Régulièrement je m’inquiète de l’appauvrissement de ma langue maternelle et je constate aussi que l’Académie Française choisit de supprimer arbitrairement des mots, sans aucune logique autre que le fait que ces mots ne sont pas utilisés (Selon qui ? Qui décide qu’ils ne sont pas suffisamment utilisés ?). Sur une longue période, il y a plus de mots supprimés qu’introduits ; par ailleurs les nouveaux mots sont souvent d’origine étrangère .
Disparus du Petit Larousse cette année 2018, quinze mots dont aumusse, boursicaut, amphigourique, lourderie (ou lourdise, n.f. : faute grossière contre le bon sens ou la bienséance). Et le massacre de 2012 ? L’avez-vous su ? Pas moins deux-cents mots ont disparu (455 entre 2011 et 2012). Pourquoi avoir supprimé par exemple : aérogramme, affixal, affixé, anticonjoncturel, antinévralgique, antisyphilitique, aphatiquement, applicage, archimédien, arrosement, avant-soirée, bastiais, bathymètre, boudinage, bouffonnement, broutement, cafre, ceinturage, centration, congénitalement, consortial, cupidement, débineur, décrotteur, déléguant, délégataire, dévoltage, dévolteur, dialectalisme, dialectophone, diurnal, éborgnage, échaudement, embrayeur, encabanage, encabaner, enjaveler, essuyeur, étouffage, expertement, facticement, forestage, fragmentairement, frégater, globalisant, globalisateur, homarderie, homographique, hyperplan, impolarisable, incendié, inconséquemment, inconstatable, indélébilité, individualisé, indulgencier, inemploi, inexpié, inextensibilité, inforoute, interallemand, interprofession, intonatif, laceur, lésineur, limeur, lunetté, marcionisme, mouvementer, multilinéaire, multinationalisation, néogrammairien, niveleur, paillassonnage, paillassonner, papillonneur, physiocratique, rapprochage, râtelage, râteleur, réactance, réactance, resistor, scrabbler, semi-convergente, silotage, sous-diaconat, sous-diacre, sous-entrepreneur, suffixal, superchampion, suppuré, suprasegmental, surdéveloppé, suremploi, surpaye, surpaie, surpayer, sursalaire, survendre, survente, taylorisation, tayloriser, thermalité, thermopropulsé, thermopropulsif, truquiste, valorisable… ?
La meilleure manière de favoriser leur utilisation n’est pas de les supprimer. Au contraire, il faut les mettre en valeur. Ils ne se trouvent pas dans le langage courant ni même dans la littérature, mais quel auteur ? (Évidemment pas chez Christine Angot… ni chez Loana ou Nabila. Mais est-ce encore de la littérature ? Cette inflation dans la production de livres dans laquelle le public a du mal à se retrouver et à faire des choix me dérange aussi.) Au plan de la langue, le choix est fait pour le nivellement par le bas. Pauvre France qui régresse sur tous les plans !
La langue française s’appauvrit donc et stagne à soixante-mille mots à peine. Quant au nombre de mots connus et utilisés par la population française, il est bien plus faible. En moyenne un lycéen utilise entre huit-cents (800) et mille-six-cents (1 600) mots à l’oral. Les jeunes les plus cultivés grimperaient jusqu’à six-mille (6 000) mots.
Selon l’échelle Dubois-Buyse, l’ouvrage de référence pour quantifier et spécifier le vocabulaire à chaque âge : à quatorze ans on connaîtrait près de trois-mille-sept-cent-vingt-cinq (3 725 ) mots, mais seulement mille (1 000) seraient utilisés au quotidien. Inutile de préciser qu’il existe un fossé entre les plus lettrés et les minimalistes qui connaissent à peine trois-cents (300) mots. Dans la vie de tous les jours, c’est en général toujours les mêmes expressions qui sont utilisées. Le vocabulaire dit de culture générale implique un sérieux effort pour être exploité : il se composerait de quelques trente-mille (30 000) mots pour un individu cultivé. La moyenne nationale est malheureusement de cinq-mille (5 000) mots et que l’essentiel pour se faire comprendre se dit en six-cents (600) mots. N’est-il pas indispensable pour être sûr de comprendre et d’être bien compris de « trouver le mot juste », d’éviter les termes vagues et passe-partout.
Mais attention, quand on soigne trop son langage, on peut paraître prétentieux, distant, etc, c’est bien le problème que connait le président Emmanuel Macron.
Bande de gueux ou de sans-dent, vous “la base”, Emmanuel Macron ne converse pas avec le peuple, il le met à distance rien qu’avec ses mots. Par la qualité de son expression il veut marquer sa supériorité sur la plèbe MAIS tous les Français et toutes les Françaises ne sont pas illettré(e)s, ils entendent, écoutent, comprennent et n’apprécient pas le discours,
“C’est pas bibi”, a-t-il dit un jour pour se dédouaner. Alors c’est Bibi ? (Bibi, c’est le “petit nom gâté” de Brigitte, paraît-il.) L’aide-t-elle à préparer ses discours ?
je doute que le petit marquis prétentieux et méprisant soit celui qui écrit ses discours !
Henri Guaino écrivait ceux de Sarkosy, va savoir, c’ est peut être bien Brizitte qui lui écrit les siens !
Mieux vaut lire du d’ Ormesson que de la Shiappa !
Tu as raison, le français s’ appauvrit, on retire des mots, mais on en rajoute anglicisés !
je suis content d’ avoir mes douze Larousse
C’est vrai que le vocabulaire est important et, à la mode macron, on peut exprimer beaucoup de choses par l’utilisation bien pesée d’un certain mot plutôt que de faire une longue phrase !
En tous cas, notre langue reste riche, malgré les suppressions, et c’est désolant que certains emploient toujours les mêmes expressions …
Ce qui m’agace le plus, ce sont celles qui deviennent à la mode parce qu’untel l’a employée et qui a été trouvée “bonne” !
Tiens, en ce moment, ce serait “Bonne année” !!! Lolll
Allez, vais voir l’autre article …