Le climat de La Réunion est tropical puisque l’île est située à proximité du Tropique du Capricorne, dans l’hémisphère sud. Les saisons sont donc inversées par rapport à la métropole et Noël est en plein été à La Réunion ce qui fait rêver bon nombre de personnes mais :
– 1 – L’été austral dure de novembre à avril, et l’air est chaud, moite ; le ciel est souvent couvert en fin de journée ; beaucoup de nuages stagnent en permanence sur l’intérieur de l’île. Parfois des pluies torrentielles tombent en fin de journée. Les températures varient de 21 à 34°C au niveau de la mer. C’est bien, pas besoin de chauffage mais les climatiseurs sont appréciés.
– 2 – C’est pendant l’été, qui est aussi la saison des pluies, que se situe la période cyclonique : en principe de décembre à mars. Alors, si vous êtes malchanceux, votre semaine de vacances au soleil de décembre peut se transformer en une semaine à l’abri.
Il est vrai que depuis quelques années, nous nous étions habitués à des saisons cycloniques atypiques, plutôt sèches et ensoleillées. Qu’il pleuve régulièrement en janvier – février en a étonné plus d’un cette année. Mon amie Nadine me rappelait que dans sa jeunesse, c’était comme ça, de la pluie tous les jours, surtout dans les hauts, comme chez elle à La Chaloupe-Saint-Leu : grisaille, nuage, pluie et chaleur. En y réfléchissant bien, à la fin des années 1970, j’ai connu des journées chaudes et humides à Saint-Louis, avec moins de moustiques qu’aujourd’hui cependant. Il est vrai qu’il y a plus de trente ans, les démoustications des ravines et des plages étaient régulières. (Il faut reconnaître que les plus heureux de ces pluies quotidiennes sont les moustiques. L’épisode chikungunya n’a pas mis du plomb dans la tête des Réunionnais ni des responsables de la DDAS, de la région ou du département.)
Pour en revenir à la pluviométrie de ce mois de janvier 2015, elle est différente des années précédentes dans la mesure où les précipitations ont été régulières, quotidiennes alors que durant les saisons précédentes, il n’y avait que de forts et brefs épisodes pluvieux. Ces violentes chutes d’eau entrainaient le déclenchement des «vigilances fortes pluies », des inondations et accentuaient le ravinement des sols. Cette saison permet de recharger la nappe phréatique, l’eau arrivant de manière continue, elle peut pénétrer dans le sous-sol et permettra d’éviter des rationnements d’eau l’hiver prochain. Cette année nous avons donc eu, même si c’est contrariant, une vraie saison des pluies.
Je vous rappelle, pour information, que le point le plus arrosé de la Côte-au-vent est situé au nord du Piton de la Fournaise, dans les Hauts de Sainte-Rose, avec une pluviométrie annuelle moyenne de près de 11 000 mm ; à l’opposé, celle de la Pointe des Trois Bassins, près de Saint-Paul, n’atteint que 436 mm (à Paris : 637 mm). Il s’agit dans les deux cas de situations extrêmes en France et même à l’échelle planétaire pour le cas de Sainte-Rose ; nous détenons des records. S’il pleut en moyenne 280 jours par an sur les Hauts de Sainte-Rose, la Pointe des Trois Bassins, à l’inverse, endure 329 jours de sécheresse à l’année.
Cette année, le mois de décembre a été exceptionnellement chaud : les températures mensuelles ont été les plus élevées jamais enregistrées pour un mois de décembre aussi bien pour les minimales que pour les maximales. L’écart avec le précédent mois de décembre le plus chaud (1969) est de + 0,47°C.
De Noël jusqu’au 24 janvier, il a plu pratiquement tous les jours sur l’île ce qui correspond à un excédent d’eau d’un peu plus de 50% sur le mois (dixit le service météo mais je me pose la question, excédent par rapport à quand ?)
Au niveau des températures, malgré le temps souvent pluvieux et nuageux, les températures ont été plus fortes de 0,7°C par rapport à la “normale”. Ce mois de janvier 2015 se classe comme le troisième mois de janvier le plus chaud depuis 1969.
Comme sur l’ensemble de l’île, le mois de février est de loin le plus arrosé, que va-t-on constater cette année ? Excédent d’eau, de combien ?
c’ est curieux, parce que chez moi aussi, jamais l’ été n’ a été aussi pluvieux, et l’ automne comme l’ hiver n’ ont rien changé !
IL y a prolifération de lichens et mousses sur les toitures et sur le sol.
LE changement climatique ne se fait pas sur quelques années, mais sur des décennies, on ne peut donc pas lui attribuer les changements constatés, contrairement aux pouvoirs publics, qui y voient l’ occasion de nous concocter quelques taxes supplémentaires.
Passe un bon dimanche Françoise
Bisous