“Un soleil de plomb”. Je crains qu’il ne faille attendre juin ou juillet 2014 pour pouvoir utiliser cette expression à nouveau, à moins de faire un petit voyage vers des cieux plus radieux que ceux de la mère-patrie, dans l’hémisphère sud : l’île de La Réunion par exemple ou l’Australie. Je n’ai jamais vu un ciel plus bleu que sur cette île–continent et il fait chaud sous le soleil qui brille, qui brûle.
Un soleil de plomb est un soleil écrasant, accablant qui fait peser sur les épaules un poids énorme au point de rendre très pénibles certains efforts. Le rêve : ne pas bouger, rester allongé avec un verre d’eau fraiche. Voilà sans doute pourquoi les habitants des pays chauds ont l’habitude d’être traités de paresseux. Regardez les Australiens du bush et vous verrez qu’ils sont loin de manquer de courage et qu’ils travaillent. Il leur faut lutter contre les éléments qui se déchainent souvent : incendies, vents de sable, inondations… Non, l’intérieur de l’Australie n’est pas le jardin d’Eden que beaucoup imaginent. On se bat pour survivre. Sur les côtes, c’est une autre vie : citadine, occidentale, moins rustique.
Le soleil cogne là-bas en Australie : en janvier, on relève dans des zones habitées 40 à 50°. Régulièrement se déclenchent des feux de broussaille qui ne font pas baisser les températures et ravagent la végétation, tuant au passage quelques personnes.
Mais revenons à notre soleil de plomb ; pourquoi de plomb ? Souvenez-vous de cette devinette à laquelle nombreux ont été pris (pour des idiots) : “quel est le plus lourd un kilo de plumes ou un kilo de plomb ?” D’accord… À cause de sa densité, le plomb est depuis longtemps le symbole de ce qui est pesant, lourd, au sens propre, ou qui est accablant, au figuré (lourd aussi !). On parle donc de soleil de plomb (depuis 1835 environ), mais aussi de sommeil de plomb (à partir de 1842 : pour parler de quelqu’un difficile à réveiller), ou encore de “cul de plomb” pour un hyper-sédentaire : un fainéant ou un employé de bureau toujours assis (un fonctionnaire ?).
Savez-vous où le soleil tape le plus sur notre planète ?
Le point le plus chaud de la planète varie d’une année sur l’autre. En 2003, le point le plus chaud (+69,3°C) a été observé dans l’État australien du Queensland, dans un contexte de sécheresse exceptionnelle.
En 2008, il a été observé dans la dépression de Tourfan +66,8°C, dans la région autonome Ouighoure du Xinjiang, en Chine.
Cependant, les températures les plus élevées ont été enregistrées 5 années sur 7 dans le désert du Lut en Iran (où la température radiométrique de surface grimpe régulièrement chaque année au-dessus de 65°C) : la température est montée jusqu’à +70,7°C en 2005 (et “seulement à +62,7°C” à Furnace Creek, dans la Vallée de la Mort), +69,0°C en 2007, +68,6°C en 2009, +68,5°C en 2006 et +68,0°C en 2004.
Le titre de la ville la plus ensoleillée est attribué à Punta Arenas, au Chili ou à Yuma en Arizona, près des frontières avec la Californie et le Mexique.
Quelle est la température chez vous aujourd’hui ?
je me demande si le plomb n’ a pas mauvaise réputation depuis qu’ il fut utilisé pour des supplices, puisqu’ on le versait dans la bouche et sur les yeux, fondu naturellement !
et bien nous avons eu de l’ eau, beaucoup d’ eau, et il a même fallu remettre le chauffage !
Mais là, il semble qu’ on soit reparti pour le beau temps !
bonne fin de semaine Françoise
bisous