Je re-publie un article (du 8 mai 2011) qui sert de base à des cours de français à l’étranger (USA) et qui a été repris dans un livre “Le Littéraire dans le quotidien” de Joanna G. Luks. Finalement je suis fière, surtout parce que ce que je raconte ne disparait pas totalement. Alors retrouvé, re-publié.
En vert, mes ajouts de 2020, l’article a presque dix ans.
Faites-vous comme moi ou êtes-vous sûrs de vous ?
Quand je rédige un article pour ce blog, je tape en général très vite, puis je relis pour voir les fautes qui auraient pu m’échapper. Le correcteur orthographique est là, il souligne en pointillés rouges les fautes. Comme je n’aime pas être prise en défaut, encore moins par une machine, plus bête que moi (elle applique, elle ne réfléchit pas), j’essaie de ne pas faire rougir l’écran. Curieux ça, si l’écran rougit, c’est moi qui ai honte (la honte, encore une chose qui disparaît :” responsable, mais pas coupable”). Françoise, retiens-toi, toujours tes digressions… C’est mon problème, mon cerveau part en vadrouille. Vive la liberté, me crie-t-il.
Je reviens à ce qui m’a fait commencer la rédaction de cet article : l’ambiguïté. Et j’essaie de mettre de l’ordre dans mon discours. Les doigts vont moins vite que la langue et encore moins vite que le cerveau, d’où des difficultés à faire avancer en même temps des media (pluriel de medium) si différents.
Tout d’abord, je voulais donner quelques exemples d’ambiguïté, puis comme j’ai eu un doute sur l’orthographe du mot, je voulais parler de l’utilisation des dictionnaires, puis je me suis surprise à penser aux machines, aux erreurs pour lesquelles “on ne veut pas porter le chapeau” (une expression encore et un article que je vous conseille de lire en cliquant sur les mots bleus), à la honte que l’on peut ressentir quelquefois dans ce monde où personne ne se sent ni responsable, ni coupable, honte d’être si inadapté, honte d’être si peu courageux pour arriver à faire changer les choses, au clavier qui pourrait rougir parce qu’il chauffe sous mes doigts (non, pas si habiles que ça sur un clavier). Voilà comment je pars en vadrouille dans ma tête. Et aussi loin que mes souvenirs me mènent, c’était toujours comme ça. Pas facile en classe de rester présent quand la pensée s’envole ! Alors ici, sur mon blog, comment voulez-vous ? Nous sommes dans un espace de liberté (surveillée, paraît-il). Moi j’essaie de surveiller mon orthographe d’où l’utilisation de dictionnaire(s), d’où la question du début : faites-vous comme moi ?
Dictionnaire. Ce matin : Ambiguïté, ça s’écrit comment ? Merci ENCARTA !
ambiguïté [ bigɥite ] |
ambiguïté nom commun – féminin ( ambiguïtés ) S’écrit aussi: ambigüité |
Définition : |
1. ce qu’on peut comprendre de plusieurs façons contradictoires Synonyme: équivoque (une attitude pleine d’ambiguïtés) |
2. équivoque intentionnelle ou fortuite (savoir agir sans ambiguïté) |
Et je me dis sans ambiguïté, c’est comme sans ambages au fond. Et hop, ça repart !
Je reviens donc au début une fois de plus.
Surveillez-vous votre orthographe ? Utilisez-vous les dictionnaires ?
Moi oui. Désolée si je laisse échapper quelques fautes. Personne n’est parfait !
Comme j’essaie toujours de me faire bien comprendre, je pense que l’écrit est plus facile. Nous sommes obligés de réfléchir davantage avant de lâcher les mots et il n’y a plus les distorsions du son. Voilà quelques exemples d’ambiguïtés liées à l’oral. De quoi faire des fautes à ces dictées.
Parle, bois du gin ou cent tasses de lait froid !
Par le bois du djinn où s’entasse de l’effroi.
A Lesbos, à Tyr, l’Evangile est appris.
Ah ! Laisse, beau satyre, l’Eve en gilet t’a pris.
Dans ces meubles laqués, rideaux et dais moroses.
Danse, aime, bleu laquais, ris d’oser des mots roses.
La mandarine épluchée, ça tente Damien.
L’amant d’Harry n’est plus chez sa tante d’Amiens. Tiens, depuis on connait Amiens et Manu, mais c’est une autre histoire.
D’après les “énigmes tordues” de Fabrice Mazza.
Ça y est, je suis arrivée à ce que je voulais écrire.
Je me dis « bravo » à moi. On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même.
Je vous laisse pour un moment en me disant « mission accomplie » pour ce coup-ci.
j’ ai le tord de ne me relire que rarement, et normalement quand j’ai un doute, je vais vérifier !
Il m’ arrive de taper en avance la fin d’un mot, mais d’en oublier le début !
Moi j’en suis toujours au
les téléphones sans fil !
Bisous Françoise
et c’ est ainsi qu’on écrit tord au lieu de tort, ou le bas blesse au lieu de bât !
Bonne semaine Françoise
Bisous
bonjour chere Françoise, des articles disparaissent, d’autres réapparaissent ?? les mystères de l’internet ! ah j’ai appris quelque chose, c’est qu’il fallait un tréma sur “ambiguïté”, on peut meme le mettre sur le ü !! l’orthographe et moi, etions à peu près copains, mais avec l’âge, l’attention diminue, et on laisse passer beaucoup de fautes , souvent d’inattention, mais aussi d’oubli des règles, ce qui est plus grave !! je tape au clavier depuis plus de 70ans, sans regarder avec les dix doigts, depuis peu, je m’aperçois que je fais de plus en plus d’inversions, alors il me faut verifier à fond avant de publier , merci pour cet article, bonne semaine amities et bises