Ce 21 juin 2018, c’est le solstice d’été et la fête de la Musique. Pour le moment je reste sur cette histoire de solstice. Le mot solstice est d’origine latine, de sol « soleil » et sistere « s’arrêter, retenir » parce que le Soleil semble rester stationnaire pendant quelques jours avant de reprendre sa course normale, elliptique.
Qu’est-ce que le solstice ?
Le solstice dépend de la position du soleil et se produit deux fois dans l’année, à six mois d’intervalle soit quand le soleil se trouve le plus loin possible de l’équateur, solstice d’été, soit à l’inverse, lorsqu’il s’en trouve le plus près possible en hiver : le solstice d’hiver.
Le solstice d’été marque le début officiel de l’été. Il se produit entre le 20 et le 22 juin, correspond ainsi au jour le plus long de l’année dans l’hémisphère nord (ce qui m’attriste car, dès demain, les jours vont commencer à raccourcir). Le solstice d’hiver se produit entre le 20 et le 22 décembre, chez nous c’est le jour le plus court de l’année (dans l’hémisphère sud, à La Réunion par exemple, c’est l’inverse : le jour le plus long a lieu fin décembre, à l’approche de Noël, toutefois près des tropiques la longueur des jours varie peu).
C’est l’inclinaison de l’axe de la Terre (l’axe passant par les pôles) qui explique la plus ou moins longue exposition au soleil selon les saisons. En été, cette inclinaison favorise l’exposition d’un hémisphère face au soleil. En hiver, au contraire, cette inclinaison diminue cette exposition. Au printemps et à l’automne, les expositions respectives des hémisphères Sud et Nord sont équilibrées.
La date du solstice d’été correspond à la date du début de l’été astronomique (l’été météorologique commence le 1er juin).
Le solstice d’été est le moment où les ombres sont les plus courtes… et le voile entre les mondes est particulièrement fin, c’est l’occasion de rencontrer le « petit peuple » des fées et de toutes sortes d’esprits. Pour de nombreuses civilisations au cours de l’Histoire de l’humanité, ce jour revêt des significations bien particulières qui se traduisent par des célébrations diverses comme la fête de la saint Jean qui se déroule dès la tombée de la nuit du 23 juin.
Cette fête de la saint Jean, qui perdure plus ou moins encore aujourd’hui, est sans doute la tradition la plus connue en France : elle consiste à allumer un grand feu de joie. Cette pratique a été christianisée vers le VIe siècle pour célébrer la naissance de saint Jean Baptiste mais à l’origine, il s’agit bel et bien d’une fête païenne que l’on retrouve dans les civilisations celtique ou scandinave.
Cette coutume de danser autour de grands feux durant la courte nuit du solstice d’été avait en fait pour but de fêter le Soleil, la victoire de la lumière et la nature. Le choix du 21 juin pour la fête de la musique en France, depuis 1982, repose sur le fait que cette date est festive depuis des siècles.
Pour la civilisation de la Scandinavie pré-chrétienne, chez les Vikings, le solstice d’été était un moment de faire la fête mais un aspect plus formel y était aussi associé : c’était le temps de régler les questions et conflits juridiques. N’oublions pas que dans les pays nordiques, le soleil ne se couche pas à cette date de l’année, c’est le fameux « soleil de minuit ».
Pour les celtes, le solstice d’été représentait le moment où les pouvoirs du dieu de la nature étaient les plus puissants et où la fertilité atteignait son paroxysme, c’était donc une période pleine de vie durant laquelle on fêtait l’amour, la santé, l’abondance. C’était la période des mariages durant lesquels on faisait manger aux jeunes époux du miel pour leur assurer protection et fertilité.
Il faut aussi relever que c’est un moment qui n’est pas exempt de conflictualité, puisque dans la spiritualité celtique c’est aussi une période où le Dieu du Chêne (Dieu de l’ »année qui croît ») et le Dieu du Houx (Dieu de l’ »année qui décroît ») se combattent.
Les prêtres druidiques accomplissaient également de nombreux rituels d’hommage à la nature, notamment en récoltant des herbes « magiques ». Au sujet des rituels, impossible de ne pas parler de Stonehenge. Ce monument mégalithique est alignée en son axe central sur le solstice d’été.
Mais, même si de nombreuses théories circulent, et que des milliers de personnes se rassemblent systématiquement à Stonehenge chaque été encore aujourd’hui, on ne sait pas réellement à quoi servait ce mégalithe, et il y a même des éléments venant attester de l’idée qu’il était davantage utilisé pour le solstice d’hiver.
Quelles que soient vos croyances, profitez de cette journée ! Carpe diem (clic) !
C’ est fou quand même de constater que nos ancêtres s’ étaient rendu compte de ce phénomène que sont les solstices !
Bien évidemment, là aussi l’ église a préféré s’ emparer de cette tradition.
C’ es vrai que les feux de la Saint Jean perdurent, mais on aime faire la fête, et s’ il n’ y avait pas eu la séparation de l’ église et de l’ état, nul doute que la fête de la musique se serait vue attribuée des accents célestes.
Merci Françoise pour tes explications
Passe une bonne journée
Bisous
merci chère Françoise, pour toutes ces explications, je ne sais pas si tu iras danser autour d’un feu pour la St Jean, ce ne sera pas mon cas, pas plus qu’autour d’un megalithe ? bonne fin de semaine et grosses bises