Culture

La lecture est un moyen d’échapper à un quotidien difficile, c’est pourquoi j’ai beaucoup lu dans ma jeunesse. Je continue à le faire mais, curieusement, beaucoup moins depuis le premier confinement comme si quelque chose s’était cassé en moi. Et vous ?

Pendant la première période d’enfermement contraint, je n’ai pas lu un seul livre. Pourquoi ? Je n’ai aucune réponse.

La lecture aide à se dételer – au moins un moment – des obligations matérielles et la culture, sous toutes ses formes, est une porte vers la liberté. Alors pourquoi cet emprisonnement consenti m’a-t-il coupé toute envie de me plonger dans un livre ?

J’ai acheté des livres par diverses moyens. J’ai lu, bien sûr, mais autre chose que des romans et je me suis essentiellement occupée à des tâches moins intellectuelles, cuisine et pâtisserie. De quoi donner à des pseudo-intellectuels, psychologues, spécialistes, grossophobes, du grain à moudre, de quoi bavasser quelques temps sur ces feignasses, veules et faibles, responsables de leur surpoids alors qu’eux sont si beaux, si dynamiques, si intelligents et à mes yeux souvent beaucoup trop maigres. 

Si des trop enrobés s’angoissent car le Covid attaquerait plus gravement les obèses, en cas de famine, les gros ont plus de possibilité de résister longtemps ; peut-être une chance de reconstruire un monde meilleur, non ? Encore une de mes digressions... 

Je reviens à la culture et à l’auteur favori de mon adolescence : Albert Camus, qui, enfant, a découvert le pouvoir des mots grâce à son instituteur, Monsieur Germain ; celui-ci l’a aidé à obtenir une bourse pour accéder au lycée, à prendre l’ascenseur social et à en profiter.

Cet ascenseur a disparu, ça arrange les plus puissants, ceux qui ont la main mise sur le pouvoir.

« Tout ce qui dégrade la culture raccourcit les chemins qui mènent à la servitude » a dit un jour Albert Camus.

C’est vrai, je crois, alors attention, nous devons être vigilants, résister à l’hypocrisie latente et à l’obscurantisme qui gagne du terrain.

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2 réflexions sur « Culture »

  1. J’avais un instituteur qui donnait des bons points, et au bout de 20 on avait droit à un livre !
    Bibliothèque rose, puis verte et j’ai fini avec les bordas pour les reptiles, et des livres sur les animaux.
    j’aime bien les Zola, Balzac, Hugo, mais aussi Druon il y en a tant !
    Ces jours ci je regarde des revues sur 1933 à 1936 !
    Sur internet, j’ai Blv Voltaire, le salon beige, les patriotes etc, je n’ai plus grand temps pour jouer du piano, ou au billard !
    Bonne journée Françoise
    Bisous

  2. “Trop de la chance”, diraient mes petits-enfants, “des livres !”. Moi j’ai connu les bons points, dix une image, 10 images une carte postale. J’aurais préféré des livres.
    Les bouquins, ce fut au lycée, les cadeaux de fin d’année lors de la remise des prix, dernière “fête” en 1967, après fini, plus rien ! Nivellement, plus de notes, de classement, de meilleurs. Et maintenant, pff ! Mieux vaut ne pas en parler, même s’il existe toujours des enseignants motivés, avec cette flamme intérieure, combien ont été brisés ? Combien se planquent, obéissant aux textes officiels, aux directives, consignes, oubliant leur véritable mission : enseigner, transmettre un savoir, aider, aimer.

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