Cinquante ans déjà ! Je pourrais vous parler de nouveau de mai 68 (1968, pour être précis) mais je l’ai déjà fait LÀ, LÀ et LÀ et puis c’est un marronnier en ce moment.
Vous connaissez l’expression, je pense. Un marronnier pour les journalistes est un article de faible importance meublant une période creuse, consacré à un événement récurrent et prévisible. Bon, mai 68 ce n’est ni récurrent ni prévisible mais le mois de mai, lui oui, tout comme le printemps avec l’espoir de chaleur. Vous souvenez-vous de ce cri répété à maintes reprises, il y a cinquante ans : “chaud, chaud, le printemps sera chaud !”. Les sujets abordés dans un marronnier sont souvent simplistes ; les plus fréquents : les soldes, le marché de l’immobilier, les départs en vacances, la rentrée scolaire, les fêtes de fin d’année, la météo ou encore les difficultés de circulation (embouteillages des vacances ou des longs week-ends). Pour être plus juste, dans le milieu journalistique, en ce qui concerne mai 68, on parle plutôt de « serpent de mer ».
Un autre pourquoi. Pourquoi “marronnier” ? Il semblerait que tous les ans, aux premiers jours du printemps, un marronnier à fleurs rouges fleurissait sur la tombe des Gardes suisses tués lors de la journée du 10 août 1792, dans les jardins des Tuileries à Paris et que tous les ans un article paraissait dans la presse pour s’en faire l’écho.
Même si mai 68 est bien resté gravé dans ma mémoire, un autre événement est inoubliable pour moi : les J.O. de Grenoble.
En 1968, du 6 au 18 février, à Grenoble (Isère) ont eu lieu les Xemes Jeux Olympiques d’hiver. C’était la deuxième fois que la France accueillait cet événement après Chamonix en 1924.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée devant 70 000 personnes (sans spectacle grandiose comme aujourd’hui et j’y étais, sous la vasque dans laquelle brûlait la flamme olympique ; j’étais là avec quelques autres chanceux tirés au sort parmi les écoliers, collégiens et lycéens de la ville. La cérémonie a été suivie par des millions de téléspectateurs en présence du général de Gaulle, du président du C.I.O., Avery Brundage et de 1 158 athlètes. La flamme a été allumée par Alain Calmat, ex-patineur et l’on entendait battre son cœur pendant qu’il gravissait en petites foulées l’escalier menant à la vasque.
Ces Jeux Olympique-là innovèrent en instituant les contrôles de féminité et de dopage.
Voilà quelques affiches que nous avons pu admirer pendant ces jours de fête.
J’ai envie de rappeler que la première mascotte olympique de l’histoire a vu le jour ici avec « Schuss », un petit bonhomme à ski (je me suis démunie de mon argent de poche pour envoyer un Schuss à ma correspondante anglaise qui ne m’a jamais dit qu’elle l’avait reçu. Eh oui, les premières déceptions, on s’en souvient aussi…).
Le cinéaste Claude Lelouch, passionné de sport, réalise le film des Jeux Olympiques. L’hymne olympique est chanté par Christine Bare.
Les femmes n’étaient pas en reste pour décrocher des médailles : il y avait les sœurs Goitschel : Christine (qui n’a rien eu à Grenoble mais 1 médaille d’or et 1 d’argent 4 ans plus tôt à Innsbrück) et Marielle qui à Grenoble a remporté 1 médaille d’or (en six ans, de 1962 à 1968, elle a eu le plus beau palmarès de l’histoire du ski alpin féminin français avec deux médailles d’or olympiques, une d’argent et sept titres de championne du monde). Il ne faut pas oublier Annie Famose (1 argent, 1 bronze), Isabelle Mir (1 argent).
Les Jeux olympiques de Grenoble ont été marqués par le triomphe du ski français et en particulier celui de Jean-Claude Killy qui a remporté trois médailles d’or dans les trois disciplines de ski alpin messieurs, mais après une grande controverse. Son rival autrichien, Karl Schranz, prétend qu’un officiel de course a traversé la piste devant lui, le faisant déraper et l’obligeant à s’arrêter. Un nouveau départ a été donné et Schranz a battu le temps de Killy. Un jury d’appel a disqualifié toutefois Schranz qui aurait raté deux portes et ainsi donné la victoire à Killy (la course s’était déroulée dans un épais brouillard).
Je me souviens aussi des patineurs : Peggy Flemming (née le 27 juillet 1948, médaillée d’or) et le couple russe Lyudmila Belousova et Oleg Protopopov. Je les ai revus sur la piste du stade de glace de Grenoble, 20 ans plus tard, toujours aussi brillants ; il y avait aussi sur la glace, ce soir de gala, un petit jeune : Philippe Candeloro. et il me semble que Surya Bonaly était là aussi.
Souvenirs, souvenirs…
De beaux souvenirs qui changent de ce qu’on nous rabâche quand viennent les décénies de célébrations !
Je m’en souviens moins bien que toi, mais c’est normal …
Bon mercredi avec toujours la froidicule ! (Températures ne remontant pas au dessus de zéro pendant plusieurs jours consécutifs)
Même mon cerveau commence à geler …
Bisoux, ma chère françoise
dommitouflée
…merci pour ces beaux souvenirs chere Françoise, j’étais dans la region parisienne à l’epoque , mes souvenirs des JO de Grenoble sont moins precis que les tiens, mais je me souviens tres bien de tous ces medaillés, Mai 68 est venu après, et là je me souviens mieux des manifs et de la grand grève, y ayant participé de très près ! neige et froid chez nous, bonne journée et grosses bises
on peut dire qu’ il y a beaucoup de marronnier en ce moment dans les merdias, et qu’ on fait tout un plat d’ évènements insignifiants comme le “off ” de Wauquiez.
Cette année aussi, les athlètes français ont fait une bonne moisson de médailles, mais je trouve que ça n’ a pas la même répercussion qu’ à Grenoble.
Je pense aussi à l’ abandon de toutes les structures olympiques, quel dommage et que d’ argent gaspillé !
L’ état s’ attaque aux cheminots, en essayant de faire en sorte que les français ne prennent pas fait et cause !
Mais il me semble possible qu’ ils pourront profiter d’ une éventuelle grève de la sncf pour protester contre la politique actuelle
Bonne journée Françoise
Bisous
Bon jeudi, premier jour du mois !
Qui commence dans une blancheur inhabituelle …
Bisoux, chère françoise
Bonne fin de semaine … Repos pour moi, bien que je ne fasse pas grand’chose !
Le vent a remplacé la neige.
Bisoux, ma françoise