Mon billet “Pantoufle” se terminait sur ces mots “on est mal barré”, c’était moins trivial que “on est dans la m….” mouise ou merde comme disait Coluche.
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Disparition
Vous souvenez-vous de mes billets d’antan, quand j’avais encore beaucoup de comptes à régler ? J’avais du mal avec des tas de gens que j’ai réussi à éloigner. J’ai écrit un jour un billet sur “les trois petits singes” et plus tard j’ai évoqué la “singerie“. Continuer la lecture
À propos de connerie
À propos de connerie, je vous offre un florilège des petites phrases de Michel Audiard et j’ai envie de commencer par ces mots-là si tristement vrais : “On est gouvernés par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui ne sauraient pas faire pousser des radis.” Continuer la lecture
C’est dimanche (136)
Et voilà un nouveau dimanche qui commence avec son lot d’histoires pour vous faire sourire. Aujourd’hui, c’est le sens de la répartie qui est mis en avant. Il est bon en effet de l’avoir cet esprit qui implique bien souvent de ne pas perdre le nord. Et oui, il est préférable de ne jamais s’affoler devant les attaques imprévues. Continuer la lecture
Exemplaire ?
Même si je suis obligée de temps en temps de parler de politique puisque je vis sur la même planète que vous, mon blog n’a rien d’un blog politique. Je ne fais pas partie des milieux autorisés comme l’a dit notre Coluche (maintenant aimé). Aujourd’hui cependant, je ne peux m’empêcher de penser politique et à cette affaire Cahuzac. Continuer la lecture
Travailler moins
Travailler moins pour que tout le monde puisse travailler, joli, non ? Nous vivons aujourd’hui dans une société où certains travaillent beaucoup, comme mon mari et d’autres pas du tout, comme mon fils. Ceci dit, il aimerait bien pouvoir travailler mais il n’y a pas d’emploi à la Réunion, comme dans beaucoup d’autres départements, régions ou pays. Continuer la lecture
Rires (encore 2)
Si nous sommes de bons Français, nous avons en principe assimilé un bon nombre d’idées qui nous sont propres (c’est ça aussi l’identité nationale). En reconnaissant le coq gaulois comme emblème et Coluche comme porte-parole, nous savons rire de tout, de nous et nous ne savons pas, en définitive, nous taire. Nous avons encore un peu la gouaille qui fait notre différence par rapport aux autres Européens, essayons de la garder en ne tombant pas dans la vulgarité ambiante cependant.
N’ayons pas peur de rire, rions ! Rire c’est déjà désobéir.
Rire peut saper certains projets ; rire est une arme politique.
Ils le savent les tyrans qui empêchent de s’exprimer les artistes de tous poils : caricaturistes, humoristes, cinéastes…, ils le savent que le peuple qui rit réfléchit. Certains sèment des graines de contestation, le rire du peuple les fait pousser.
Faire rire et rire c’est lutter contre l’ordre établi, c’est enlever de la crédibilité et de l’autorité aux dirigeants. En 1981, Coluche a ébranlé le système. Il a fini par se taire ce qui ne l’a pas empêché de continuer à se manifester en 1985 en lançant l’idée des “Restos du Coeur”. Il n’était pas aussi stupide, aussi vil que certains voulaient le faire croire. Enfant du peuple, il avait compris que nous étions mal partis. Il n’avait pas tort, on le voit 26 ans plus tard.
Pour rire, il suffit de pas grand chose : le rire est communicatif, pensez à mon billet (rires encore et au fou-rire interminable chez Fogiel).
Aux débuts du cinéma, dans les films muets, les tartes à la crème faisaient rire. L’entarteur Noël Godin, alias Georges Le Gloupier, a repris cette idée à la fin des années 1960. C’est une blague bon-enfant (à mes yeux) dont BHL, philosophe médiatique et quelques célébrités plus ou moins en vue mais toujours imbues d’elles-mêmes ont fait les frais (6 fois pour BHL, ce qui a dû l’agacer, on le comprend). La tarte à la crème est devenue « attentat pâtissier » depuis que la Cour de cassation a qualifié la tarte à la crème d’« arme par destination ». Zut… on ne peut même plus rire de ça !
Nicolas Sarkozy lui-même en a fait les frais en 1997. Voir Wikipedia “l’entarteur“. Un complice de Godin supposé filmer les entartages le voit arriver. Il met sa caméra en bandoulière, sort une tarte et l’envoie à la figure de Sarkozy en s’exclamant : « Entartons, entartons les arrogants étrons ! ». En s’enfuyant après son coup, le caméraman donne sa dernière tarte à une religieuse qu’il croise dans le hall d’accueil, les gardes de sécurité croiront qu’elle était complice.
Je trouve un côté potache à l’entartage. Rien de réellement violent. ; seule la dignité prend un coup, et encore… D’autres méthodes pour se moquer existent : nous n’avons plus de La Fontaine avec sa critique sociale et universelle de l’homme à travers les animaux, mais nous avons les “Guignols de l’Info”, ce n’est pas si mal ; fin des années 1980, il y avait le “Bébête Show”. Parodie, dérision et impostures continuent à nous amuser.
Cliquez ici vous verrez une vidéo d’époque (qualité d’image… bon, ce sont des archives : notre Histoire). Ecoutez bien. C’est un peu long mais intéressant !
Les impostures sont inquiétantes cependant : je pense au match de foot, où les joueurs ont écouté la Marseillaise, main sur le coeur. Le geste était beau, mais si n’importe qui peut se faire passer pour le Président… Aux Etats Unis, les « Yes Men » américains se sont fait inviter à un congrès international en tant que « représentants de l’OMC » et ils y ont fait un discours prônant le rétablissement de l’esclavage sans soulever la moindre protestation de l’auditoire… De même que le groupe “Action Discrète sur Canal+” fait avaler des couleuvres à droite comme à gauche
La dérision, elle, se manifeste à travers de fausses remises de prix, comme le Big Brother Awards aux USA et le « Tapiro d’oro » en Italie ; chaque année, depuis 1998, un «trophée représentant un tapir doré (par allusion au nez démesurément allongé de l’animal) est attribué aux politiciens coupables de bourdes mémorables (les candidats sont nombreux depuis 1998).
Mais comment rester dans le convenable ? Jusqu’où peut-on aller ? Aujourd’hui je trouve qu’il y a beaucoup de grossièreté et de “pipi caca”. Le niveau baisse. Il y a toujours les grosses pointures de la contestation mais j’entends quelquefois des grossièretés de la part de jeunots inconnus qui sont très loin du politiquement correct. N’est-ce pas se bâillonner tout seul que de faire taire certains ? Mais jusqu’où donc laisser dire ? Les limites sont très personnelles. Moi j’accepte le cynisme mais pas la grossièreté. Certains diront “Pas d’humour déplacé” quand le sujet est grave (par exemple le Japon du moment, et pourtant…), d’autres estiment qu’il faut éviter les sujets trop provocateurs (caricatures d’Allah ou burqah, par exemple). Pas facile de fixer des limites ! D’autant plus difficile que chacun veut garder son “pré carré”.
Stéphane Guillon a été viré. Je suis inquiète. Les Guignols de l’info sont-ils intouchables ?
Si l’humour évite de s’embourber dans le train-train, la routine, la facilité, et si le rire est un moyen supplémentaire de désobéissance civile, alors là, c’est sûr, ce n’est pas demain que j’arrête de me marrer.
Travail.
Lundi matin, allez, au travail ! La semaine commence ! Quelques mots d’encouragement. Euh… N’oubliez pas que : “Se rendre à son travail, c’est se constituer prisonnier”.
Je me demande si c’est vraiment encourageant.
Mais, finalement vous semblez partir au travail de votre propre chef, ce lundi matin ; pourtant vous pourriez vous trouver des motivations inverses :
1 – “Le travail est l’opium du peuple… Je ne veux pas mourir drogué.” (Boris Vian)
2 – Penser à ce proverbe corse “Si tu as envie de travailler, assieds-toi et attends que ça passe”.
3 – ou encore vous dire “Il y a trois millions de personnes qui veulent du travail. Ce n’est pas vrai, de l’argent leur suffirait.” (Coluche)
Au fond, vous êtes contents d’aller vous asservir. Bizarre. Vous avez été vraiment bien conditionnés. Tout ça pour de l’argent… A celui qui vous dira qu’il s’est enrichi par le travail, demandez : “De qui ?” En ce qui me concerne, ceux qui ont travaillé autour de moi ne se sont pas enrichis ; ils ont subvenu à leurs besoins, plus ou moins bien. C’est tout.
En ce moment, vous avez peur. Comme chaque fois qu’il y a une crise, les travailleurs s’inquiètent et certains en profitent : les conditions de travail se dégradent, les salaires stagnent.
Vous regardez avec colère les privilégiés qui vous gâchent la vie. Ici, je ne parle pas des patrons mais de quelques employés privilégiés ; vous pensez fonctionnaires ? Non, là, je vous parle des employés de la Séchilienne à l’île de la Réunion qui ont privé, ce samedi, une grande partie des Réunionnais d’électricité, donc de téléphone et d’eau. Pas de possibilité de faire ses courses samedi : magasins fermés (pas de lumière, pas de climatisation, pas de caisses).
Sur l’île, votre fils (diplômé) n’a pas trouvé de travail, votre frère a perdu son emploi, un de vos amis ses congés payés, l’autre un certain nombre d’avantages acquis, votre salaire est ridicule et, eux à la Séchilienne, ils réclament une majoration de 53% du leur. Ils touchent déjà une sur-rémunération de 25% insuffisante selon eux.
Qui paie tout, en bout de course, si ce n’est vous ? Vous le savez et ça vous contrarie. Vous savez aussi que quand la tension monte, vos appareils électriques souffrent et les câbles risquent de péter…
“Il y a récession quand votre voisin perd son travail, dépression quand vous perdez le vôtre.” (Harry Truman)
… et une révolution quand tout va mal.