Réminiscence latine, pseudo savante (ça me fait penser à Thomas Diafoirus et aux médecins du Malade imaginaire qui se croient savants mais sont insupportables et pédants) : “Nemo auditur propriam suam turpitudinem allegans”, adage ou maxime juridique qui peut se traduire par : « Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude », le terme « turpitude » signifiant négligence, faute, comportement illégal ou fraude.
Malgré la généralité de sa formule, son domaine d’application en droit est très restreint : pour bloquer le jeu des restitutions consécutives à l’annulation d’un contrat dont la cause est immorale, ou pour empêcher une personne de bénéficier de ses actes illicites, par exemple, pour une personne ayant tué son conjoint de toucher une indemnité d’assurance-décès et une pension de réversion.
Pourtant, il pourrait arriver, compte tenu des décisions de justice récentes, qu’un voleur qui accuse les propriétaires de la maison qu’il a cambriolée, de s’être blessé parce que ladite habitation était mal éclairée. Le voleur sera-t-il débouté de sa demande illégitime ? J’ose l’espérer mais je me pose la question, j’ai vu tellement de décisions “folles” depuis quelques années…
Mais le mot turpitude” est-il si clair ?
C’est un mot “littéraire” ou juridique désignant la laideur morale, l’ignominie résultant d’un comportement indigne, honteux. C’est aussi une action, parole ou pensée particulièrement honteuse, synonyme de bassesse ou ignominie
Le pire à mes yeux c’est que le mot est le plus souvent utilisé au pluriel : les turpitudes tant il y en a.
On parle de turpitudes diplomatiques, parlementaires, politiques, de turpitudes de la presse, de turpitudes de mœurs et l’on crie haut et fort qu’il faut dénoncer les turpitudes. Souvent ce sont les mêmes qui vont écrire des turpitudes sur quelqu’un et les accuser de mille turpitudes dont ils se sont rendus eux-mêmes coupables.
Drôle de monde où, pour réussir, certains se croient tout permis pour peu qu’on les laisse faire tandis que d’autres se permettent de raconter n’importe quoi, simplement pour se défendre, se faire remarquer, et même simplement pour nuire.
Qu’est devenue la sincérité ? Et la vérité ?
Je pense que nous sommes dans un monde ” où c’ est le résultat qui compte ” !
Le pouvoir permet souvent de fauter sans qu’il y ait de conséquences, et ce d’autant plus facilement qu’on a les médias et la justice à ses côtés !
Quand à la justice proprement dite, je finis par me dire qu’elle protège ceux qui l’alimentent !
à propos de Molière, j’ai lu ce matin qu’on voulait procéder à la réécriture de certaines de ses Oeuvres !
Bonne journée Françoise
Bisous
bonjour chere Françoise, c’est vrai que ce mot “turpitude” est surtout employé au pluriel, à croire que nous sommes environnés de “turpitudes” , je dois dire ce n’est pas nouveau, mais depuis que nous avons ce gouvernement et cette pandémie, les turpitudes foisonnent ! bonne journee amitiés et bises