Le millet (millet, diminutif de mil) est un terme générique qui désigne en français plusieurs espèces de plantes de la famille des Poacées (graminées). Souvent appelées mil, ce sont des céréales vivrières à très petites graines, cultivées principalement dans les zones sèches en Afrique et en Asie. Peu allergène et sans gluten, le millet est un ingrédient de choix pour les repas remplaçant le riz ou la semoule.
Millet sans autre précision désigne souvent le millet commun, mais le millet le plus cultivé est le « millet perle » moins exigeant et plus rustique que le sorgho (qui est appelé aussi « gros millet » ou « millet indien »),
Mais attention un millet peut en cacher un autre comme Jean-François Millet (–), artiste-peintre réaliste, du XIXe siècle, l’un des fondateurs de l’école de Barbizon. Né à Gruchy, un hameau du pays de la Hague, aîné d’une famille nombreuse de paysans, il fut élevé dans un milieu éclairé, notamment grâce à son oncle, un curé lettré qui lui donna le goût de lectures très variées : de la Bible à Montaigne, en passant par La Fontaine, Homère et Virgile, Shakespeare, Chateaubriand et Victor Hugo.
Jean-François Millet travailla à la ferme familiale jusqu’en 1834, puis, doué en dessin, il “fait” les Beaux Arts et peint essentiellement des scènes rurales (ses tableaux comme Des Glaneuses (1857) dépeignent les plus pauvres des femmes de la campagne se penchant dans les champs pour glaner les restes du champ moissonné, une présentation forte et éternelle de la classe paysanne ). Quand les Prussiens envahissent la France en 1870, Millet travaille davantage les jeux de lumière : pénombre, clair-obscur annonçant l’impressionnisme, Il meurt à Barbizon (Seine-et-Marne) le 20 janvier 1875, est enterré dans le cimetière communal de Chailly-en-Bière (Barbizon étant un hameau de Chailly-en-Bière jusqu’en 1903).
Son tableau le plus connu est l’Angelus (1858), il a été très largement reproduit sur différents objets et supports, copié, réinterprété par d’autres artistes. Millet est un peintre réaliste qui a eu une grande influence sur des impressionnistes comme Claude Monet et Camille Pissarro, ainsi que sur Vincent van Gogh.
Je vous ai déjà parlé de l’Angélus (LÀ, clic) mais aujourd’hui une idée me taraude : et si Millet n’était pas le bourgeois lourdaud que l’on croit, le “paysan qui peint des paysans” selon les frères Goncourt ? Si Millet était un réaliste précurseur ? Un écologiste avant l’heure ? Une sorte de baba cool ?
Jean-François Millet, qui n’a jamais traversé l’Atlantique, a vu des artistes et des collectionneurs faire le voyage à Barbizon pour le rencontrer, ceux qui se sont reconnus dans ses toiles inspirées par l’amour de la terre rappelant par certains côtés la conquête de l’Ouest et la difficulté du travail des agriculteurs. En France, l’artiste fait sourire par son côté kitch ; il a été dédaigné alors qu’aux États-Unis, il est admiré. L’exposition actuelle “Millet USA” du Musée des Beaux-Arts de Lille le fait découvrir différemment, à travers des œuvres de poètes, de peintres, de photographes et de cinéastes.
Savez-vous qu’Edward Hopper découvre et copie Millet à Paris entre 1906 et 1910 ?Edward Hopper, dans ce tableau Pennsylvania Coal Town (Ville minière de Pennsylvanie), en 1947, (Youngstown, Ohio, The Butler Institute Af American Art) me semble s’être inspiré de l’Homme à la houe de Millet. Ne trouvez-vous pas qu’il y a une ressemblance certaine entre ces deux hommes ?
Voyez les deux œuvres.
2 – Pennsylvania Coal Town
La peinture de Hopper, plus citadine, raconte la solitude, l’aliénation, l’isolement, la manque de communication entre les individus, quelquefois atténué par une évocation aux petits moments heureux de l’existence. Ici, c’est bien la solitude, l’isolement, l’aliénation qui sont présentes. Qu’en pensez-vous ?
Je préfère et de loin Millet qui est le témoin de son époque, et me dis que les copieurs montrent l’ évolution dans le temps !
Et si j’ extrapole jusqu’ au contemporain et au moderne, je pense que la dérive de notre monde s’ y retrouve bien représentée.
Quand au millet céréale, j’ en donne aux oiseaux, et certains grains leur échappent, ce qui fait que j’ en ai qui pousse sous la mangeoire !
Passe une bonne journée Françoise
bisous
L’attitude est la même, mais je préfère le millet qui représente le dur labeur du paysan pour faire de la production avec sa terre alors que l’autre est un simple citoyen qui balaie les feuilles qui encombrent son trottoir, certainement sans aucune pensée de faire un travail productif …
Tiens, pour la première fois, cette année, le champ voisin de chez moi avait été ensemencé de millet …
Amusante, cette coïncidence !
Bonne fin de semaine … Déjà !
Bisoux, ma très chère françoise