C’est la fête nationale de notre pays, la France et chez nous, c’est un jour férié mais il faut retenir que le 14 juillet est le 195e jour de notre calendrier (le 196e en cas d’année bissextile) qu’il ne reste que 170 jours avant la fin de l’année (Comme le temps file vite !). Appelé 26 messidor dans le calendrier républicain, et comme les saints avaient été bannis, il était dénommé le jour de la sauge.
Le 14 juillet 1789 fut une (chaude) journée durant laquelle la Bastille (forteresse royale) fut prise d’assaut par des émeutiers ; elle est considérée comme la première intervention d’ampleur du peuple parisien dans le cours de la Révolution Française et dans la vie politique.
- 1790 : fête de la Fédération.
- 1795 : la Convention adopte La Marseillaise comme hymne national.
L’année dernière, j’étais à Carcassonne avec mes petits-enfants et j’en garde un excellent souvenir. Cette année, nous n’irons pas. Je n’ai rien organisé et je suis un peu trop fatiguée pour décider de bouger la tribu.
Pour tout dire, je n’ai guère envie de côtoyer la foule ; je ne me sens pas bien à l’idée de voir trop de monde groupé en un seul lieu. La foultitude m’angoisse ; pour peu qu’il y ait la police, on peut craindre le pire. J’ai vécu un seul 14 juillet à Paris et l’évocation de ce moment est pénible. Durant la journée, je n’ai pas pu voir le défilé, certains spectateurs s’installent très tôt sur le trajet, quelques-uns sont perchés sur des escabeaux ; par qui sont occupés les tribunes ? L’information est difficilement accessible pour un pauvre pékin débarqué d’une province lointaine (La Réunion, en l’occurrence). La journée fut donc décevante mais la soirée fut horrible.
Nous logions dans le XVI° arrondissement, boulevard Victor Hugo (métro Jasmin) et nous voulions aller au Champ de Mars pour admirer le feu d’artifice, nous avons choisi de prendre le métro, ce qui nous paraissait le plus simple et le plus rapide. Erreur ! Le trajet de la rame (bien remplie) s’est bien passé mais c’est à la fin que ça s’est gâté : des flics bloquaient la sortie “Trocadero” et les couloirs étaient bondés. Nous ne pouvions pas avancer, ni reculer. Nous étions coincés, serrés, étouffés ; des cris s’élevaient (“Laissez-nous sortir !”) mais rien ne changeait, impossible de bouger. La panique commençait à gagner les personnes présentes (moi y compris). Je ne sais ce qui a permis d’ouvrir une brèche dans la “barrière” policière mais nous avons pu sortir, je passe les détails mais j’ai bien cru que ma fille, âgée d’une vingtaine d’années alors, allait mourir écrasée. J’ai tenté de faire un rempart de mon corps pour la protéger et j’avoue que j’ai joué violemment des coudes pour réussir à la délivrer. Mon mari, ma fille et moi avons réussi à fuir cet endroit bien décidés à nous en éloigner le plus possible. Nous avons pris un boulevard puis des rues transversales pour regagner notre logement temporaire. Nous avons, en fin de trajet, été pris à parti par un excité (un maghrébin qui disait que nous l’avions bousculé, que c’était SON trottoir, qu’il était chez lui et pas nous avec nos yeux bridés). Je me suis jurée de ne pas retourner à Paris pour le 14 juillet à moins d’être invitée officiellement et protégée. La fête nationale à Paris n’est pas destinée à un Français lambda. Si j’ai envie de voir le défilé, je regarderai la télévision.
Il n’empêche que je me pose toujours cette même question : “Pourquoi la police empêchait-elle les usagers du métro de sortir à cet endroit ? “
S’ensuivent d’autres questions relatives à l’organisation :
- pourquoi aucun avertissement n’était donné avant la sortie fermée ?
- pourquoi la RATP continuait-elle d’arrêter la rame de métro à cette station ?
- pourquoi faisait-on sortir les usagers dans cette station bloquée ?
- pourquoi les policiers à qui l’on demandait “pourquoi bloquez-vous la sortie ?” répondaient seulement de manière agressive”Circulez !”,
- Pourquoi ?
Aujourd’hui, je suis déçue de ne pas pouvoir emmener mes petits-enfants voir le défilé parisien ni le feu d’artifice au Trocadéro mais tant pis, je n’ai pas envie de rendre de risque avec eux. Je vieillis et je me sens moins solide qu’avant pour les défendre avec énergie (violence) si besoin était. Alors, courageusement, je n’y vais pas.
Moi seule, ce n’est pas pareil. Je finirai peut-être bientôt par retourner manifester, comme en 1968, au risque de prendre des gaz lacrymos, un coup de matraque ou pire un projectile de LBD en pleine tête. Mais bon, on ne peut vivre sans jamais prendre de risque.
Une petite chanson pour terminer :
Déjà, rien qu’en parlant de paris, ça ne me donne pas envie.
Je n’y suis allée que 4 fois et à chaque fois, que de mauvais souvenirs trop longs à raconter …
Je ne pourrais jamais y vivre !!!
C’est une ville de dingues, malgré tous ses magnifiques monuments que je me contente d’admirer sur des photos ou à la télé …
Faut dire qu’à chaque fois je ne devais pas être dans les beaux quartiers, n’y ayant aucune affinité sauf mon frangin qui habite le 16ème, je crois, enfin, un des lieux les plus snobs de paris mais … que je ne fréquente plus du tout depuis le décès de mes parents. (Mon frère, hein !).
J’ai horreur des arrivistes et des snobinards qui oublient qu’ils sont fils de paysans !
Moi, j’en suis fière et le dis le plus souvent possible.
Allez, encore hors sujet, mais ça vient de ton article et ton histoire de métro … 😉
” Bon dimanche avec un ciel bien couvert dès 5h du mat’ !
Il ne faudrait pas qu’il pleuve sur le 14 juillet …
Gros bisoux qui n’aiment pas les défilés militaires. “
Ouh la la, elle s’est emportée, Dom ce matin. Je souris car je vois dans ton commentaire encore bien des points communs : les relations familiales difficiles et la perception des arrivistes qui renient leurs origines. Moi je viens du peuple ouvrier et je n’en suis pas peu fière, ce sont les travailleurs manuels qui créent les véritables richesses mais c’est un long sujet de discussions sans fin. Toute la société est à reconstruire pour qu’elle soit basée sur les mérites réels et non sur la violence ou la force mais c’est là ma propension à rêver. Oui j’ai un penchant pour l’utopie, malheureusement tout le monde n’est pas gentil et intelligent.LOL.
Bisous et bonne journée quand même.
et bien, je suis content de n’ y avoir jamais mis les pieds un 14 juillet , bien qu’ ayant de la famille à Saint Denis !
Je déteste la foule, et j’ évite donc les grandes villes surtout lors d’ évènements !
Je ne vais même pas à la foire de Lille !
ça me dégoute de voir un despote présider aux cérémonies du 14 juillet, et je trouve que la foule plutôt que d’ applaudir devrait envahir l’ Elysée pour y virer ceux qui se gavent tandis que le peuple se prive !
Et quand on voit Hidalgo s’ en prendre aux automobilistes, je me dis que tous les engins qui vont défiler sont loin des kriter 1 et 2 !
Passe un bon dimanche Françoise
Bisous
” Bon début de semaine avec un changement important concernant mon blog.
J’essaye de trouver un moyen pour qu’il ne devienne pas une corvée quotidienne à cause des douleurs dorsales que me provoque la station assise devant l’ordi et la fatigue de mes yeux qui souffrent d’être trop longtemps à lire sur l’écran.
Ca ne va pas être facile de m’empêcher de venir voir les articles mais j’y viendrais certainement, de temps en temps, avec mon smartphone, en sous-marin, sans commenter …
Je compte sur ta compréhension et te fais de gros bisoux ma françoise ♥ “
le 14 Juillet à Paris, non merci, tres peu pour moi, j’ai vecu là bas 40 ans, mais je ne pourrais plus le faire, c’est une vie de dingue ! j’ai vu le défilé quelques fois, mais maintenant ça ne m’interesse plus, surtout avec Macron dans son command-car ! l’homme volant, les chasseurs ont du rigoler, facile à abattre le monsieur ! j’ai vu juste des extraits, meme à la télé c’est devenu insupportable ! je suppose qu’on a encore dépensé un pognon de dingue ! et Castaner n’a pas pu se retenir, et a fait arreter les leaders des Gilets Jaunes ! pensez donc, certains spectateurs, ont osé siffler Macron ! quant à la présence de de Rugy à la tribune, elle se passe de commentaires, ces gens sont vraiment pourris ! chere Françoise, bonne semaine et grosses bises