Le bien-être collectif devrait être le moteur de notre société pas l’enrichissement personnel. Et pourtant… A La Réunion et en France métropolitaine, on constate bien des dérives.

Si les manifestations (et bientôt les émeutes ?) se multiplient, c’est que bon nombre de dirigeants (politiques, économiques) n’ont pensé qu’à eux, à leur image et leurs avantages. A La Réunion, ces jours-ci se pose le problème du financement des crèches, il y en a tant d’autres.

Des impôts sont versés par ceux qui peuvent payer et surtout ne peuvent pas échapper aux prélèvements, alors qu’un grand nombre de démunis ne sont pas imposables (salaires indécemment bas, RSA et… travail au noir) et que des nantis sont exonérés pour de multiples raisons : revenus non déclarés, défiscalisations diverses, évasions financières par des investissements à Madagascar, Maurice ou ailleurs… et des exils volontaires.

Les impôts sont gaspillés non seulement  par les dépenses somptuaires des élus qui se prennent souvent pour des roitelets de quartiers (voyages en première classe, hôtels plus que confortables, indemnités de déplacement…) mais aussi par l’intercommunalité qui,  loin de faire réaliser des économies d’échelle, permet d’embaucher plus de personnel (ce qui en soi n’est pas un mal compte tenu du taux de chômage à la Réunion) mais permet aussi de verser des indemnités plus importantes aux élus, maires et adjoints.

Que sont devenus les hommes intègres des débuts de la république ?

Le pouvoir corrompt-il ou les politiciens sont-ils tous naturellement hypocrites, malhonnêtes ?

Nelson Mandela, à qui je pense encore plus ces jours-ci puisqu’il est hospitalisé à cause d’ennuis de santé, a dit : “Souvent, les révolutionnaires d’autrefois ont succombé à l’appât du gain et se sont laissés prendre à la tentation de confisquer des ressources publiques pour leur enrichissement personnel.”  Lui est resté intègre.