Voilà un mot qui a fait beaucoup couler d’encre et de salive mais qui a causé aussi bien des tracas que ce soit à des lycéens en cours de philosophie ou à des familles entières car les vérités sont parfois difficiles à dire, à avouer. La vérité, ce n’est pas si simple, elle a varié selon les époques et surtout selon les individus.
J’ai retenu des tas de petites phrases à son sujet et j’en ai déjà parlé dans plusieurs de mes billets, surtout au début de ce blog quand j’avais besoin de me libérer. J’ai compris aussi que dire la vérité dérange souvent celui qui l’entend et que celui qui la dit passe pour un fou, un mal éduqué et encore plus souvent pour un imbécile. Je me souviens avoir entendu un jour que n’importe quel imbécile peut dire la vérité mais qu’il faut des qualités pour bien mentir. Je dois vous faire part de mes conclusions aujourd’hui :
- 1 – de peur de passer pour des imbéciles, le président et son gouvernement nous mentent à tire-larigot,
- 2 – ce sont malheureusement des imbéciles car il faut des qualités pour bien mentir et visiblement ils mentent mal malgré leurs nombreuses expériences dans ce domaine,
J’avais envie de développer ces points mais ce qui me fait réfléchir aujourd’hui c’est ce confinement que nombre d’entre nous, bien éduqués, bien conditionnés, obéissants, pensant à l’intérêt général, respectent. Peut-être ont-ils peur ? Je peux comprendre, j’ai fait comme eux. J’obéis mais quand je pense que demain soir Manu va encore bavasser, j’ai un gros coup de blues. Je ne l’écouterai pas mais je saurai ensuite, en résumé, ce qu’il aura dit, les média le serineront.
Sans être devin, je suis sûre qu’on en prend encore pour quinze jours au moins et sans doute pour un mois de plus. D’ailleurs un mois ce serait plus intelligent : les traitements que l’on renouvelle tous les quinze jours minent davantage le moral que ceux que l’on vous prescrit directement pour un mois en vous disant que si ça va mieux avant, on peut l’arrêter. Je suis persuadée qu’avant le 15 juin, nous ne serons pas libérés. C’est en pensant à cela que je m’angoisse.
- Pourquoi ne puis-je pas voir mes petits-enfants qui ne sont pas sortis de chez eux depuis un mois, tout comme mon mari, mon fils, mon gendre ? Nous ne présentons aucun symptôme du covid, nous sommes à la campagne, nous ne rencontrons personne, pourquoi ne puis-je pas les faire venir chez moi, aller les chercher ? Ils sont à moins d’un kilomètre à vol d’oiseau. Si je monte dans ma voiture avec eux, qu’est-ce que nous risquons en dehors d’un hypothétique accident de la route (vu que plus personne ne sort), d’une amende et de la contamination par un agent de la force publique ?
- Quand reverrai-je mes petites-filles qui sont en banlieue parisienne, elles aussi isolées depuis un mois avec leurs parents dans un appartement ? Quand ? Dans quelles conditions ?
- Qui va décider du quand et du comment ?
- Pourquoi Manu, alors que nous sommes confinés, traverse-t-il la France en long et en large pour se faire aimer, apprécier, applaudir ?
- Pourquoi certains
concitoyens ont-ils des passe-droits ? Pourquoi circulent-ils sans encombre alors que des soignants sont contrôlés chaque jour ?
Sans contester totalement le bien fondé du confinement, je remarque que le but n’est pas uniquement sanitaire.
Ne me traitez pas de complotiste, ni de parano ou autre chose, réfléchissez un peu et admettez que ce confinement est évidemment, politique. Pour le gouvernement, cette crise sanitaire met en lumière son impréparation et le confinement permet de faire taire tous les contestataires : les politiciens de l’opposition, les « dissidents », les Gilets Jaunes, les syndicats, les mécontents et même les Black Blocks, Tout le monde chez soi, personne dans la rue. Seul le Président sort, avec sa troupe de guignols, tel Clémenceau il «fait la guerre» part en campagne dans les hôpitaux. Il y a un peu plus d’un an j’avais rédigé deux articles sur Clémenceau que vous pouvez retrouver LÀ ou LÀ.
Attention, chaque jour de confinement qui passe creuse un peu plus la vague de la crise économique à venir si l’on recommence à vivre dans le même schéma, dans le même modèle économique. Le gouvernement ne peut mener deux stratégies de front sur la durée : sauver les malades ou sauver les entreprises (plutôt les grosses sociétés et les salaires et indemnités de leurs dirigeants que les PME et les emplois du petit peuple).
Mais le confinement permet surtout au gouvernement de gagner du temps. Il prépare ses réponses pour “se faire mousser” :
- encenser le Professeur Raoult après l’avoir dénigré tout en sachant que les pays qui s’en sortaient le mieux avaient fait résolument le choix de la Chloroquine. Le Pr Raoult, à Marseille, montrait le chemin du bon sens : quand on a rien d’autre et que ça ne peut pas être pire, c’est ce qu’il faut faire comme l’avait fait Pasteur avec son vaccin antirabique.
- fournir tous les masques nécessaires, non seulement aux personnes exposées ou fragiles, mais à tous les Français (pas avant Noël sans doute au rythme où vont les choses).
- Ça ne servait à rien avant mais dès qu’on aura tous des masques, il n’y aura plus de contradiction entre stratégie sanitaire et stratégie économique alors “Tous au boulot” avec des salaires amputés de quelques taxes supplémentaires, diminués parce que pour le même salaire vous devrez travailler davantage. (C’est à se demander si on fait bien de fabriquer des masques artisanaux pour se protéger les uns et les autres.)
- organiser les dépistages massifs pour les médecins traitants, pour les malades ou suspectés de l’être ou de l’avoir été. (Le nombre de malades identifiés bondira alors qu’aujourd’hui on fait tout pour les cacher et les dépister le plus tard possible ce qui multiplie la contamination).
- organiser le déconfinement : comment pour faire plaisir à tout le monde ?
Une chose est sûre, le gouvernement devra « manger son chapeau » et reconnaître qu’il s’est trompé, qu’ils ont tous fait n’importe quoi, tant dans l’évaluation de la crise, que la gestion, dans son choix stratégique initial, dans ses stocks de matériel, dans sa chaîne de commandement, dans son organisation, dans sa communication plus qu’hasardeuse. Monsieur Macron aura-t-il le courage de reconnaître ses erreurs ?
Si oui, que fera-t-on ? Que fera-t-il ?
Et si non ? Alors là ? Je crains que ce ne soit… chaud. Un été très chaud !
tout vient de ce que nous manquons de tests, de masques et de lits dans les hôpitaux !
Alors on nous ment en effet en prétendant avoir fait le nécessaire !
On dit tout et son contraire, et je pense que le confinement cessera lorsque nous disposerons d’ assez de masques.
Je pense aussi que le confinement attisera les rancoeurs et Macron et ses sbires ne perdent rien pour attendre !
EN-TIE-RE-MENT d’accord avec vous !
Très bonne journée à vous