Droite-gauche… ou gauche-droite

Gauche-droite, Gauche-droite… Marcher au pas… Même cette expression prend des sens différents : marcher au pas est une manière de marcher dans laquelle la régularité et la cadence des pas sont essentielles ; c’est aussi avancer lentement à la vitesse d’un cheval qui marche ou encore parader, pavaner. Marcher d’un pas cadencé… Gauche-droite, etc. Marcher au pas, c’est enfin « filer droit », obéir.

Je n’aime pas filer droit sous la contrainte. Je ne peux non plus m’empêcher de songer à ce «pas de l’oie» qui est réellement un mauvais souvenir pour quelques-uns ; c’est la manière dont défilent certains corps d’armées, «pas de parade» ou «pas prussien». Le soldat marche le buste droit, les jambes tendues qu’il lève jusqu’à presque 90° du corps, il fait ensuite claquer ses bottes en les laissant retomber au sol.

Je laisse de côté ces souvenirs d’un autre âge et je reviens sur la notion de droite et de gauche en politique qui renvoie à l’Histoire de France et à la disposition des partis dans l’assemblée nationale depuis 1789.

L’Assemblée nationale siège dans un hémicycle au Palais Bourbon. La droite de l’hémicycle fut occupée par les royalistes et par opposition, la gauche de l’assemblée fut investie par les partis s’opposant au roi. La notion droite/gauche est née de cette opposition. (À l’Assemblée Législative et à la Convention, dans les travées les plus élevées siégeait la Montagne, bien distincte de la Plaine  dans les travées inférieures où se retrouvaient les députés les plus discrets, les plus modérés – ceux qui savaient « s’arranger » et ont duré le plus longtemps, échappant à la Terreur-). Bref, la Révolution de 1789 est une histoire qui a mal tourné : création de l’Empire, retours successifs de la monarchie des Bourbon en 1814-1815, puis à nouveau de 1815 à 1830 et des Orléans de 1830 à1848, enfin un nouvel Empire (Napoléon III, dit aussi Badinguet, Le Petit,  Isidore…)

Aujourd’hui dans ce qui était encore une république démocratique il y a peu, les partis de droite et de gauche s’opposent toujours sur :

  • les valeurs de liberté : liberté individuelle, libertés fondamentales, libéralisme des mœurs, libéralisme économique, liberté d’entreprendre, non-intervention de l’état dans l’économie…
  • les notions de propriété privée, de mérite, d’identité nationale, d’ordre, de sécurité, de tradition, de conservatisme, d’autorité, de justice (pénale), de nationalisation des biens communs et des services publics, de planification de l’économie…
  • les valeurs de progrès, d’égalité, de solidarité, d’insoumission (gauche), de tolérance, de justice (sociale) ;
  • la notion de justice : la gauche pense «justice sociale» alors que la droite invoque plutôt une «justice pénale», celle qui punit les criminels (enfin ceux qu’elle juge tels et là… on peut se poser bien des questions et se souvenir que « Selon que vous serez puissant ou misérable / Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir »…

« Droite-gauche » et si l’on pensait bonheur collectif au lieu de privilèges pour quelques-uns ?

Pas facile de se dire d’un camp ou d’un autre aujourd’hui quand on voit ce qui se passe.

Au lieu de prendre le pire de chaque côté, il faudrait choisir le meilleur, le courage mais les Humains choisissent toujours la facilité et rêvent d’argent, d’opulence.

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Une réflexion sur « Droite-gauche… ou gauche-droite »

  1. je n’aime pas cette gauche bobo, et soit disant bien pensante, la main plus vite tendue aux étrangers qu’ aux français, toujours prête à le distribution, mais avec le portefeuille des autres !
    Je n’aime plus cette droite française reconnue la plus bête du monde, incapable de se tenir les coudes !
    Je n’aime pas le centre, beaucoup trop opportuniste !
    Et je me dis qu’au final, j’aimerais choisir un personnage sans étiquette, juste décidé à faire en sorte que la France retrouve autonomie et souveraineté

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