Qu’est-ce qu’une pilule ? Un assemblage de substances diverses présenté sous la forme d’une petite boule et supposé avoir un effet positif sur nombre de maux. Quand elle est contraceptive, elle permet d’en éviter un bien pire : devenir mère de famille sans le vouloir. Vous l’avez compris la pilule peut être contraceptive ou non. Celle qu’on nous fait avaler quotidiennement depuis quelques temps a de drôles d’effets.
Quotidien de la pilule. Parlons d’abord contraception. Je suis une femme, j’ai eu des filles et je suis heureuse d’avoir pu maîtriser ma fertilité. Bien sûr, les débuts de ce médicament ont été difficiles. Les médecins et les pharmaciens la prescrivaient, la distribuaient plus ou moins en douce, dans le secret et les consommatrices étaient regardées de travers comme des «moins-que-rien», des «Marie couche-toi-là», sans compter qu’il fallait avoir vingt et un ans et décliner son identité en détail, laquelle était consignée dans des registres. La pilule s’est ensuite «démocratisée», généralisée, a été remboursée par la Sécurité Sociale (ceci dit, c’est moins coûteux que les IVG) et finalement un grand nombre de femmes l’ont avalé sans rien dire, sans se plaindre ; elles devenaient libres de choisir d’être mère ou non.
Pourtant un jour, ce petit geste anodin est devenu un geste dangereux puisqu’on a appris qu’il tuait chaque année, en France, au moins 20 femmes et en rendait gravement malades environ 2 500 autres. Ce sont les chiffres, des estimations basses car les embolies pulmonaires (complication potentielle) sont nombreuses chez les femmes. Alors, 2, 3, 5, 10 fois plus d’accidents par pilule que ceux qui sont déclarés ? Pendant longtemps donc ce fut le SILENCE. C’est parce qu’une victime, une femme a voulu se défendre et avertir les autres que le voile s’est un peu déchiré et levé sur le danger qui existe réellement. Cette femme, qui portait plainte contre un laboratoire ou un médecin, dérangeait l’ordre établi. N’entrait-elle pas dans le modèle américain : se plaindre de tout et aller en justice pour se faire entendre ? Une chose est sûre, elle obligeait médecins et Ministère de la Santé à ouvrir les yeux et ne pas prendre à la légère les risques que fait courir l’industrie pharmaceutique aux citoyens en mettant sur le marché des médicaments sans s’attarder sur les effets secondaires à court terme et encore moins à long terme. Plusieurs scandales devraient pourtant donner à réfléchir : avant Diane35, il y a eu le Médiator, le Distilbène, la Thalidomide… 500 décès imputés au Mediator sont la pointe visible de l’iceberg. Chaque année 130 000 hospitalisations sont dues aux effets indésirables des médicaments, soit 3 % du total des hospitalisations.
Il vient d’où le trou de la Sécu ? Pas des prescriptions de Daflon ou de Dafalgan mais effectivement des laboratoires pharmaceutiques et des hospitalisations, non pas inutiles mais qui auraient pu être évitées.
Pour le problème de la Sécurité Sociale, il faut faire l’inventaire de ce qui ne tourne pas rond de manière à combler le déficit . Il faut être sincère, honnête. Il faut que les assurés sociaux participent vraiment aux décisions et non pas toujours les mêmes “chefs” ou représentants. Nous nous sommes faits voler nos possibilités d’expression.
Quelle pilule va-t-on nous faire avaler maintenant ?
Certains médicaments sont déremboursés mais dans le même temps le gouvernement maintient l’AME (Aide Médicale de l’État, dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès aux soins, sous réserve de remplir certaines conditions). On n’a pas de sous, on économise et on joue les généreux. Y a comme un problème, non ?
je suis un peu mal placé pour parler de la contraception, mais j’ ai toujours pensé que de prendre la pilule, ç’ était aller contre nature.
Dommage que le ” coïtus interruptus ou la méthode Ogino n’ étaient pas sures.
Le préservatif n’ est pas idéal non plus, et toutes les femmes ne supportent pas le stérilet.
En ces temps difficiles, il faut oser, avoir un enfant, dont on se demande quelles seront les chances dans notre monde à la dérive !
Tu as raison, si on stoppait la distribution, et recherchait les fraudes, ce qui concerne souvent les mêmes personnes, on verrait les chiffres remonter !
bonne journée Françoise
bisous
Bonsoir Françoise, La pilule fut légalisée par la loi Neuwirth, autorisant son utilisation en France; le texte de la loi fut signé à Colombey-les-Deux-Eglises le 28 décembre 1967. La politique a rendu la chose possible socialement, mais c’est la science qui a créé les conditions de l’allongement de l’espérance de vie, du traitement de la douleur, de la mort, de la guérison, des décisions concernant la naissance. On accuse la pilule d’être responsable de certains cancers, de certaines maladies, comme on accuse le téléphone portable de maladies futures. Il est certain que quand il y a 1% de risque, on crie au risque, mais il n’y en a quand même qu’un pour cent. Au bilan la pilule contraceptive a fait infiniment plus de bien que de mal. Elle a surtout occasionné une bascule considérable dans le rapport à la vie, et sauver des vies des avortements réalisés dans des douleurs physiques et psychiques, inhumaines. Merci donc à Mr.Pincus l’inventeur de la pilule (1956). Très bonne soirée. Amicalement, Pimprenelle.