Il reviendra le joli mois de mai et sans doute bien plus vite qu’on ne voudrait. Mai 2019, chaud ou pas ? Savez-vous pourquoi on dit “joli mois de mai” ? Je me le demandais.
Dans la plupart des pays du monde occidental, le mois de mai marque généralement la fin des températures hivernales. Les gelées disparaissent après les saints de Glace : les trois jours de St Mamert (11 mai), St Pancrace (12 mai) et St Servais (13 mai). (Vous en connaissez vous des Mamert, Pancrace et Servais ? Vraiment le calendrier.propose de drôles de saints mais, depuis 1960, la plupart des calendriers en mentionnent d’autres à fêter ces jours-là : Estelle, Achille et Rolande – pas trop d’Achille et de Rolande, non plus aujourd’hui -, l’Église catholique romaine a décidé de «remplacer» ces “élus” oubliés. et ceux qui semblaient trop proches du paganisme comme ces fameux trois saints associés aux inquiétudes des jardiniers.
Les premières chaleurs “estivales” arrivent donc mais si j’ai connu des mois de mai très chauds, d’autres ont été neigeux.
Le mois de mai est le mois des fêtes en l’honneur de la nature, de la végétation, des fleurs, des sources, de l’eau, celui de la déesse des forces de la nuit, Lilith, célébrée pendant les floralies.
Chez les Romains, le mois de mai était celui de Maia, déesse de la fécondité.
Dans le monde celtique, le 1er mai est consacré à Beltaine, la grande fête celtique du dieu Bel, correspondant au dieu gaulois Belenos. C’est une fête du feu.
Chez les catholiques, Mai est le mois de Marie qui commence avec la fête de saint Joseph l’artisan le 1er mai (un travailleur) et se termine par la Visitation de la Vierge Marie à sa cousine Élisabeth ; c’est également le mois des communions (privée et solennelle). (Les apparitions de Fatima, au Portugal, ont eu lieu au mois de mai.)
Plus païen, en Europe occidentale et dans les pays nordiques, c’est le mois des arbres de mai avec la plantation d’un arbre (ou d’un mat qui le représente);
Mai, joli, pourquoi ?
« Joli mois de mai, tu nous rends le cœur gai. » Air de Charles-Simon Favart (1710-1792), auteur dont le cœur lâcha un 12 mai, commençait ainsi sa chansonnette : « Saison des plaisirs charmants et des tendres fleurettes. »
C’est un mois bien particulier dans le calendrier. Mois béni, plein de jours fériés, de congés, de “ponts”, plein de brins de muguet (porte-bonheur ?) et de « fais ce qu’il te plaît ». Oui, « Joli, joli, joli mois de mai », comme le chantonnait Bourvil…
Mais pas si gai au fond car le premier mai est depuis longtemps un jour de lutte, la journée internationale des travailleurs instaurée par la Deuxième Internationale en mémoire du massacre de Haymarket Square, une journée de grève pour la réduction du temps de travail avec une journée de huit heures.
C’est le le Sénat français ratifia la journée de huit heures et fit du 1er mai une journée chômée.
Célébré dans de nombreux pays du monde, le 1er mai est l’occasion d’importantes manifestations du mouvement ouvrier et d’autres revendications (qui deviennent de plus en plus violentes en France).
Que va-t-il se passer cette année dans notre pays ?
D’un côté, le gouvernement veut tout interdire, de l’autre des Français mécontents veulent se faire entendre. Syndicalistes, syndiqués, Gilets Jaunes, Black-Blocs et petits voyous casseurs… Le cocktail risque d’être explosif.
Non, mai n’est pas si joli.
C’est même quelque chose de triste comme cette Chanson du mois de mai, de Prévert : « La vie est une cerise/la mort est un noyau. »
Et plus encore ce « Temps des cerises », des gais rossignols, des merles moqueurs mais un air fortement associé à la Commune de Paris de , l’auteur étant un communard ayant combattu pendant la Semaine sanglante.
Quelques autres événements de mai en France :
- 30 mai 1431, Jeanne d’Arc est brûlée vive à Rouen, sur la place du Vieux-Marché ;
- 14 mai 1610 : le roi Henri IV est assassiné par François Ravaillac ;
- 5 mai 1789 : ouverture des États généraux à Versailles par le roi Louis XVI ;
- 2 et 3 mai 1808 (Dos de Mayo et Tres de Mayo) : les Espagnols se soulèvent contre les Français, Murat placé par Napoléon, et c’est à cette époque qu’on invente l’expression « guerilla » (en espagnol, petite guerre) pour qualifier les attaques surprises des combattants de rues qui ne laissent aucune chance aux groupes de soldats isolés.
- 5 mai 1821 : mort de Napoléon à Sainte Hélène ;
- 1er mai 1891, malgré les interdictions patronales, les grévistes défilent dans Fourmies, cité du textile du Nord, pour réclamer la journée de 8 heures. Une bousculade et des tirs. Neuf manifestants meurent, martyrs de la cause socialiste naissante (un rappel de Germinal de Zola, l’auteur qui rêvait “d’un seul peuple fraternel faisant du monde une cité unique de paix, de vérité et de justice ».)
- 5 mai 1920 : arrestation de Sacco et Vanzetti ;
- 3 mai 1936 : victoire du Front populaire aux élections ;
- 2 mai 1968 : début des “événements de 1968”
C’est souvent un mois d’élections en France.
Et pour finir sur un autre sujet, sérieux quand même, “Pas de mariage en mai” disait ma grand-mère ; on ne se marie pas pendant le mois de Marie, on attend juin. Des proverbes confirment :
- « Le mariage de mai ne se dure jamais. »
- « Méchante femme s’épouse en mai. »
- “Mariages de mai ne fleurissent jamais”
- “Mariage au mois des fleurs, mariage en pleurs”
Moi je sais aussi qu’on dit “en mai, fais ce qui te plait”. C’est mieux, c’est ça la liberté mais toujours en pensant à cet adage : “La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres”.
Liberté et respect. Des mots en passe d’être oubliés.
Pour moi, de toutes façons, mai ne peut pas être pire qu’avril, donc ce sera un mois … comme les autres !
Et si un brin de muguet peut apporter le bonheur, ce serait bien qu’il dure plus d’un jour …
Ce qui me fait peur, en ce jour, ce sont les manif’ !
Va pas être si joyeux que ça, ce 1er mai.
On verra ce soir …
Plus on avance dans la saison, plus on se rapproche de l’ été, et donc plus il fait chaud.
Comme on a eu quelques gelées , il se pourrait bien qu’ il n’ y ait plus de gelées , ou alors très faibles.
Depuis quelques décennies, les gouvernants cherchent à récupérer ce que les syndicats avaient obtenus, et notre république se retrouve avec des élus qui ont les mêmes privilèges que du temps des rois, et surtout le même appétit insatiable d’ impôts et de taxes !
Ce n’ est plus possible de voir ces fossés entre pauvres et nantis, la marmite bout !