En ces temps étranges où des individus de plus en plus nombreux ont peur, se méfient les uns des autres, où la majorité se tait, se terre dans un confort plus ou moins douillet mais souvent médiocre, les mots de certains hommes plus courageux donnent à réfléchir et permettent de reprendre un peu de dignité. Martin Luther King fait partie de ces maîtres à penser, ceux qui dénoncent la violence qui, même légitimée par le pouvoir, ne devrait pas exister.
À la violence, nous répondons souvent par la violence de crainte de passer pour des pleutres ou simplement en raison de ce sentiment de ne avoir plus rien à perdre. C’est cette sensation qui fait les révolutions… sanglantes. Comment faire autrement ? Est-ce la stupidité de la loi du Talion qui entraîne des guerres sans fin ? Qu’est-ce qui fonde le refus de la violence ? D’où peut venir la conviction qu’il faut combattre la violence quand elle est face à nous ? Quelles sont nos raisons de nous opposer à la violence ? L’empathie ? La raison ? La pitié ? “L’amour !” répondraient en chœur Gandhi, Mandela ou Luther King.
“La race humaine doit sortir des conflits en rejetant la vengeance, l’agression et l’esprit de revanche. Le moyen d’en sortir est l’amour.” Martin Luther King
Fadaise ! Foutaise ! direz-vous ? J’ai longtemps pensé cela : foutaise ! Aujourd’hui, je ne sais plus. Je sais simplement qu’il faut résister face à l’inacceptable mais comment faire quand on a peur de la violence de l’autre, en particulier de ces “RoboCops” harnachés, caparaçonnés, lourdement armés et un tantinet décervelés qui nous font face ?
L’idée ingénieuse mais courageuse de Ghandi en 1921 était que des manifestants désarmés et non violents étaient capables non seulement d’opposer une résistance à des régimes despotiques armés jusqu’aux dents, mais même de les vaincre.
Ghandi (appelé par ses partisans Mahatma qui signifie «grande âme» en sanskrit) – organisa et conduisit en personne sur le territoire indien une série de campagnes nationales de désobéissance civile contestant le pouvoir colonial des Anglais dont la fameuse «Marche du sel» de 1930. Gandhi entraîna ses partisans – dont les rangs passèrent de 78 à plusieurs dizaines de milliers de personnes, à mesure qu’ils avançaient dans le Gujarat, Etat natal du Mahatma. Trois-cent-quatre-vingt-dix (390) kilomètres à pied, parcours étalé sur vingt-quatre jours, pour protester contre le monopole britannique sur le sel. Des centaines de ces marcheurs furent brutalisés par la police et des milliers d’entre eux emprisonnés mais, à la fin, Gandhi et la multitude de ces marcheurs pacifiques l’emportèrent. Les Britanniques renoncèrent peu à peu à lever l’impôt sur le sel, puis, en 1947, ils finirent par accorder son indépendance à l’Inde. Si Gandhi n’a jamais occupé personnellement de fonction officielle, il est considéré néanmoins comme le père spirituel de l’Inde d’aujourd’hui.
Plus tard aux Etats-Unis, Martin Luther King Jr., pasteur baptiste, conduisit les Noirs américains dans une suite de manifestations et de marches pacifiques pour mettre fin à la ségrégation dans les écoles et les lieux publics du sud des Etats-Unis et à assurer aux Noirs qu’ils puissent exercer le droit de vote garanti par la Constitution dont la marche légendaire partie de Selma .
«J’ai fait un rêve qui a ses racines dans le rêve américain».
Plus de cinquante ans après cet événement, on a tendance à oublier que la croisade non violente de Martin Luther King n’avait pas fait l’unanimité. Les militants noirs se moquaient de cette méthode pacifique. «Nous sommes en guerre, disaient les Black Panthers aux Noirs déshérités des ghettos. Il faut vous procurer des armes.» Martin Luther King, déjà lauréat du prix Nobel de la paix à l’époque, en avait assez des violences : attentats du Ku Klux Klan, brutalités de la police du sud, assassinats, lynchages…, aussi bien de la violence des Black Panthers que de celle des Blancs. Le racisme et la discrimination ne disparurent pas mais les politiciens du Sud n’eurent d’autre choix que d’accéder aux revendications des citoyens noirs qui purent enfin exercer leur droit de vote.
«Encore combien de temps ? Pas beaucoup, parce qu’aucun mensonge ne peut durer toujours.»
Le 4 avril 1968, le révérend Martin Luther King Jr. fut assassiné à Memphis et l’on diffusa un enregistrement d’un de ses sermons. «Si je laisse derrière moi une vie d’engagement, alors je n’aurai pas vécu en vain.»
J’ai relevé quelques phrases de Martin, les voilà :
Une nation qui produit de jour en jour des hommes stupides achète à crédit sa propre mort spirituelle.
Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots.
Nos vies commencent à finir le jour où nous devenons silencieux à propos des choses qui comptent.
Tant qu’un homme n’a pas découvert quelque chose pour lequel il serait prêt à mourir, il n’est pas à même de vivre.
Ce qui m’effraie, ce n’est pas l’oppression des méchants ; c’est l’indifférence des bons.
Il faut accepter les déceptions passagères, mais conserver l’espoir pour l’éternité.
A la fin, nous nous souviendrons non pas des mots de nos ennemis mais des silences de nos amis.
Pourtant, nous ne partirons pas déçus si nous avons fait ce que nous avons cru être juste
Martin Luther King
je constate qu’on en fait plus contre des manifestants gilets jaunes que contre le terrorisme vue la façon dont on aborde l’ islamisme !
Et pourtant contre le terrorisme il ne devrait plus être question de droits de l’homme, mais juste d’élimination de gens dangereux pour protéger les peuples !
Et je te fais remarquer que du temps de Luther King, personne ne pouvait contester l’indignation, et c’ est le peuple noir qui était derrière lui .
Aujourd’hui les choses ne sont plus aussi évidentes, et le multiculturalisme n’aide pas au rassemblement !
Malgré tout je pense qu’ en France la marmite bout !
Passe une bonne journée Françoise
Bisous
des grands hommes Gandhi, Mandela, Martin Luther King , des guides dont on peut s’inspirer, mais hélas, il reste beaucoup de chemin à faire, et le parcours est cahoteux ! nous ne sommes pas dans la situation des peuples, que ces grands hommes defendaient, nous n’en sommes pas moins exploités, et malheureusement nous sommes profondément divisés, les apprentis dictateurs, genre Macron, ont beau jeu pour nous manoeuvrer…bonne fin de semaine chere Françoise, bises ,
il semble que la pluie cesse et que le soleil reprenne le dessus !
Passe une bonne fin de semaine Françoise
Bisous