Depuis que Gérald Darmanin a déclaré : “Moi ça m’a toujours choqué de rentrer dans un hypermarché et de voir un rayon de telle cuisine communautaire“, j’ai des problèmes de digestion. Véritablement, ça m’est resté sur l’estomac. Que d’expressions liées à la digestion pour parler de quelque chose qu’on n’accepte pas, de quelque chose qui ne passe pas. Attention à vous là-haut, c’est toujours par le ventre que les ennuis commencent.
On a accusé, à tort, Marie-Antoinette de se moquer du peuple affamé en disant “Qu’ils mangent de la brioche !” or, il s’agirait d’une anecdote inventée par Rousseau car on n’en trouve trace nulle part ailleurs dans les écrits de l’époque. Pourtant, il est certain que “ventre affamé n’a pas d’oreilles“. Il ne faut jamais perdre de vue que l’on ne peut pas réfléchir quand on a faim, que la faim étouffe tout le reste, qu’un homme affamé ne saurait être raisonné car il ne peut écouter, a fortiori, si devant lui se dressent des plats tentants.
Comment les Français ont-ils compris les “repas à 200 (deux-cents) euros sans le vin” du même Gérald ? Gégé a-t-il oublié d’où il vient ? Se moque-t-il du peuple des hordes de travailleurs qui survivent avec moins de 1 000 (mille) euros par mois ? Ou était-ce un exemple mal choisi, une mauvaise maîtrise de la parole ? Je lui laisse le bénéfice du doute sur ce coup-là . Quant à la cuisine communautaire, que dire ? Il a bien mangé du couscous dans sa jeunesse, non ? Son deuxième prénom n’est autre que Moussa, en l’honneur de son grand-père Harki, Moussa Ouakid, qui fut tirailleur algérien, résistant dans les FFI et harkis. Il ne doit pas en avoir honte, au contraire. Nous ne devons pas l’oublier être harki en France ce n’est pas simple : problème de faciès face aux Français dits de souche et problème de rejet par la communauté algérienne qui les regarde comme des traitres.
Cette histoire de cuisine, une maladresse de plus de Darmanin ? Peut-être. Je résume (à ma façon) : un petit con prétentieux de plus, un arriviste, près de Manu. Vraiment “la cour à Manu”, c’est la Cour des miracles : des nains et toutes sortes de personnages tous plus répugnants les uns que les autres.
J’en reviens à ces problèmes de digestion. Tout le monde connaît, pour l’avoir expérimenté, le sens propre de cette expression : “ça m’est resté sur l’estomac“. Après des libations trop copieuses ou après avoir avalé des plats avariés, les sensations ressenties à hauteur de l’estomac puis de l’intestin sont désagréables (je passe les détails). De la même manière, on «digère» mal une mauvaise nouvelle lorsque celle-ci a du mal à être acceptée, qu’elle a «du mal à passer», elle reste en travers de la gorge.
Petite précision indispensable : l’estomac, qui désigne aujourd’hui l’organe digestif, était autrefois appelé gorge. Le mot grec “stomachos” vient de “stoma”, la bouche, un orifice. C’est à cause des Précieuses, au XVIIe siècle (ces femmes qui cherchaient à se distinguer par des manières et un langage raffiné) que l’on a utilisé le mot “estomac” pour parler de la poitrine ; elles refusaient que l’on confonde celle-ci, siège du coeur et de l’émotion avec la vulgaire poitrine de veau, très appréciée à cette époque. Jusqu’au XVIe siècle en effet, l’estomac qualifiait aussi bien la poitrine que le coeur, le courage, l’intelligence ou encore l’esprit. C’était bien la peine de trouver des mots précis pour qualifier des idées qui disparaissent dans certaines sphères : courage, intelligence, esprit, tout comme honneur, respect de la parole donnée.
Aujourd’hui, nous avons de plus en plus de raisons de nous “faire de la bile” (du souci, du mauvais sang) entre le confinement et les annonces anxiogènes quotidiennes. J’avoue que je comprends les “complotistes”, ceux qui croient à cette théorie selon laquelle un petit groupe de gens puissants se coordonne en secret pour planifier et entreprendre une action néfaste affectant le cours des événements afin de conserver le pouvoir (politique, économique ou religieux. Il ne faut pas oublier que la Révolution française est considérée comme le premier grand événement de l’histoire du conspirationnisme et que ces théories sont anciennes : au Moyen-Âge, a circulé une rumeur de complot fomenté par les Juifs dans le but de propager la lèpre, tout comme d’autres obscurantistes aujourd’hui accusent les Chinois (tout ce qui a des yeux bridés) d’être la cause de la Covid ; on n’est pas sorti de la merde…
Aujourd’hui, je porte consciencieusement un masque (même si je trouve cela inconfortable) dès que je dois croiser du monde, je me lave les mains plusieurs fois par jour (depuis toujours, contrairement à bon nombre d’individus qui sortent des toilettes sans le faire, expériences faites en particulier sur les aires d’autoroutes, depuis j’ai beaucoup de mal avec les poignées de portes : portes que je pousse avec le pied ou poignées que j’abaisse avec le coude ; heureusement, je ne suis pas hypocondriaque !), je fréquente peu de monde, je respecte distances et gestes-barrières, j’obéis sagement au cas où, mais je suis bien disposée à me mettre en colère si je me retrouve face à un “flic” trop zélé. J’attends de la police qu’elle me protège, non pas qu’elle me harcèle or je constate que l’organisation est telle que le rôle de la police et de la gendarmerie est dévoyé depuis des lustres : servir de collecteur de fonds sur les Français les plus tranquilles (j’appelle cela du racket), que ça ne fait qu’empirer à cause des textes et des règlements qui s’amoncellent et bloquent tout (toujours pour avantager les mêmes : je pense encore à ces effaroucheurs à oiseaux, des gendarmes ont bien constaté la gêne mais ne peuvent rien faire sans une plainte du Maire qui, dans le village où je réside, ne bouge pas une oreille et ne répond même pas aux courriers). D’une manière générale, je me fais de la bile pour l’avenir de mes petits-enfants. Pas vous ?
Petite précision “médicale” : la bile st un liquide visqueux et amer sécrété par le foie, qui participe à la digestion et s’écoule de la vésicule biliaire vers le duodénum par le canal cholédoque. Selon Hippocrate (le gonze du serment, pas hypocrite), la bile noire correspondait à la mélancolie : la tristesse, le souci, alors que la bile jaune était associée à la colère. C’est la “bile noire”, prétendument sécrétée par la rate, qui était supposée être la cause de nos soucis. Quant à la bile jaune, la colérique, a donné les expressions : “déverser sa bile (sur quelqu’un)” ou “avoir la bile enflammée“. Tant que le peuple ne fait que parler (bavasser, pour ceux d’en haut), ça passe mais quand la bile sera très échauffée… Que va-t-il se passer ? Rien ? Qui sait…
Jean-Jacques Rousseau, que j’appréciais guère, remonte dans mon estime car j’ai trouvé dans les « Considérations sur le gouvernement de Pologne » une phrase plaisante :
La liberté est un aliment de bon suc, mais de forte digestion il faut des estomacs bien sains pour le supporter.
Pour terminer avec les problèmes de digestion, d’assimilation, dans le domaine intellectuel, assimiler c’est faire sienne une idée par un travail de réflexion, je laisse le mot de la fin à Émile Zola (Contes à Ninon,1864) :
Vulgariser une science, mon mignon, c’est la délayer, l’affadir autant que possible, pour la rendre d’une digestion facile aux cerveaux des enfants et des simples d’esprit.
et bien, tu en abordes des sujets !
Manu a tellement bien cerné Moussa qu’il lui a offert un poste de ministre de l’intérieur, en espérant que ça calmerait ses ambitions !
As tu remarqué que souvent, ceux qui viennent du peuple et se retrouvent avec du pouvoir, sont pires que ceux qui viennent d’en haut !
Je suis contre l’égorgement sans étourdissement, et donc contre le casher comme le halal, d’ autant plus qu’il y a cette taxe prélevée par les imams pour déclarer la viande conforme !
ça n’ a rien à voir avec manger du couscous !
Je suis aussi contre la double nationalité, je trouve qu’on doit choisir, peu importe si on garde sa nationalité d’origine ou qu’on choisisse le pays d’ adoption !
Ce qui me chagrine, c’ est que certains tentent d’imposer une culture différente !
en ce qui concerne le ventre, tu connais sans doute le ” hara” centre de l’ esprit pour les orientaux, entre intestins et bas-ventre !
Le problème est qu’aujourd’hui nous avons des despotes qui jouent sur la république pour oublier la démocratie !
Bonne journée Françoise
Bisous
si j’ai bien compris, et pour faire court, tout ce qui nous arrive n’est pas facile à digérer !!! si on quitte nos problèmes, franco-français en butte avec l’invasion d’une autre culture, les images que nous montre la “democratie américaine” ne sont pas pour nous rassurer, et ont de quoi nous laisser pantois !! (je n’arrive pas à m’enlever des yeux celle de ce brave texan de 80ans, partisan de Trump, fier de nous montrer son fusil d’assaut) “images Envoyé Spécial”, nous n’en sommes pas là, mais ça pourrait venir ? bonne fin de semaine, chere Françoise, amities et bises