Si les mots synonymes de chance ne manquent pas (bonheur, veine, occasion, pot, etc), les locutions contenant ce mot sont nombreuses elles aussi. En voilà une liste non exhaustive.
On peut dire :
- Par chance. ce qui signifie par bonheur.
- On dit couramment : avoir de la chance ou n’avoir pas de chance pour faire comprendre qu’on a la guigne ou la baraka. On peut même construire une phrase en ajoutant un verbe à l’infinitif après la préposition de : Avoir la chance de gagner au Loto, par exemple.
- On peut aussi construire aussi une phrase complète avec le mot “que” (qui peut être conjonction, adverbe ou pronom selon les cas) : c’est une chance que… : “Une chance qu’il a l’air bon papa” de Colette dans “Claudine à l’école”.
- Porter chance, c‘est porter bonheur. “Ce foulard me porte chance”… Ce foulard est un grigri pour celle ou celui qui lui attribue des vertus magiques. (Ne sommes-nous pas en train de repartir vers l’obscurantisme en nous couvrant de grigris de toutes sortes ?)
- Un coup de chance, le “heureux hasard”, le véritable contraire du manque de bol ou manque de pot.
- Une chance de cocu, ou une veine de cocu, c’est une chance exceptionnelle. L’expression est populaire et familière, c’est une antiphrase-type (Y a-t-il beaucoup de “cocus et contents” comme dans la chanson de Serge Lama ?)
- Au petit bonheur la chance. Encore une expression familière qui me rappelle une des enseignantes de ma jeunesse, quand une réponse arrivait ex nihilo ou ex abrupto , nous disait : “Vous avez répondu Au petit bonheur la chance et visiblement vous en avez beaucoup” quand la réponse était bonne mais qui constatait surtout que si la réponse était heureuse elle n’était que peu certaine au départ (certains profs étaient de subtils psychologues).
- Une expression vieillie Avoir chance de construite avec l’infinitif signifiait risquer de : avoir chance d’atteindre le rivage.
- Avoir quatre-vingt-dix-neuf chances sur cent de réussir, c’est la probabilité avec laquelle un événement peut se produire, avoir une super chance ! On a donc calculé les chances de…
- On se retrouve avec le mot chance au pluriel comme dans cette expression vieillie elle-aussi Mener jusqu’au bout ses chances, beaucoup plus rare que “Il y a des ( ou de grandes) chances (pour) que…” ça marche, par exemple, preuve que vous êtes une heureuse personne, au moins cette fois-là.
- Lorsqu’un adjectif épithète ou un complément s’ajoute au mot chance dans un contexte négatif, cela réduit la probabilité d’une issue heureuse comme dans sans chance de réussite ou faible chance de… gagner par exemple (ce qui n’empêche pas de tenter sa chance si faible soit elle).
- Quand on en arrive à sa dernière chance… de salut, c’est que la situation est désespérée ; les plus optimistes vous diront “La situation est grave mais pas encore désespérée car tant qu’il y a de la vie...”. C’est ce que nous devons toujours nous dire pour rester prêts à l’action.
C’est sans aucun doute ce que se sont dit les “terroristes” des années 40, en France, nos Résistants (que les Boches, euh… les Allemands, appelaient bel et bien terroristes). Il leur en a fallu, à ses femmes et ses hommes, du courage pour forcer la chance, forcer leur destin en risquant leur vie.
On n’a rien sans rien. On n’a rien sans efforts. On a tendance à trop l’oublier en attendant aujourd’hui les manne providentielle ou le courage “des autres”.
on peut quand même s’interroger sur le fait que lorsque quelque chose de bien nous réussit, on parle de chance, et de malchance dans le cas contraire !
ça laisse supposer que nous ne maîtrisons pas grand chose sur terre non ?
Mais en règle générale, il me semble qu’ il y en a qui ont plus de chances que d’ autres, et ce sont souvent les mêmes !
C’est toujours facile d’accuser ou de féliciter la malchance ou la chance …
Il en va surtout de nous car la chance, ça se force !
On ne reste pas les bras croisés en attendant que la chance nous tombe dessus toute seule !
Mais il faut reconnaître que certains sont gâtés par rapport à d’autres, quand même …
Certains naissent avec le cul bordé de nouilles, comme aimait le dire mon grand père …