Les à-peu-près

Il y a aujourd’hui une sorte d’immunité journalistique comme il y a l’immunité diplomatique. Toute attaque contre le comportement d’un journaliste semble être interprétée comme une atteinte à la liberté de la presse, or à notre époque, celle de l’information, les journalistes sont loin d’être de bons journalistes tant sur le plan du vocabulaire, des connaissances que de la moralité. Bien sûr, il y en a encore des bons ; pas la majorité malheureusement.

Nous vivons dans la religion de l’information avec des chaînes de télévision qui nous abreuvent de nouvelles en boucles, de nouvelles “people”, avec du superficiel et de l’à-peu-près, de l’immédiat, du rapide. Tout se fait dans une espèce d’urgence avec de la simplification grossière et souvent des mensonges par omission ou par sélection, tout cela sans compter la servilité devant le pouvoir et les valeurs imposées. Si l’on fait l’impasse su le contenu de l’information et qu’on se contente d’observer la forme, quelle tristesse ! Les journalistes nous offrent des pataquès à répétition, oublient la concordance des temps, abusent de “malgré que”, et utilisent des mots inappropriés…

Alors dans cette époque d’à-peu-près généralisés (des trains et des avions à peu près à l’heure, des médicaments à peu près au point, des organisations à peu près efficaces…), voilà des à-peu-près pour sourire (extraits de la “Petite Encyclopédie pour jouer avec les mots” :

Petite encyclopédie pour jouer avec les mots par Leguay– Le garde des Sceaux, c’est une espèce de concierge qui garde les seaux jusqu’à temps qu’on en ait besoin pour laver la cour.

Les castristes, ce sont des gens auxquels on a coupé les parties nobles de l’individu.

Les suzerains, c’étaient des moines qui faisaient de l’alcool.

Le Bénélux, c’est une lessive qu’on vend dans un tonnelet-réclame.

La promiscuité, c’est la fiancée qui est tellement heureuse de ce qui lui arrive qu’elle en a trop bu.

La bureaucratie, c’est toute la crasse qu’on ramasse dans les bureaux après les heures de fermeture.

Un adjuvant ? Demandez à mon mari, moi je n’ai pas fait le service militaire.

– La pathologie comparée, c’est quand on étudie les pattes des animaux pour en tirer des comparaisons.

– Les sciences occultes ? Dans le temps on appelait ça la pornographie et on se cachait pour lire des livres comme ça.

Un officier des palmes académiques ? Sans doute un gradé chez les hommes-grenouilles.

L’opéra-bouffe, c’est un dîner-spectacle.

Une sinécure, c’est quand on va au cinéma tous les jours, qu’on se force même d’aller au cinéma pour se changer les idées.

Le Concordat, c’est l’avion qui a coûté si cher.

La curée ? Vous voulez dire la femme du… C’est des hommes comme les autres, hein !

Je suis sûre que vous en connaissez d’autres.

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3 réflexions sur « Les à-peu-près »

  1. Hello Francoise

    En cette journée de la gentillesse:

    Un sourire coute moins cher que l’électricité, mais donne autant de lumière disait l’Abbé Pierre ! Je te souhaite une belle journée pleine de promesse et de gentillesse positive. Un geste tendre, un sourire, c’est ce qui rend la vie plus belle, c’est ce qui donne des ailes, c’est une partie de l’amitié. J’espere que ton jeudi sera à la hauteur de tes souhaits…

    Bizz

    Pat

  2. Seul compte l’ audimat, et si la mort d’ un soldat français au Mali ne fait pas recette, on passe au coup de couteau de nabila.
    Un métier de mendiant que celui de ces journalistes passant leur vie dans les commissariats, dans les palais de justice, ou dans les ministères, pour quémander une information !
    Disons aussi que si les commissaires, juges et politiques respectaient leur devoir de réserve, ils n’ y aurait pas de journalisme viandard .
    Notre pays est en train de s’ appauvrir en perdant ses repères !
    Bonne journée Françoise
    Bisous

  3. Oui, c’est bien rigolo ce que tu écris là je ne connaissais pas du tout…
    C’est vrai les journalistes ne sont pas des gens responsables du tout… et la plupart déshonore leur profession…

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