Divisez pour mieux régner. Cette maxime est attribuée à Philippe II de Macédoine, c’est dire si la méthode est ancienne. Machiavel avait repris l’idée ; “divise et règne'” conseillait-il au Prince. En politique, c’est une stratégie qui vise à semer la discorde et à opposer les éléments d’un tout pour les affaiblir et à user ainsi de son pouvoi. Cette méthode permet de réduire la puissance de ceux qui sont en nombre face à celui qui met en œuvre cette stratégie pour se maintenir en place, seul.

Sans cette manœuvre, la population serait unie et aurait les moyens de faire tomber le pouvoir. Il faut être tous ensemble pour gagner mais… tant que le calice n’est pas bu jusqu’à la lie, le peuple ne comprend pas. C’est très chrétien cette image (à suivre dans un prochain billet).

Pour l’heure, je pense à notre France, à la mienne, celle en laquelle je croyais, celle qui était une terre de justice et d’accueil, la terre idéalisée par bon nombre de personnes, la Patrie des Droits de l’Homme, oubliant qu’elle n’a pas toujours aussi “généreuse” avec ses immigrants. Qu’ont-ils dû accepter, supporter, ceux qui étaient pour travailler en silence avec pour seul espoir d’être intégrés dans une communauté, bien loin des revendications du «droit à la différence».

La France avait fait vœu d’unité en substituant l’idée d’universel à celle de particularisme, sacrifiant la seconde à la première, en supprimant donc les parlers régionaux : adieu breton, occitan ou patois savoyard (je me souviens des récits de ma grand-mère savoyarde et du “Cheval d’orgueil” de Pierre-Jakez Helias). Il ne faut jamais oublier cela, les sacrifices “consentis” plus ou moins volontairement. Il faut se sentir Français d’abord, Breton ou Savoyard ensuite, ne pas laisser mourir ses racines (elles sont indispensables à la survie) mais accepter le métissage quel qu’il soit.

Les immigrants sont une force pour un pays, c’est certain, mais pas en imposant leur culture simplement en s’intégrant à la nôtre, comme dans un mariage durable il y a des concessions de part et d’autre, sans violence. Pour illustrer cette idée quoi de mieux que cette chanson, un “bijou” de texte écrit par Charles Aznavour :