Encore une expression créole “Zanfan zordi, Lo zom domin“, l’enfant d’aujourd’hui est l’homme de demain. Évidence. Menace ? Questions : sur quel modèle d’Hommes ? Responsables ? Respectables ? Que dire à tous ceux qui disent et se disent “Y a plus d’enfants” ? Pourquoi et à qui la faute ?
Aujourd’hui, les familles se décomposent et se recomposent de plus en plus vite et de plus en plus souvent. Les grands-parents ne sont pas toujours disponibles pour prendre le relais des parents quelquefois démissionnaires ; les grands-mères travaillent encore ; les horaires de classe réduisent, les nounous coûtent cher et passé un certain âge, les enfants n’en veulent plus, ils sont “responsables” et sont donc souvent livrés à eux-mêmes c’est-à-dire aux jeux-vidéo, à la télévision, voire à la rue. “Ils ne sont pas isolés”, se répètent les parents, “nous pouvons savoir où ils sont avec leur téléphone”, c’est vrai que les enfants sont souvent suréquipés en moyens de communication : téléphone portable, tablette numérique mais quel guide auprès d’eux pour s’en servir utilement ? J’ai le sentiment que le “progrès” aide à se débarrasser progressivement de la responsabilité de parents, père et mère confondus.
J’entends trop souvent dire que si les enfants sont mal élevés, c’est la faute des mères qui travaillent. J’affirme que c’est faux : je travaillais et mes enfants ont été correctement élevés et je ne crois pas être l’exception qui confirme la règle. Il faut arrêter de culpabiliser les femmes. Croyez-vous que les femmes qui travaillent sont toutes heureuses de le faire ? Je crois bien que non. C’est la nécessité de gagner toujours plus (pour payer le loyer, acheter une maison, le confort…) qui envoie les femmes sur le marché de l’emploi et Dieu sait que c’est bien plus difficile pour elles que pour les hommes.
Plus difficile c’est certain : combien d’emplois sont-ils réservés aux hommes ? Certains sont réservés aux femmes : infirmières, aide-soignantes, femmes de service… les emplois les moins bien payés. Quand elles réussissent à exercer un métier qualifiés, il se dévalorise. Il suffit de regarder la profession d’enseignant : l’instituteur de jadis était respecté, la professeur des écoles fait sourire et reçoit des reproches, des insultes et même des coups quelquefois : de la part des enfants et de leurs parents. Idem pour les médecins, les ingénieurs… Pour ces dernières, dès lors qu’elles ont réussi dans les classes préparatoires, “on” a accordé le titre d’ingénieur à tous ceux qui avaient un niveau “bac plus 5″ et même celui d'”ingénieur-maître” (pour brouiller encore plus les pistes) aux diplômés d’IUP comme s’il fallait empêcher une “ingénieur grandes écoles” de “dominer” un mâle mois diplômé. Histoire de mentalité.
Combien de fois une femme qui travaille dans un milieu masculin entend-elle dire qu’elle devrait laisser la place à un homme au chômage ? C’est pour rire, bien sûr.
A travail égal, salaire égal ? Paroles, promesses, rêve, une fois de plus. La réalité est autre : à temps plein, les hommes gagnent 16 % de plus que les femmes et tous temps de travail confondus, l’écart est de 31 %... Les emplois à temps partiel sont pour les femmes même quand elles voudraient un temps plein. Les promotions ? En priorité aux hommes. Il y a des femmes qui réussissent mais à quel prix ?
Je ne parle même pas des doubles journées car même si bon nombre de jeunes couples partagent les tâches ménagères, combien ont encore en tête le vieux modèle : la femme est domestique ?
Et si l’on regarde de près le problème les enfants après le divorce. La garde partagée a le vent en poupe et l’enfant devient l’objet qu’on case une semaine là et l’autre ailleurs : enfant nomade. Combien de parents ont pensé à laisser les enfants dans le logement familial et à eux, les parents de loger ailleurs quand ils n’ont pas la garde ? Certains pères se sentent spoliés en perdant la garde de leurs enfants, je les comprends et les plains mais combien de femmes se retrouvent-elles seules avec la charge de leurs enfants ? Pas de pension alimentaire, certains ex-maris disparaissent, se rendent insolvables, refont leur vie ailleurs sans remords. Quant aux pensions alimentaires, 100 euros mensuels pour un enfant , le père ayant un trop petit salaire ne peut donner plus. Comment fait la mère avec ces 100 euros pour se loger, nourrir, habiller son enfant ? N’y -a-t-il pas injustice flagrante ? Combien de parents démissionnent et laissent leurs enfants à la charge de la société ?
Avec des parents pareils comment un enfant va-t-il se construire ?
Si nous voulons une société correcte, il faudrait que l’éducation des parents devienne aussi obligatoire que l’enseignement, une autre manière de mettre l’État à contribution, une autre façon de voir les choses mais il est tellement plus simple de laisser aller.
Autrefois, avec moins de moyens financiers, les parents éduquaient leurs enfants. Je ne regrette pas le dressage dont certains étaient fiers mais je déplore l’abandon des règles de morale et de conduite : patience, respect, sens des valeurs, partage, loyauté, honneur, sens de l’économie, ambition, amour du travail bien fait, goût de la réussite…
La gauche en forçant le passage, a obligé au mariage pour tous, montrant une fois de plus, que l’ enfant n’ était pas pris en compte !
La gauche en jouant les quotas hommes/femmes oblige à un choix qui ne tient pas compte des compétences, et ne réglant pas le problèmes des différences de salaires.
La famille n’ a plus le choix, si elle veut acquérir un logement, mari et femme doivent travailler, avec tous les problèmes afférents.
j’ ai cette chance de pouvoir acheter une maison, tout en laissant ma femme s’ occuper de nos quatre enfants, ce n’ est pas le cas de tout le monde, et je ne regrette rien, ,même si nous devons nous passer de vacances et restaurants !
bonne soirée Françoise
bisous