Ce n’est pas que je n’ai rien à faire mais j’ai tendance à me contrarier davantage pour des détails, je vois des fautes d’orthographe et j’entends des fautes de français bien trop souvent chaque jour. C’est une horreur après les quarantenaires au lieu de quadragénaires qui m’avaient déjà fait rédiger un billet LÀ, je n’arrive plus à supporter : “fêter les un ans” ! Que ce soit d’Archie ou de n’importe qui, ça m’énerve !
Il y a, en effet, dans cette expression des fautes multiples. En quatre mots, on relève :
- « An » s’accorde avec un, donc il reste au singulier.
- l’expression « les un an » est incorrecte puisqu’il n’y a qu’une année passée, on devrait dire “fêter le un an”. Il serait donc préférable de dire : « fêter sa première année » ou “fêter le premier anniversaire“.
Si cette formule est de plus en plus courante à l’oral, qu’elle est familière et pourrait à la rigueur passer, elle est une incorrection grammaticale, mêlant le pluriel LES et le singulier UN, bien pire à l’écrit puisque certains en arrivent à écrire les un anS.
C’est un barbarisme !
Le barbarisme est une faute caractéristique d’un étranger ; dans ce cas précis ce sont des Français qui commettent cette faute contre le langage dans la forme. Elle peut s’expliquer par l’analogie qui est faite en déclinant “les deux ans”, trois, quatre ou cent ans. C’est une facilité phonétique, plus facile et plus agréable à prononcer “ses un an” que “son un an”. Il n’empêche que c’est incorrect et que le laisser-aller est généralisé dans tous les domaines avec les résultats que l’on voit en ce moment. C’est bien parce qu’on a laissé aller que tout va de travers : le mensonge passe aussi bien que la vérité, l’à-peu-près est toléré, les approximations grossières sont courantes. Je ne comprends pas pourquoi on respecterait un homme dont la parole varie au gré du vent ou de ses intérêts et ce n’est pas parce qu’il parle longtemps, fort ou en utilisant des mots quelquefois quasi ésotériques qu’il a plus raison et qu’il est plus intelligent. Au contraire. C’est un fieffé larron !
Revenons à ce qui me contrariait aujourd’hui : je n’aime pas ces erreurs de langage qui font “saigner mes oreilles“, expression imagée qui sert bien à expliquer la souffrance ressentie à l’audition d’une parole, d’un mensonge trop gros, d’une musique lancinante ou cacophonique. Voilà pourquoi je fais souvent la sourde oreille en ce moment.
Un autre erreur : les pronoms possessifs “ma, ta, sa” qui ne sont pas remplacés par “mon, ton, son” devant un mot commençant par une voyelle ou un h muet, alors qu’il faudrait le faire. On emploie “mon, ton, son” au lieu de “ma, ta, sa” car on ne peut pas faire l’élision de la voyelle du déterminant comme on le fait pour les articles le et la pour éviter la rencontre de deux voyelles. Que de leçons de grammaire non faites ou non assimilées !
Exemple : – son histoire au lieu de “sa histoire” – mon amie au lieu de “ma amie” comme mon Emmanuelle ou mon Alice…
Les bases de l’instruction ne sont vraiment plus ce qu’elles étaient.
Rassure toi, on va enseigner l’ arabe à nos bambins !
Ce serait si bien qu’en France on maîtrise déjà le français !
Je me demande aussi si ces messieurs en habit vert ne font pas trop de concessions sous prétexte de multi-culturalisme !
Je n’ai pas l’impression que tu auras moins l’occasion de t’énerver !
Passe une bonne journée Françoise
Bisous
Aiceu ke jeu ménerve pour lé fote dortograf, moa ? Non ! Deux tout fasson jeu nan fé jamé…
merci chere Françoise, pour tes leçons de français , notre pauvre langue est bien maltraitée ! tout a fait d’accord pour “fêter sa première année” ! par ailleurs, je ne suis pas sur, que de faire rentrer les enfants le 11 mai va améliorer leur français ? nous vivons une periode bien difficile, gardons l’espoir, notre pays en a vu d’autres ! bonne santé à toi et les tiens, grosses bises