Perdue la jolie carte postale pour ma petite-fille ? Je suis triste. Ce n’est pas la mort d’un homme mais quand même…

Perdue… Sans doute. Ce n’est pas la première fois que La Poste perd du courrier, même des recommandés sans accusé de réception ne sont jamais arrivés. Que faire dans ce cas-là ?

Se plaindre que tout va mal, que rien ne va plus. Le dire, l’écrire. À quelles fins ? Se soulager et surtout espérer faire changer les choses.

Hier j’ai lu sur un blog, celui de Magitte, l’expression de son ras-le-bol et de sa “phobie administrative”, mal-être qui n’atteint pas que les ministres :

“J’en ai carrément marre de toutes ces démarches qui nous sont imposées et des employés pas toujours “à la hauteur” et qui se prennent pour des “ministres intouchables” (au minimum !). Administration, administration…quand tu nous tiens…//…On vous oppose l’inertie la plus complète…”Parles toujours, tu m’intéresses”… L’essentiel est de payer, encore et toujours…”

Alors, j’ai décidé une fois de plus de me plaindre et de l’écrire par internet puisque c’est possible maintenant. La Poste offre un service de réclamations en ligne. Aurai-je une réponse ? Je vous tiendrai au courant dès que ça se fera. Ma réclamation est partie il  y a une demi-heure.

La carte n’est peut-être pas si perdue, l’envoi n’est pas si lointain mais j’avais posté trois enveloppes, une pour chacun de mes petits-enfants et Morgane n’a pas été servie. À trois ans, on est facilement attristée et la grand-mère n’est pas la moins déçue.

Les courriers perdus sont monnaie courante, à La Réunion plus qu’ailleurs me semble-t-il. Je me souviens du caca nerveux qu’avait fait ma mère une année où elle n’avait pas reçu son habituelle carte de fête des Mères et pourtant je lui en avais bien envoyé une.

Des tas d’envois ne sont jamais arrivés à destination : une carte Fnac, des cartes-cadeaux non nominatives, des cartes de téléphone (à l’époque où ça se faisait), des règlements, des commandes, des “qu’on sait” et d’autres qu’on n’imagine pas. La Poste où comment perdre ses amis, peut-être, hein ? (Au  fait, savez-vous que des mails se perdent aussi ?)

Pour en revenir à La Poste, à plusieurs reprises j’ai fait des réclamations qui sont restées sans réponse ou, les deux seules fois où j’ai eu un retour à Saint-Denis de La Réunion, c’était une fin de non-recevoir. Oui, le “cause toujours, tu m’intéresses” est courant dans les rapports avec l’administration ; il tend malheureusement à se généraliser dans toutes les relations. Tu parles d’un monde de communication…

Ah, que je vous raconte un truc véridique, je me demande si vous allez me croire et pourtant, c’est vrai (sur ma tête, je vous jure) : un jour, en ouvrant ma boîte aux lettres (normalisée), à Saint-Clotilde, quartier de Saint-Denis, quelle surprise ! Elle était pleine à ras-bord de courrier, bien plus qu’après un mois de vacances. J’ai tiré deux ou trois lettres, il y en avait pour Messieurs et Mesdames Payet, Lebon, Rivière, Moutoussamy et quelques autres, en résumé tout le quartier.

Comme je suis une bonne âme, quand il y a une erreur de distribution, je dépose le courrier dans la boite du voisin ou je la remets dans un “pillar box” jaune, bien français.

 Mais ce jour-là, comme la poubelle était à côté, j’ai été saisie d’une envie de tout jeter dans le bac jaune (papier et recyclables).

Ma conscience m’a empêché de choisir cette solution radicale et j’ai appelé le receveur des postes du quartier en lui proposant de faire fissa pour reprendre le courrier faute de quoi je me verrai dans l’obligation de tout jeter.

Le courrier a été repris, personne ne m’a dit merci, personne ne s’est excusé mais j’ai eu d’autres ennuis avec la distribution du courrier.