En cette année 2018, cinquantième anniversaire de 1968 (déjà), on ne peut pas oublier certains slogans qui n’ont pas vieilli, bien au contraire : “Élection, piège à con !” d’après une expression de Jean-Paul Sartre. (Je ne suis pas sûre de cela).
Octave Mirbeau, l’auteur du “Journal d’une femme de chambre”, écrivain oublié aujourd’hui mais qui connut un grand succès à son époque (fin du XIX° et début du XX°), avait bien compris zle fonctionnement des élections et avait, dit et écrit un certain nombre de vérités dérangeantes à propos des élections. Avant de vous proposer quelques bonnes phrases, je vous propose un portrait rapide de l’homme.
Octave Mirbeau, né en à Trévières (Calvados) et mort le à Paris, fut un écrivain, critique d’art et journaliste à la célébrité européenne qui connut de grands succès populaires, tout en étant également apprécié par les avant-gardes littéraires et artistiques, Il fut aussi un pamphlétaire redouté, un romancier novateur, un dramaturge, à la fois classique et moderne, mais après sa mort, il fut délaissé pendant un demi-siècle. Il état visiblement trop dérangeant tant sur le plan littéraire et esthétique que sur le plan politique et social. Il était inclassable, farouchement individualiste et libertaire, politiquement incorrect ; c’était un intellectuel critique, potentiellement subversif et «irrécupérable», selon l’expression de Jean-Paul Sartre dans “Les Mains sales”.
Voilà donc quelques phrases bien senties de cet auteur, extraites toutes du texte “La grève des électeurs” :,
“Surtout, souviens-toi que l’homme qui sollicite tes suffrages est, de ce fait, un malhonnête homme, parce qu’en échange de la situation et de la fortune où tu le pousses, il te promet un tas de choses merveilleuses qu’il ne te donnera pas et qu’il n’est pas d’ailleurs, en son pouvoir de te donner. L’homme que tu élèves ne représente ni ta misère, ni tes aspirations, ni rien de toi ; il ne représente que ses propres passions et ses propres intérêts, lesquels sont contraires aux tiens.“
“Les moutons vont à l’abattoir, ils ne disent rien, eux, et ils n’espèrent rien. Mais au moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le petit bourgeois qui les mangera.”
“Et bien ! non. Entre ses voleurs et ses bourreaux, il [l’électeur] a des préférences, et il vote pour les plus rapaces et les plus féroces. Il a voté hier, il votera demain, il votera toujours.”
“[L’électeur] a fait la Révolution française et, phénomène inexplicable, en dépit de cent années d’expériences douloureuses et vaines, il la célèbre ! Il la célèbre, cette Révolution qui n’a même pas été une révolution, un affranchissement, mais un déplacement des privilèges, une saute de l’oppression sociale des mains des nobles aux mains bourgeoises et, partant, plus féroces, des banquiers; cette révolution qui a créé l’inexorable société capitaliste où il étouffe aujourd’hui, et le Code moderne qui lui met des menottes aux poignets, un bâillon dans la gorge, un boulet aux chevilles. Il en est fier, et toute sa vie, à travers les monarchies et les républiques, se passe à changer de menottes, de bâillons et de boulets, chimérique opération…
“Voilà pourtant de longs siècles que le monde dure, que les sociétés se déroulent et se succèdent, pareilles les unes aux autres, qu’un fait unique domine toutes les histoires : la protection aux grands, l’écrasement aux petits. Il ne peut arriver à comprendre qu’il n’a qu’une raison d’être historique, c’est de payer pour un tas de choses dont il ne jouira jamais, et de mourir pour des combinaisons politiques qui ne le regardent point.”
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Si vous voulez lire le texte complet, intéressant, qui n’a pas vieilli, bien au contraire, allez lire cela (clic) “La grève des électeurs” .
Et puis, le jour des prochaines élections, faites comme vous le sentez mais n’oubliez pas Charlie, au fond vous n’avez pas le choix, alors… Votez blanc !
Demandez avec insistance le décompte des votes blancs qui ont un sens. On ne s’abstient pas, on vote BLANC ! Assez avec les “mafias” politiques !
Et c’ est pire aujourd’ hui, puisqu’ on ne vote plus pour un candidat, mais contre un autre !
C’ est ce qui nous a donné hollande et macron !
Depuis le temps on a bien vu que tous mentaient en promettant n’ importe quoi, on voit bien que tous justifient de nouvelles taxes, de nouveaux impôts !
Peut être que la proportionnelle intégrale changerait les choses, mais pourraient rendre le pays ingouvernable !
Tous ces messieurs se sont octroyés peu à peu des avantages qui expliquent pourquoi ils se battent et sont prêts à se renier !
Tu connais ma conclusion
Passe une bonne journée Françoise
Bisous
..;merci chere Françoise de nous avoir fait mieux connaitre Octave Mirbeau, un visionnaire cet homme, on ne peut qu’admirer ses conclusions des phrases bien senties, qui ne sont nullement démodées ! je me sens tout à fait prêt pour ne plus voter, oui “blanc” c’est mieux ! l’ espoir d’un “hommes providentiel” est par trop utopique…et risqué ! bon mardi et grosses bises