Un proverbe français dit que : «Un coup de langue est pire qu’un coup de lance. » On ne s’en rend pas toujours compte mais nos paroles peuvent avoir une portée qui nous dépasse. On n’y pense pas véritablement avant que les mots ne franchissent le seuil de notre bouche, pourtant on le devrait car cela nous éviterait bien des tourments. Des mots peuvent être source de maux difficiles à guérir. Maudits soient certains mots dits ! Maudits soient aussi les maux non dits !
Je me souviens de quelqu’un qui m’a dit, un jour : “je pèse toujours mes mots avant de parler.”, il le disait mais j’ai compris, bien plus tard que ce n’était que des mots vides de sens. Était-il inconscient ou sadique ? Je me le demande de temps en temps encore ; en effet, j’ai entendu bien des horreurs sortant de sa bouche. Peut-être ai-je mal compris ? Voilà un autre problème : même bien pesés (gentiment) les mots peuvent blesser car ils n’ont pas la même signification pour l’émetteur et le destinataire. Vous, avant de vous adresser à autrui, pesez-vous vos mots ? N’interprétez-vous pas les mots de l’autre ? Pas si simple de communiquer !
Certains de nos propos peuvent blesser notre interlocuteur bien plus qu’on ne peut se l’imaginer et un mot d’apparence banale peut créer un cycle infernal de disputes, mésententes, complexes puis de blessures profondes. Il suffirait d’essayer de s’expliquer, de bien vouloir comprendre mais il faut être deux à partager cette envie et non pas qu’une des deux parties se bloque sur son bon droit, sa certitude… Et tout se complique encore plus de nos jours : non seulement le vocabulaire se rétrécit, nous utilisons de moins en moins de mots mais nous sommes tous pressés, dans notre bulle et l’autre dérange.
Par ailleurs, notre société privilégie l’apparence, la rapidité des échanges et malheureusement bon nombre de personnes prennent à tort pour paroles d’évangiles les mots (souvent) peu pertinents que leur adressent les autres. Chez les jeunes en quête de popularité, avides d’admiration et d’amour, le pouvoir des mots dans les cours de récréation, les rues, sur internet fait des ravages. Combien d’adolescents se sont cachés pour pleurer en silence, dans leur chambre ou ailleurs, là où personne ne pouvait voir que ces mots les avaient blessés ? Chez les plus âgés, les dégâts ne sont pas moindres mais on en parle moins. Pourquoi ces burn-outs si ce n’est parce que des mots ont blessé ?
Il devient indispensable de faire apprendre à réfléchir, à apprendre à utiliser les mots véritablement adaptés et à réfléchir avant de parler. Il faut savoir ce que l’on va dire, comment on va le dire. Il ne faudrait jamais parler sans réfléchir car une fois que les paroles sont sorties de notre bouche, on ne peut que constater, impuissant, les dégâts.
Ma grand-mère disait qu’il faut toujours tourner sept fois la langue dans sa bouche avant de parler pour ne jamais perdre une occasion de nous taire (et pourtant elle était bavarde, je sais de qui je tiens.) Comme il vaut mieux prévenir que guérir, il faut se poser les vraies bonnes questions :
- Est-il important de dire ce que l’on a envie de dire ?
- Est-ce utile ?
- Est-ce constructif ?
- Quelles seront les conséquences possibles de ces mots ?
- N’allons-nous pas blesser quelqu’un en nous exprimant de la sorte ?
- Aurions-nous aimé entendre les choses de cette manière ?
Si le locuteur doit peser ses mots, le récepteur doit aussi apprendre à relativiser. C’est la sagesse qui permet d’éviter tous les maux des mots.
Connaissez-vous Alain Manaranche ? Je pense à l’un de ses albums sorti en 1989 “Les Mots Dits” mais impossible de trouver ce titre sur Youtube. Je vous propose une autre chanson que j’aimais bien sur ce disque : (si vous laissez continuer, il y a aussi “Colle-moi Loulou” que j’aime aussi).
Mais pourquoi Alain Manaranche a-t-il disparu si vite ?
Il y a des peuples dont le passé n’ existe que par la tradition orale, mieux vaut alors ne pas déformer !
Tout dépend aussi de l’ auditoire, si nous nous adressons à une seule personne, peut être pouvons nous sérier les mots, mais comment faire si plusieurs nous écoutent, puisque nous sommes tous différents.
sur mon fond d’ écran est inscrit ” pas de langue de bois ” et j’ essaie de m’ y tenir !
Mais quoiqu’ il en soit, mieux vaut en effet bien réfléchir avant de parler, parce que des excuses ne suffisent pas à faire oublier.
Passe un bon dimanche Françoise
Bisous
Un copier/coller pour annoncer mon retour.
Beaucoup de travail en arrivant :
– Courrier papier et virtuel,
– Le potager qui s’en est donné à coeur-joie,
– Ménage, … mais pas trop de lessive !
…
Je te souhaite un bon dimanche et une bonne semaine.
Je reprendrais le rythme de mes visites lorsque tout sera à jour.
Gros bisoux et merci de ta fidélité.