Dans mon antépénultième article, j’évoquais une discussion à bâtons rompus et à partir de ces mots (bâtons rompus), les questions se sont succédées. J’en ai sans cesse et beaucoup trop de ces interrogations (inutiles ?), c’est sans doute ce qui me fait passer rapidement du coq à l’âne ou m’oblige faire des digressions constantes d’autant que je veux éviter les ambiguÏtés. Tiens, cet article-là a été apprécié au point que je l’ai retrouvé dans un cours d’apprentissage du français à l’Université du Texas. Je me suis sentie fière de voir ce texte utilisé de cette manière, décortiqué par une enseignante.-
On trouve des satisfactions n’importe où, on peut être heureux de transmettre des informations, des savoirs ; on l’est encore plus quand on sait que cela a fonctionné. C’est un peu comme dans une course de relais, au passage du témoin, les coureurs sont contents que ça se passe bien. Tiens encore une histoire de bâton.
Je reviens à cette expression : “discuter à bâtons rompus”.. Aujourd’hui elle est utilisée pour définir une discussion décousue, sans suite, une conversation où on parle de tout et de rien, où l’on passe du coq à l’âne, avec de nombreuses interruptions à chaque changement de sujet.
Cette expression tirerait son origine de la musique militaire : on parlait d’une batterie de tambour à bâtons rompus, avec cette notion de saccade, quand la musique exécutée était “interrompue” en donnant deux coups de suite avec chaque baguette ce qui produisait un son différent du roulement habituel. La notion de saccade, de rupture fut alors appliquée à divers sujets ; on pouvait : dormir à bâtons rompus, faire une tapisserie ou un parquet à bâtons rompus et mener aussi une conversation à bâtons rompus…
Une autre hypothèse, plus exotique, nous emmène en Afrique : lors des discussions du village, pour que chacun puisse prendre la parole sans être interrompu au moment où il parle, une technique consistait à se passer, à faire tourner, un bâton (le bâton à palabres), le détenteur étant le seul habilité à parler ; le “bâton rompu” laisse alors chacun libre de parler comme bon lui semble. Capillotracté* ?
Et pourquoi pas après tout ?
Vous y êtes allés vous sous l’arbre à palabres ?
Moi, non, mais j’ai le droit de penser comme je veux.
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Capillotracté : du latin capillus (« cheveu ») et tractatus participe passé de tractare (« tirailler », « tirer avec force »). Une légende urbaine tenace voudrait que le mot sortît de l’esprit de l’humoriste Pierre Desproges.
Merci Wikipedia.
Tiens, je préfère choisir l’explication africaine, plus exotique et j’adore l’idée de se passer un bâton pour avoir le droit de parler !
Et je crois qu’il y en a certains à qui on n’aurait jamais envie de passer le bâton afin d’éviter de les entendre raconter des conneries …
Vais lire plus haut … 😉
Tiens, c’ est une bonne idée que ce bâton désignant celui qui a le droit de parler !
Il faudrait ce genre de système, lorsqu’ il y a plusieurs invités sur un plateau, parlant tous en même temps et rendant l’ écoute insipide.
Pour moi, cette expression ” parler à bâtons rompus ” correspond à des discutions plutôt agréables, et dans une bonne ambiance
..bonne idée ce baton pour les palabres ! j’ai vecu en Afrique, j’ai vu souvent des africains palabrer sous un arbre, mais jamais avec un baton, sans doute ces conversations n’étaient elles pas importantes !! pour moi à batons rompus, signifiait des echanges agreables de choses et d’autres , je ne connaissais pas l’origine du baton rompu !! merci pour tes eclaircissements ! , bonne journee chere Françoise, bisous