Irresponsables

Une réunion de crise a eu lieu au ministère de l’Économie lundi 11 mars. Bruno Le Maire est au chevet de l’industrie automobile et surtout de la filière diesel. Les derniers chiffres sont alarmants. Près de 300 entreprises sont menacées à court terme. Je me désespère. Je n’arrive pas à me gausser devant la connerie de nos dirigeants. Nos irresponsables politiques.

Irresponsable c’est le mot qui convient : “qui agit avec légèreté sans mesurer la gravité de ses actes.” Et ils font ça pour tout, quel que soit leur parti politique et les promesses faites aux Français.

Bruno Lemaire est au chevet des entreprises malades. Il aurait été préférable de les garder en bonne santé comme il aurait fallu choisir de discuter avant de taper sur les Gilets Jaunes, des Français malheureux et en colère. Croyez-vous que ce soit par plaisir qu’ils sont sortis dans les rues plusieurs fins de semaine consécutives, au risque d’être blessés ? Je reviens à Monsieur Le Maire, le ministre, pas le maire.

Lundi 11 mars, à la sortie de la réunion de crise sur le diesel au ministère de l’Économie, ministres, constructeurs, sous-traitants, syndicats et même équipementiers, personne ne se bousculait pour parler à la presse mais tout le monde faisait le même constat : il y a urgence.

Mais qui a fait péricliter la filière diesel ? Qui a décidé d’interdire le diesel  Qui a taxé un maximum le diesel ? Pas vous. Pas moi.

Je vous rappelle simplement que dans Paris, les diesels immatriculés avant 2001 sont déjà bannis depuis juillet 2017, du lundi au vendredi entre 8h et 20h. Ce sont des véhicules estampillés Crit’Air 5, selon la nouvelle réglementation imposant des certificats de qualité de l’air, numérotés de 1 à 5 en fonction de la quantité d’émissions polluantes produites. À compter de l’année prochaine, ce sont les Crit’Air 4 (ceux de plus de 13 ans, immatriculés avant 2006) qui en seront exclus, selon «le plan climat» de la ville (comme ma pauvre Megane, avec laquelle heureusement je ne vais pas à Paris). La maire de Paris, Anne Hidalgo, a déjà annoncé que le diesel serait tout bonnement interdit à compter de 2024 dans la capitale. Les véhicules les plus anciens (immatriculés avant 2001) seront eux interdits dès juillet 2019 dans tout le Grand Paris (à l’intérieur de l’A86).

Après avoir été porté aux nues par les pouvoirs publics qui l’avait favorisé par la fiscalité sur le carburant, le diesel est aujourd’hui accusé de tous les maux ; depuis plusieurs années, les études montrent les risques pour la santé en raison des particules fines émises comme l’oxyde d’azote (NOx). Le “dieselgate” au cours duquel le groupe Volkswagen a avoué avoir triché pour minimiser les émissions réelles de NOx, a achevé de détourner les acheteurs (pas vraiment par souci écologique mais plutôt par crainte de ne plus pouvoir circuler ou de voir la valeur de revente de leur véhicule s’effondrer).

Les élus locaux sont de plus en plus nombreux à annoncer des restrictions à venir afin d’améliorer la qualité de l’air dans les villes et, pour la filière automobile, la brutalité de la chute est un véritable casse-tête : non seulement il lui faut adapter son outil industriel mais il va devenir de plus en plus difficile d’atteindre les objectifs de CO2 fixés par l’Union européenne (objectifs irréalisables dans les délais impartis ; seuls les véhicules électriques pourront rouler.)

Remarques : pour produire les batteries des véhicules électriques, il faut des terres rares (monopole de la vente en Chine ; nous serons dépendants et c’est encore une façon de détruire la planète ainsi que d’affaiblir l’Occident). De plus, personne ne sait encore comment recycler lesdites batteries (tout comme les panneaux solaires, les cellules photovoltaïques). Encore des décisions prises de manière irréfléchie ou du moins insuffisamment réfléchie.

Compte tenu des coûts de production, les voitures électriques vont coûter plus cher. Aurons-nous les moyens d’en acheter ? Certes, nous pouvons consommer différemment : LOUER (moins coûteux mais plus de dépendance ; il faut changer de manière de penser : achat en communauté, le principe des coopératives mis il faut se méfier de ce qui est imposé comme l’ont été les mutuelles – une fois à la retraite, vous ne pouvez plus payer la même – ou l’adhésion obligatoire aux syndicats qui est en projet. Oh la la la, la belle liberté !)

Depuis combien de temps les entreprises françaises “crient-elles au secours !” ? La filière emploie 35 000 personnes en France et la moitié risque de perdre son emploi si la chute du diesel se précise ; 10 000 à 15 000 postes sont directement menacés. Les ventes de véhicules diesel neufs en Europe ont chuté, passant de 55% en 2012 à 36% l’an passé. En France, la baisse est plus forte, passant de 73% à 39% dans le même délai.

L’industrie française, longtemps championne du diesel, pourrait pâtir plus que les autres de ces changements technologiques.

QUI a insisté pour “griller” la filière ?

Les politiques avec des décisions inconséquences. Comment ne voient-ils jamais plus loin que le bout de leur nez ? Pour bien gérer une affaire, a fortiori un pays, il faut avoir une vision à long terme et surveiller ses deniers, ne pas les gaspiller. Nos technocrates sont tous formés de la même manière : sûrs d’eux, dépensiers (ce n’est pas leur argent qu’ils gaspillent), impécunieux (c’est nous qui rembourseront leurs dettes), irresponsables.

Sont-ils réellement cons (idiots) ou le font-ils exprès ? Si oui, pourquoi ?

 

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3 réflexions sur « Irresponsables »

  1. C’est pas quand on a chié dans son froc qu’il faut serrer les fesses !
    Après l’apogée du diesel, il est devenu la bête noire alors qu’il est prouvé qu’il ne pollue pas plus que l’essence, d’après certains chercheurs …
    Tous nos véhicules ont toujours étés diésel et je pense que notre trafic ne vaut plus un kopeck, mais on ne va plus à paris, se ravitailler, comme pendant notre activité …
    Je pense qu’on attendra qu’il ai fini sa vie, gentiment, avant d’en changer.
    Si ce n’est pas nous qui ne seront plus là, car ils sont costauds, ces moteurs tant décriés !
    Nous avons eu une 504 qui a fait 540 000 (?) kilomètres et elle n’était pas “morte” !

    Bon dimanche pluvieux, … après un samedi ensoleillé.
    Je pense me mettre en pause quelques jours, à partir de demain.
    Une gastro est venue se rajouter à mon blocage du dos !
    Bisoux, ma françoise ♥

  2. Et je me souviens qu’ on avait aussi beaucoup critiqué l’ essence !
    Il fallait déjà être débile pour casser le diésel, puisque les infrastructures pour l’ électrique est loin d’ être en place, et que les autonomies des voitures sont un handicap !
    De toutes façons , je suis sur que les voitures électriques sont une arnaque.
    C’ est la batterie qui coûte le plus cher dans ce genre de voiture, combien de temps tiendront elles , combien de fois pourra t’ on les recharger, et qu’ en fera t’ on une fois hs ?
    D’ autant que c’ est la Chine qui survole ce marché de la batterie !
    et quel doux rêveur serait celui qui penserait que l’ état ne trouverait pas des taxes de compensation.
    La voiture est et restera une vache à lait !
    Bon dimanche Françoise
    Bisous

  3. cette histoire est lamentable ! on est gouvernés par des abrutis , ma voiture diesel n’a que 100.000kms, mais a 15ans, elle va etre bonne pour la casse, se mefier des nouveaux controles techniques qui seront impitoyables ! je ne vais pas la changer pour une electrique , auquel je ne crois pas ! trop de contraintes avec les batteries, et qui fournira l’electricité des centrales nucleaires qu’on veut fermer ??? bonne journee chere Françoise, bisous, merci pour tes gentils passages…

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