visant la perfection, souvent prêts à rendre service à tout le monde, prêts à aider, à rire, à parler (trop), juste pour qu’on ne voit pas ce qu’il y a à l’intérieur de l’enveloppe dérangeante.
Bisous à toi, ma vieille, vieille amie qui te reconnaîtra. Toi, tu aimes les photos ou tu le laisses croire, mais je connais tes écorchures. Courage à tous ceux qui ont été ou sont encore mal dans leur peau : ça passe, mais il faut faire des efforts sur soi pour y arriver et pour s’aimer chaque jour, en photo ou pour de vrai.