Un mensonge est une affirmation contraire à la vérité faite dans l’intention de tromper. nous sommes dans le temps des mensonges depuis des mois et même des années.Visiblement ça fait longtemps que ça dure puisque Blaise Pascal aurait dit ou écrit, au XVIIème siècle :

La vérité est si obscure en ces temps et le mensonge si établi, qu’à moins d’aimer la vérité, on ne saurait la reconnaître.

Voilà pour commencer.

Une épidémie autre que le Covid s’est abattue sur le monde: une épidémie de mensonge. Certes, le mensonge existait bien avant les réseaux sociaux mais aujourd’hui le mensonge est partout, officialisé, toléré, compris ; les menteurs sont absous. Je ne comprends pas cette tolérance aussi grande envers les boniments car on m’avait appris et j’ai bien intégré que “mentir, c’est pas beau.” Mais :

« L’esprit de l’homme est ainsi fait que le mensonge a cent fois plus de prise sur lui que la vérité », Erasme (Eloge de la folie, 1509).

Dans une société idéale où chacun vivrait avec le respect de soi et des autres, la confiance serait telle que l’on pourrait vivre sans mensonge malheureusement la réalité du jour est bien  différente : nous apprenons à nos enfants à ne pas mentir ; nous voulons qu’ils soient honnêtes, sincères, justes et bien élevés mais quand ils parlent trop, sincèrement, la vérité qui sort de leur bouche, nous gêne parfois et nos enfants ne comprennent plus. Ce n’est pas beau de mentir, mais parfois c’est utile de mentir, alors ? Quel problème difficile pour eux ! Il peut déjà l’être pour nous adultes, alors pour eux, c’est incompréhensible, incohérent.

Pourquoi mentons-nous, tous, plus ou moins ?

Nous mentons soit :

• par omission : c’est le mensonge le plus commun, qui n’en est presque pas un aux yeux de quelques-uns puisqu’il est fait pour éviter de dire quelque chose qui pourrait ennuyer, déranger, blesser, procurer du désagrément à soi ou aux autres. C’est pour ne pas se trouver face à sa peur, à sa lâcheté.
• par politesse : c’est le mensonge diplomatique; on prépare une bonne excuse pour décliner une invitation, ne pas répondre à une question. On dit parfois le contraire de ce que l’on pense pour ne pas choquer.
• pour manipuler : c’est le mensonge fait pour obtenir quelque chose de l’autre. On ment sur les sentiments, sur ce que l’on est, sur le passé, sur ce que l’on a fait ou pas fait. Ce mensonge est généralement destiné à tromper l’autre pour obtenir un avantage. C’est celui qui me paraît le plus critiquable, le plus détestable. Mais… justifié quelquefois ?
• par protection : dans les sociétés totalitaires le mensonge est souvent nécessaire à la survie. Pendant l’occupation, on apprenait aux enfants juifs à mentir sur leur nom, leur origine. De même, dans certains pays, il n’est pas bon de dire la vérité sur ce que l’on pense, sur qui l’on fréquente. Les sociétés ne sont pas les seules à être totalitaires, certaines familles le sont aussi : les adultes interdisent aux enfants toute ouverture vers l’extérieur, ces derniers sont tentés de mentir pour préserver leur paix et éviter d’être maltraités ; de même des conjoints peuvent imposer des façons de vivre difficilement acceptables et le mensonge peut être une solution protectrice. La vérité serait-elle plus “confortable” ?

Ne pas accepter  le mensonge, c’est faire preuve d’un immense courage la plupart du temps, prendre le risque d’être ostracisé, brutalisé, isolé.

Pour finir, les mots d’un sage :

La vérité est la vérité, qu’elle soit ou non approuvée par la majorité. Toutefois, il faut beaucoup de courage pour se lever et défendre la justice. Bouddha