Et si je parlais d’autre chose que d’actualités ? Connaissez-vous Ramponneau ?
Pour moi, fille du peuple un ramponneau c’est un coup, voire une bourrade mais sûr c’est un coup de poing ou un coup de pied. En argot, on menace donc de coller un ramponneau, d’envoyer un ramponneau, de filer un ramponneau. Dans le dictionnaire Larousse j’ai trouvé que c’était aussi un marteau de tapissier dont l’un des côtés se termine en arrache-clou.
En cherchant davantage, dans le dictionnaire “CNRTL” (Centre National de Recherches Textuelles et Lexicales) j’ai trouvé encore plus de possibilités :
- Vieilli : jouet d’enfant fait d’une figurine lestée d’une masse de plomb, qui la fait se relever quand on la renverse (culbuto).
- Familier et par métonymie : bourrade, coup par allusion aux bourrades qu’on donnait à ces figurines lestées de plomb.
- Petit couteau.
- Régional : (Belgique, Ardennes) : filtre à café en tissu.
Pourtant je viens de faire connaissance d’un autre Ramponneau, occitan celui-ci :
Ramponneau (parfois écrit Rampono, Ramponòt ou Rampounou) est un personnage imaginaire qui joue le rôle traditionnel de croque-mitaine dans l’ouest et le sud-ouest de la France, à partir des Charentes, l’Aquitaine, la Guyenne, la Gascogne et jusqu’aux Pyrénées centrales.
Ce croque-mitaine, dont il n’existe aucune description, se manifeste souvent par des coups sur les murs ou les planchers (généralement produits par un membre de la famille ou un voisin complaisant). Son origine est récente (XIXe siècle) dans les régions concernées car la forme «française» Ramponneau domine largement les formes occitanes du nom. Dans le dictionnaire gascon, on trouve le verbe rampounà (ramponar) : se conduire comme Ramponneau, faire bombance ; faire des méchancetés, verbe qui est un doublet évident du verbe français ramponner, néologisme forgé au XVIIIe siècle à partir du nom du cabaretier Jean Ramponneau (1724-1802), cabaretier qui connut une grande célébrité (il a une rue à Paris) au point d’inspirer des établissements de boissons dans le nord de la France et en Belgique. Ramponner consistait à passer une nuit de beuverie mais on peut aussi faire un rapprochement avec une famille de mots issus de ramper : progresser avec ses griffes, se dresser, grimper et ramposner : railler, insulter. Ramposne ou rampoigne, reproche, raillerie, insulte et ramposnos, railleur, injurieux.
Le français a en outre le rampeau, jeu de quilles et son équivalent occitan qui renforcent l’idée de coups qui renversent, et au-delà, la notion de combat victorieux : rampèu, (hà rampèu, faire rampeau, égaliser, réussir un coup, résister).
On peut aussi penser (c’est une hypothèse) que l’association entre les excès de boissons et les coups qui peuvent suivre expliquent les différents sens du mot ramponneau et que la réputation du cabaretier a été en quelque sorte renforcée par les divers sens associés à son patronyme, dans les régions où ces termes étaient encore en usage, pour créer le personnage du croque-mitaine frappeur.
Je ne peux m’empêcher de penser qu’en ce moment certains dirigeants nous prennent pour des enfants ou des demeurés, ils nous racontent des tas d’histoires de Croquemitaine et de poudre de Perlimpimpin, des histoires de vilains monstres (jaunes) et d’autres personnages effrayants, ceux-là mêmes qu’on évoque pour faire peur aux enfants et pour se faire obéir. Allons-nous nous laisser berner une fois de plus ?
et bien j’ avoue que ce mot n’ évoquait rien du tout pour moi, c’ est la première fois que j’ en entend parler !
Alors, merci pour la découverte !
Quand au gouvernement, je pense qu’ il est vicieux et malfaisant, et en voyant le premier ministre belge obligé de présenter sa démission au roi, je rêve de voir celui de France présenter la sienne au marquis méprisant !
Passe une bonne journée Françoise
Bisous
Ton dernier paragraphe dit tout : je résume en disant ON NOUS PREND POUR DES CONS ! épicétout.
Mais les cons en ont marre et il va bien falloir résoudre le problème, quel qu’en soit le prix (Au propre comme au figuré) !
Alors, … on attend, mais va falloir faire vite.
Copié/collé pour te souhaiter un bon mercredi,
toujours gris et pluvieux.
Avec des bisoux !
bonjour chere Françoise, un ramponneau , je connaissais le mot, mais il n’était pas usage chez en nous, mon père avait ramené ce mot des tranchees en 14/18, mais il l’utilisait peu , merci pour tes eclaircissements ! oui les histoires de monstres jaunes, qui font bruler les peages !! on nous prend pour des cons, sans aucun doute !! j’ai vu hier soir à la télé les GJ les plus modérés appelant à continuer, estimant qu’on se moque d’eux , comme on les comprend ! bonne journée chere amie, bisous
Françoise
Après lecture de ton texte avec toutes tes explications je peux écrire que voilà un ramponneau qui me laisse abasourdi (sourire).
Bonne fin d’après-midi !