Combien ont eu, ont ou auront encore le courage de dire : “Le temps est compté. Il est impossible de faire plaisir à tout le monde. Il faut déplaire à beaucoup de gens pour sauver le monde.” ? Les gens libres sont différents et sont bizarres aux yeux des autres. Ce sont des fous, sans aucun doute.
Connaissez-vous (ou vous souvenez-vous de) Numéro 6, Le Prisonnier ?
“Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre !”
Le Prisonnier, c’était une série télévisée des années 1960 ; 1967 pour être plus précise, diffusée en France début 1968. Je n’ai pas réussi à regarder un épisode entier de ce “feuilleton” tant il m’a angoissée dès les premières images. Je trouvais l’atmosphère oppressante : ces costumes, ces boules blanches et trop de questions sans réponse.
“Le Prisonnier”se demandait :
“A-t-on le droit de dire à une personne ce qu’elle doit penser, comment elle doit se comporter ? A-t-on le droit d’être libre ?”
Résumé de l’histoire : Un agent secret britannique qui vient de démissionner est gazé dans son appartement alors qu’il fait ses valises pour partir en vacances. Il se réveille au « Village », un lieu à l’allure luxueuse mais entièrement automatisé et truffé de caméras, un lieu dont il est impossible de s’échapper. Les habitants du Village s’appellent par leur numéro. Notre homme est donc le Numéro 6 mais, à la différence des autres villageois prisonniers, il n’accepte pas sa captivité. Il cherche donc à s’enfuir par tous les moyens en dépit de la surveillance exercée par le dirigeant du Village : le Numéro 2 (qui change à chaque épisode);
Numéro 6 refuse cette dénomination et se déclare libre envers et contre tout. Il tente dans chaque épisode de s’échapper, c’est impossible, d’invisibles gardiens et d’énormes “boules” blanches le poursuivent. Ceux qui l’ont enfermé veulent tout savoir de son passé. Des interrogatoires, pièges et stratagèmes sont menés par le Numéro 2.
Cette série met en évidence la lutte paranoïaque de Numéro 6 contre la dictature du Village et son invisible gourou Numéro 1 avec toujours les mêmes mots lancinants :” Nous voulons des renseignements, des renseignements, des renseignements.” et “De gré ou de force, vous parlerez.” ?
Manipulation, propagande, lavage de cerveau… toutes les armes créées pendant la guerre froide et reprises par le marketing et la publicité sont là. Impression de confort, idéal de bien-être. Création de besoins artificiels pour uniformiser la population. Prémonition de l’intangible Intelligence Artificielle ? Du réseau Internet qui emprisonne ?
Attention, ce sont les Humains eux-mêmes qui se contraignent à l’uniformité. Oubliés tous les baba-cools, hippies, punks, anarchistes de tous bords et le droit à la liberté. Soyons bien tous pareils semble être un mot d’ordre. Obéissons gentiment. Que pas une seule tête ne dépasse ! Nivellement par le bas de préférence.
Silence !
Êtes-vous vraiment libres ? N’avez-vous pas peur de votre prison ?
Je pense aussi qu’on cherche à nous formater via les pubs, via les médias qui prétendent nous expliquer ce qui est bien, et ce qui ne l’ est pas !
Je me demande si l’ ouverture aux minorités n’ est pas une sorte de diversion !
Jamais on n’avait vu autant de politiques apparaître sur les écrans, à commencer par le président !
Malgré tout, je pense que beaucoup de ceux qui n’ont pas la parole gardent leur liberté de penser !
Passe une bonne journée Françoise
Bisous
Trublion, je reviens sur tes mots “beaucoup de ceux qui n’ont pas la parole gardent leur liberté de penser“, Heureusement car c’est l’une des dernières qui nous restent. Adieu les libertés de sortir, de voyager, de manifester, et même d’agir tant le feuilletage des “administrations” noie le poisson, dilue les responsabilités, cache les fils conducteurs. Que nous reste-t-il encore vraiment sinon penser ? Le désir de faire changer les choses ? Un vague espoir, c’est tout, il me semble.