Une “insulte”, au sens étymologique, c’est une attaque, quand on saute sur quelque chose, du latin “insilire“, “bondir sur”. C’est un mot ou une expression qui porte un jugement désobligeant, péjoratif, négatif envers une personne ou un groupe de personnes dénigrant leur vie privée, leur sexualité, leur intelligence, leur physique ou leur entourage.
Chez soi, dans la vie privée, on peut s’insulter, même si ce n’est pas correct, on peut même le faire pour rire (attention, c’est risqué), pour le plaisir, comme un défouloir pour se calmer, libérer le besoin primitif de violence. On peut crier sur un coup de colère : “Va te faire voir. Casse-toi, pauvre con !” Certes, c’est moins classe que la belle litote de Chimène avouant son amour au Cid : “Va, je ne te hais point“.
Le problème avec les insultes, c’est qu’elles laissent toujours des traces, même en privé. alors quand les insultes font intrusion dans la vie publique et que les termes linguistiques du discours politique officiel sont du même acabit, où est-on arrivé ? Et surtout où va-t-on ?
À qui profite l’insulte publique ? À qui nuit-elle le plus ? Il faut se poser des questions.
Depuis quand traite-t-on publiquement son adversaire de “con” ? Qui a commencé à dégrader les mots dans le débat politique ? Même si la réponse importe peu, on se croirait dans une cour d’école “c’est pas moi, c’est lui qui a commencé“, elle donne quand même une idée du niveau des hommes politiques (on a ceux que l’on mérite, paraît-il).
Insultes généralisées au quotidien.
Voyez si vous avez le temps cette vidéo un peu intello (c’est Arte) mais c’est très intéressant.