La ligne bleue… des caisses au XXI° siècle après la ligne bleue des Vosges au XIX°. Une ligne, une démarcation. Encore un souvenir qui me ramène à ma grand-mère et à Geneviève : la ligne de démarcation… mais entre ces lignes bleues une grande différence, d’un côté le commerce, de l’autre la politique et l’honneur.
L’honneur… dignité, fierté, loyauté, éthique d’un individu ou d’un groupe…
La ligne bleue des Vosges représente la délimitation, la frontière derrière laquelle se trouvaient l’Alsace et une partie de la Lorraine, après qu’elles furent conquises par les Allemands en 1871. Les partisans de la revanche appelèrent les Français à garder les yeux fixés sur les Vosges en fraternité de cœur avec les populations d’Alsace-Lorraine qui, de l’autre côté des montagnes, se trouvaient sous la domination allemande.
L’expression ligne bleue des Vosges a été empruntée au testament de Jules Ferry, député puis sénateur des Vosges, qui demandait à être enterré dans sa ville natale de Saint-Dié, en face de cette ligne bleue des Vosges d’où monte jusqu’à mon cœur fidèle la plainte touchante des vaincus (1893).
Passons à la ligne bleue des caisses du XXI° siècle.
Dans les 231 hypermarchés Carrefour de France, une ligne bleue, tracée le long de la ligne des caisses matérialise désormais la limite « raisonnable » du temps d’attente en caisse : dix (10 minutes ?) : un client qui paie, un autre qui pose ses articles sur le tapis roulant, un troisième qui attend. Carrefour s’engage, si un client se trouve derrière, à ouvrir une nouvelle caisse, dans la mesure du possible (?). Cette ligne bleue est une promesse forte envers les clients : celle de remédier au problème de l’attente aux caisses.
Promesse, publicité mensongère, ce ne sont que des paroles en l’air. Pour preuve, voici des photos prises à Toulouse, Carrefour Purpan.La publicité des magasins Carrefour, en clair, ce ne sont que des conneries ! Je me doutais bien de l’absurdité de la chose, tout comme vous je pense, je ne vois pas comment Carrefour peut avoir sous le coude assez d’hôtesses de caisses pour supprimer les bouchons aux heures de pointe. Il y a des caisses sans caissière, donc des caisses qui décorent. Avec le fric que Carrefour a dépensé pour faire sa publicité dans différents médias, pour peindre ces foutues lignes bleues au sol, on aurait pu espérer un réel petit effort : des embauches en particulier, mais non, que dalle, niente, nada, nothing… Il va nous falloir subir, comme d’habitude, une longue, très longue attente et ce, malgré les belles promesses des publicitaires.
Le plus désagréable, dans l’histoire, c’est que nous n’avons jamais la possibilité de rencontrer un interlocuteur responsable. La caissière (pardon, l’hôtesse de caisse ; le métier est-il plus agréable sous ce nom-là ?), la pauvre caissière n’est en rien responsable de l’irresponsabilité de ses patrons et de publicitaires émérites (grassement payés, eux). Il serait injuste de lui reprocher de nous avoir pris pour des CONSommateurs abrutis en nous faisant croire que nous étions au centre de l’attention des responsables du magasin, alors que seul notre porte-monnaie, notre chéquier ou notre carte bleue les intéresse. Du chiffre, du chiffre, pour eux, il n’y a que ça de vrai. De l’humain, on s’en fout.
Inutile de se rendre à l’accueil pour protester, les hôtesses d’accueil n’étant pas plus responsables que les hôtesses de caisses. Peine perdue et temps perdu que de chercher à parler à un responsable, il n’y en a jamais sur place. Mais où sont-ils donc ?
Ainsi, tout le monde poireaute derrière cette foutue ligne bleue, sachant que toute remarque est vaine. Vous êtes à la fois énervés d’attendre, encore plus derrière cette foutue ligne de … et énervés d’être pris pour un imbécile. Mais ne soyez pas stupide en agressant la caissière, en lui faisant la remarque qu’elle aura entendu x fois dans la journée. Je vous invite à manifester autrement votre mécontentement dans les magasins Carrefour à chaque fois que vous vous retrouvez derrière une ligne bleue sans qu’une caisse ne soit ouverte pour autant. Indignez-vous en laissant votre chariot à la caisse, en informant les clients qui vous suivent de votre mécontentement et de votre décision, en vous exprimant sur un blog ou en haranguant les badauds devant la porte du magasin tel un speaker d’Hyde Park, en laissant des messages dans la boite à idées, en changeant de magasin pendant quelques temps… VOUS AVEZ LES MOYENS DE FAIRE PRESSION.
Je pense que cette fameuse ligne bleue, dont on vous a rabattu les oreilles (moi à la Réunion, je n’ai rien entendu, il n’y a pas de ligne bleue dans notre Carrefour), loin d’améliorer la situation du client et des hôtesses de caisses, ne fait qu’envenimer les choses.
Si vous êtes excédés (vous avez le droit après une journée et/ou une semaine de travail, votre feuille d’impôt, les factures diverses, les nouvelles…), pourquoi ne pas vous délasser en exerçant vos talents artistiques ? De préférence à plusieurs, c’est bien connu, «l’union fait la force» et surtout «plus on est de fous, plus on rit». Et tout seul… encore que… personne ne bougera peut-être. Allez savoir. Je vous propose d’improviser des rencontres alternatives, créatives, recréatives. Allez au rayon bricolage, prenez une bombe de peinture de votre couleur préférée (mais non, pas bleue) et repeignez la ligne bleue derrière laquelle vous vous trouvez.
De toutes façons, elle ne sert à rien.
Soyez zen, Françoise. Si vous n’aimez pas la ligne bleue de Carrefour, n’y allez plus ! Devenez une locavores, mais il y a aussi de l’attente. Très douce et calme nuit. Amicalement. Pimprenelle
Salut Françoise
oui je préfère la ligne bleue des Vosges: je la connais il y a des jours où elle est particulièrement bien délimitée et le spectacle qui s’offre à nos yeux en regardant les Vosges depuis la plaine d’alsace est vraiment magnifique.
La ligne bleue de carrefour je ne la connais pas et de toutes les façons je ne fréquente ces hyper qu’en cas d’absolue nécessité: on y fait des kms pour rien et encore plus si par hasard on a besoin d’un renseignement. Sans compter que maintenant il veulent tous nous obliger à manger, boire se vêtir et que sais-je encore Carrefour, Leclerc, Auchan, Mousquetaires……
Amicalement
Antonio
Quel monde dans lequel nous vivons Françoise !
Que des foutaises partout ! et on nous prend vraiment pour des andouilles, en nous faisant croire qu’on améliore notre vie, alors qu’on nous la détériore sans cesse ! C’est pareil pour le gouvernement. Moi j’appelle à la révolution permanente.
Je suis d’accord déjà pour les boycotter, pas envie d’aller dans ces endroits-là.
A Géant casino, ici, ils ont mis des scanneurs pour avoir juste à payer à la caisse, je refuse de m’en servir dans la mesure où cela prive de boulot des caissières !
J’ai vu un commentaire plus haut où on te dit de rester zen, tu parles c’est partout comme ça !
Bisous.
L’attente aux caisses est détestable, énervante, mais…obligatoire dès qu’on a quelque chose à payer ! “Payez, vous serez considéré”…dit-on ? Je n’ai pas remarqué la justesse de ces mots…dans les supermarchés notamment ! Mais je sens bien que vous n’avez pas apprécié cette ligne bleue Carrefour….!
Je n’aime pas les supermarchés pour tellement d’autres raisons, que ce n’est pas un trait bleu qui me fera changer d’avis….”Ne nous fâchons pas”…et pourtant…
En tout cas pour aller au lit, pas de ligne bleue à respecter, donc pas d’attente allons au dodo.
Douce nuit étoilée.
Bisous
Je fuis ces grandes surfaces déshumanisées et j’achète chez les commerçants de quartier désormais.
Une astuce pour faire la queue mettons nous tous derrière la ligne bleue et ils vont ouvrir des caisses, il n’y en aura même plus assez
Merci pour le commentaire et surtout j’apprécie beaucoup l’idée de faire tous la queue derrière la ligne bleue.
Pour mes courses, je vais au marché pour les fruits et légumes, viande et poisson ; l’hypermarché c’est pour la lessive et autres. Il n’y a pas de petits commerçants proches de chez moi. Quant à la ligne bleue de Carrefour je l’ai découverte en octobre en métropole. Ici, je ne l’ai pas vue au Carrefour, mais il y a un moment que je n’y suis pas allée.