Une visite au musée des Beaux Arts de Dijon, l’un des plus importants, des plus anciens et des plus beaux musées de France, actuellement en rénovation, dont la réouverture totale est prévue le 17 mai 2019, m’a fait plonger au Moyen-Âge en me montrant des armures et des armes de cette époque ; les hommes ne manquent pas d’idées pour créer des trucs pour s’entretuer.
Les armes, les guerres, les soldats m’entraînent vers une expression toute prête à être décortiquée : “Passer l’arme à gauche”
Cette expression signifie “mourir” et date du début du XIXe siècle. Elle est d’origine militaire, un métier d’armes où l’on côtoie la mort ; une mort, accidentelle ou plutôt professionnelle, était courante.
Cependant l’origine exacte de cette expression est discutée.
Une explication lie l’expression à la pratique de l’escrime : la main qui tient le fleuret est en général la droite, “passer l’arme à gauche” c’était nuire au duelliste, lui arracher l’épée , le priver de son arme à la main droite afin de pouvoir ensuite aisément le tuer.
Une autre explication vient de la position “repos”, celle où le soldat au repos pose son fusil au pied gauche. Du “repos ! ” au repos éternel, il n’y a qu’un petit pas… Pas d’arme, pas de défense, pas de survie.
Deux autres explications sont possibles, tout aussi acceptables que les deux précédentes.
La première est liée au Moyen Âge. Après un mariage, les armoiries des deux familles unies pouvaient être accolées pour former un nouveau blason. Les armes (au sens de ‘armoiries’) de l’époux étaient à droite, ceux de l’épouse à gauche. En cas de décès de l’époux, ses “armes” étaient transférées à gauche du blason. Passer l’arme (ou les armes) à gauche signifiait qu’on venait de rendre l’âme.
La seconde vient des soldats de Napoléon Bonaparte qui, lorsqu’ils devaient recharger leur fusil, déchiraient une cartouche (cylindre de carton contenant la charge de poudre et la balle du fusil), ce qui leur imposait de placer leur arme à gauche pour la remplir ; de ce fait, ils se redressaient en partie, offrant ainsi une meilleure cible aux tirs ennemis. Passer l’arme à gauche n’était pas sans danger, l’opération était souvent fatale.
La maladresse est toujours associée à la « gauche » et “avoir deux mains gauches n’est pas signe d’habileté” t
bonjour chere Françoise, je te félicite pour toutes ces versions, mais aucune ne me satisfait , j”avoue ne pas trop comprendre cette expression, j’ai bien aimé ta phrase finale ! “La maladresse est toujours associée à la « gauche »”, y aurait il un sous-entendu ? j’avoue que tu n’as pas vraiment tort à ce sujet !!! bon jeudi et grosses bises
et bien moi, je pense qu’ on doit prendre cette expression au sens littéral !
Celui qui tient l’ épée doit passer son arme à gauche, là où son vis à vis a le coeur, c’ est à dire viser à gauche !
Oui, il y a eu plus de progrès concernant les armes que la médecine !
As tu visité des musées montrant les instruments de torture du Moyen-âge ?
Bonne journée Françoise
Bisous