Non, je ne vais pas vous parler cinéma ou télévision. Je vais vous raconter une histoire qui s’est déroulée non pas près de chez nous mais en Californie. Encore une histoire, une histoire que je ne trouve pas très morale, mais je suis d’une autre époque déjà. Continuer la lecture
Archives par mot-clé : cinéma
Les oiseaux d’Alfred Hitchcock et “très beaucoup” d’autres
Connaissez-vous Alfred Hitchcock ?
Les Oiseaux, ça vous dit quelque chose ?
Et bien, voilà Alfred Hitchcock et des oiseaux.Puis, “Les Oiseaux” d’Alfred Hitchcock ; le film, vous vous en souvenez ? Il y a eu au moins une dizaine d’affiches différentes. En voilà six qui proviennent d’un site de cinéma
http://www.fan-de-cinema.com/affiches/les-oiseaux.html
Pas une seule photographie ; rien que du travaillé, du graphisme : une déclinaison en couleurs de la même femme.
C’est la vedette : Tippi Hedren (la mère de Mélanie Griffith).
Les couleurs des textes et des images changent.
Alfred Hitchcok choisit une nouvelle photo pour chaque affiche : portrait ou photo en pied, jamais identique.
Les oiseaux, eux, sont toujours les mêmes : corbeaux fonçant sur leur proie.
Les Oiseaux était un film en avance de quelques années sur la vogue des films-catastrophes et coûta assez cher à cause des effets spéciaux mais n’obtint pas le succès escompté
La principale difficulté technique concernait les oiseaux réels. Sur le plateau, ils étaient contrôlés par des dresseurs dirigés par Ray Berwick, qui supervisait l’entretien et l’entraînement de milliers de mouettes, corbeaux, corneilles, moineaux, bouvreuils… Diverses techniques furent utilisées pour tenter de leur faire jouer leur rôle, avec des fortunes diverses. On attacha même des petits aimants aux pattes des corneilles afin qu’elles s’alignent sur la gouttière de la maison. Tout sembla fonctionner jusqu’à ce que la caméra commence à tourner. En tentant de s’envoler les volatiles basculèrent en avant , collés à la toiture, ils formaient une triste brochette pendant la tête en bas.
Ray Berwick portait de longs gants de cuir pour se protéger, ce qui n’était pas le cas des acteurs, victimes découvertes, offertes aux coups de becs. Rod Taylor (le héros) fut harcelé par un corbeau nommé Archie et Tippi Hedren fut celle qui souffrit le plus : le matin d’un tournage, les oiseaux mécaniques ne fonctionnant plus, elle dut affronter des oiseaux réels (et ce, pendant cinq jours). Les acteurs reçurent des “sérums antitétaniques”, compte tenu du nombre de blessures superficielles qu’ils subirent. Vous comprenez maintenant pourquoi Hitchcock n’a pas choisi des acteurs connus… Ce n’était pas par philanthropie, non, non, simplement par économie.
Et le film, alors ?
Les Oiseaux, c’est d’abord une nouvelle de Daphné du Maurier, parue en 1952 dans un recueil intitulé The Birds and other stories, nouvelle d’environ cinquante pages dont l’action se déroule sur une île britannique, peu de temps après la seconde guerre mondiale. Les habitants de l’île, dont l’ouvrier agricole Nat Hocken et sa famille, sont la cible d’attaques organisées d’oiseaux de toutes sortes.
Alfred Hitchcock est fasciné par cette histoire, d’autant plus que peu de temps après l’avoir lue, il découvre, dans la presse américaine, le récit de véritables “accidents “impliquant des oiseaux. Cependant cette nouvelle, ne fournit pas suffisamment de matière pour un long-métrage, il fait donc appel à l’écrivain Evan Hunter pour étoffer l’histoire. Le metteur en scène ne veut conserver que le titre et l’idée de base. Les personnages du film n’auront rien à voir avec ceux créés par Daphné du Maurier et seront nettement plus nombreux. L’action se déroulera en Californie au lieu des îles britanniques.
Le scénario : Melanie Daniels, une belle et riche jeune femme de San Francisco rencontre l’avocat Mitch Brenner chez un marchand d’oiseaux. Il fait semblant de la prendre pour une employée. Le lendemain matin, Melanie se rend à l’appartement de Mitch avec un couple d’inséparables qu’il doit offrir à sa petite soeur, mais il est parti pour le week-end à Bodega Bay. Elle décide d’aller là-bas en voiture, pour livrer les oiseaux. Sur place, elle loue un bateau pour déposer discrètement la cage à la ferme des Brenner mais une mouette fonce sur elle. Mitch assiste à l’attaque, la soigne, puis l’invite à dîner ; elle accepte et décide de rester. Elle loue une chambre pour la nuit chez l’institutrice. Dehors, les fils télégraphiques sont couverts d’oiseaux. Chez l’institutrice, une mouette s’écrase contre la porte. Le dimanche, des enfants jouent quand, soudain, des mouettes piquent droit sur eux. La panique s’installe. Les adultes font rentrer tout le monde à l’abri. Le soir, alors que Melanie dîne chez les Brenner, des moineaux en grand nombre font irruption par la cheminée. Ils envahissent la pièce, volettent et piaillent ; tandis que les femmes tentent de se protéger, Mitch essaie, sans grand succès de faire fuir les oiseaux. Le matin, le voisin est retrouvé mort, les yeux atrocement becquetés. Devant l’école, des corbeaux se rassemblent. Craignant une attaque, on fait sortir les enfants en leur demandant de courir s’abriter en ville. Les oiseaux prennent leur vol et attaquent les enfants qui s’enfuient en hurlant. Après cette agression, les oiseaux s’en vont. Plus tard, un pompiste est attaqué par une mouette et a lieu une nouvelle attaque d’oiseaux. Melanie trouve refuge dans une cabine téléphonique, elle est sauvée par Mitch, qui la ramène dans le restaurant où se trouve un groupe de femmes rassemblées loin des fenêtres. Une mère accuse Melanie d’avoir causé cette malédiction à la ville. Une nouvelle attaque brutale et violente survient. Elle cesse aussi soudainement. Tôt le lendemain matin, Melanie, seule éveillée, entend un bruit et découvre un trou dans le toit. Des dizaines d’oiseaux l’assaillent, elle s’effondre bloquant la porte. Mitch la sauve à nouveau. Sérieusement blessée, elle doit être conduite à l’hôpital, Mitch parvient à atteindre le garage, à sortir la voiture et à la garer devant la porte d’entrée pour emmener sa mère, sa soeur et Mélanie loin de Bodega Bay. Tous quatre réussissent à s’installer dans la voiture… avec les inséparables. La voiture s’éloigne très lentement, parmi des milliers d’oiseaux massés partout sur le sol et les bâtiments.
Pas de mot “Fin” à l’écran. Imaginez celle que vous voulez.
L’angoisse vient du comportement totalement inexpliqué des oiseaux, c’est une ambiance apocalyptique
tout au long de ce film qui illustre ainsi l’une des plus anciennes angoisses de l’humanité : sa propre destruction dans des circonstances totalement inexplicables. Des météorites, le nucléaire, on veut bien y croire, mais les oiseaux. Non, ils sont si mignons quelquefois, on veut les protéger et même, pour notre plaisir, les mettre en cage : adieu la liberté ! Dans ce film, les oiseaux incarnent la peur de l’anéantissement par une force qui nous dépasse, en raison de motivations insondables.
Depuis que j’ai vu ce film, je ne peux plus regarder les oiseaux sans une pointe d’angoisse, surtout s’ils sont très nombreux face à moi ou s’ils me regardent de manière peu aimable.
Voilà des colonies de fous de Bassan à l’île de Bonaventure, en Gaspésie, Québec, Canada. Beaux, pacifiques avec les humains…pour le moment.
Des fous de Bassan, à droite, des fous de Bassan à gauche, des fous de Bassan devant…
Je vous l’ai dit, il y en avait de partout. C’est fou comme on se sent seul dans ces moments-là.
Et un autre jour, un drôle d’oiseau, sur l’île aux Oiseaux Cocos, près de Rodrigues, petite île perdue au milieu de l’Océan Indien. Pas très courtois , ni très aimable cet oiseau-là ; moi j’ai compris “casse-toi !”, ce que j’ai fait, vite, et pas rassurée.
Il faut dire qu’il n’était pas tout seul et que :
l’île est toute petite, et qu’on y va en barque,
qu’on repart de la même manière,
et que ce jour-là l’atmosphère était étrange, orageuse.
Je me posais des questions : ils sont vraiment gentils, même quand on vient les déranger ? Pas rassurée, je vous dis.
Ils étaient posés, comme à l’affut. Chacun son tour !
Puis j’en ai vu arriver quelques uns, en rase-mottes ; je n’allais quand même pas me jeter à terre, ou plutôt dans le sable (la tête dans le sable, c’est un truc d’autruche pour ne pas regarder la vérité en face). Oui, je suis restée droite, enfin presque. J’ai fermé les yeux et baissé la tête (ça fait soumis mais ça protège.) Pense pas aux “Oiseaux”, je te dis ! Mouais…
Bien fait !
Raté !
Même s’ils sont roses, s’ils me font penser à Alice aux pays des Merveilles, s’ils vivent à San Diego sous le soleil de Californie, les flamands roses sont quand même des oiseaux…
Il y en a vraiment “très beaucoup” des oiseaux autour de nous…