Bien que nous soyons en mars, je ne vous parlerai pas du signe astrologique des Poissons, les personnes nées entre le 19 février et le 20 mars, signe correspondant à la fin de l’hiver (la durée de jour est encore inférieure à la durée de nuit), le douzième et dernier signe du zodiaque occidental, un signe d’eau, un signe «double» comme la Balance et les Gémeaux, je m’arrête aujourd’hui sur l’expression “noyer le poisson.
Noyer le poisson c’est créer la confusion, embrouiller les choses pour éluder une question, donner le change, noyer quelqu’un sous un flot de paroles de manière à l’étourdir. Tiens, tiens… Ça ne vous fait penser à personne ? Une demi-heure pour ne rien dire de très clair ?
L’expression elle-même arrive à perturber. Le sens du verbe noyer est très clair : provoquer l’asphyxie d’un être vivant en le plongeant dans un liquide. Comment peut-on, en effet, noyer un poisson quand celui-ci évolue dans le milieu aquatique ? Si vous essayez de noyer un poisson en lui enfonçant la tête dans l’eau, vous vous fatiguerez avant lui.
Cette expression “noyer le poisson” date du début du XXe siècle et a des origines obscures. Pour certains, elle ferait référence à une autre expression : “la sauce fait passer le poisson” ; dans ce cas, le poisson serait « noyé » dans la sauce, on oublierait son goût, celui de la sauce prenant le dessus. Toutefois, l’origine la plus probable serait liée à une technique de pêche de la fin du XIXe siècle qui consistait à affaiblir le poisson une fois ferré, en lui mettant la tête hors de l’eau puis en l’immergeant à nouveau, de façon répétée ; le poisson, étourdi par ce procédé, se fatiguait plus rapidement et se laissait remonter plus facilement.
Je termine ce billet avec une autre expression de poisson : se faire poissonnier la veille de Pâques. C’est une expression qui colle à l’actualité et qui signifie faire les choses à contretemps ou se lancer dans une affaire alors qu’il n’y a plus aucun avantage à en tirer.
Vous savez que, dans la religion catholique, la fête de Pâques est précédée de la période du Carême, période de jeûne théorique de quarante jours, en souvenir du jeûne du Christ dans le désert. (Moi je pense toujours à Clément Marot, ce poète qui, en mars 1526, à la suite de dénonciations, est enfermé à la prison du Châtelet pour avoir mangé du «lard en Carême». Il y a toujours eu de «bonnes gens».)
Si à Pâques, on déguste l’agneau pascal, durant le Carême, la viande est était complètement interdite, par contre, le poisson est était autorisé au plus grand bonheur des poissonniers. Autrement dit, la meilleure période pour qu’un poissonnier s’enrichisse est celle du Carême. Celui qui aurait l’idée d’ouvrir une poissonnerie la veille de Pâques, à la fin du Carême, lorsque tous les catholiques pratiquants en ont assez du poisson, le ferait, bêtement, au plus mauvais moment de l’année, à contretemps, ce qui explique cette expression de la fin du XVIIe siècle.
je confirme, pour prendre du poisson, il faut se dire qu’il n’est pas idiot ni aveugle, et qu’il faut donc pêcher ” fin ” c’ est à dire avec le fil le plus ténu possible.
Seulement voilà, quand, au bout de l’ hameçon se prend un poisson trop gros, on a toutes les chances de ” casser ” et donc, il faut fatiguer le poisson en le noyant.
Tiens, à propos de religion as tu remarqué que ce gouvernement a interdit les messes, mais pas un mot sur les mosquées !
Bon dimanche Françoise
Bisous