Il y a quelques années (quand j’écrivais plus régulièrement sur mon blog), j’avais publié un billet intitulé “Coulrophobie” (clic sur le mot bleu pour lire), coulrophobie un mot savant pour dire “peur des clowns” et j’expliquais pourquoi certaines personnes étaient atteintes. J’avouais que moi-même je n’aimais guère ce personnage, en particulier le clown blanc. Aujourd’hui je viens de trouver un article qui parle de cette peur, en particulier aux États-Unis, terreur qui s’explique par les attaques répétées de clowns fous et par l'”Histoire”. Plusieurs clowns n’ont pas été très des personnes fréquentables par leur côté obscur.
Le premier Auguste, au nez rouge et au visage bariolé, vivait au XIXème siècle et son véritable nom était Joseph Grimaldi (comme la famille du Rocher). Sa vie, retracée par Charles Dickens, a fait naître l’image d’un être gai en apparence mais dévasté à l’intérieur : maltraité par son père, dépressif, veuf, il s’est noyé dans l’alcool avant de se suicider. C’est lui qui a sans doute inspiré le personnage effrayant de Krusty des Simpsons évoqué dans le billet Coulrophobie.
Ensuite est venu Jean-Gaspard Deburau, encore moins attrayant. Ce n’était pas un Auguste mais un Pierrot, un clown banc et triste puis il y a eu, plus proche de nous : John Wayne Gacy dit “Pogo le clown”. Cet Auguste a assassiné trente-cinq (35) jeunes hommes, affirmant, lors de son procès, que “les clowns peuvent se permettre de tuer”. C’est dire s’il était horrible et si les clowns peuvent faire peur.
Je reviens à Jean-Gaspard Deburau né Jan Kašpar Dvořák, en Bohême, le et mort à Paris le est un célèbre mime qui a joué au Théâtre des Funambules du début des années 1820 jusqu’à sa mort. Immortalisé dans le film réaliste et poétique de Marcel Carné Les Enfants du paradis (1945), où il apparaît (sous les traits de Jean-Louis Barrault) et sous son nom de scène « Baptiste » ; sa plus célèbre création est Pierrot, un personnage romantique, décadent du début du modernisme. Ce célèbre clown se montra fort violent : un jour de 1836, alors qu’il se promenait en famille, un gamin des rues qui importunait sa femme le traita de « Pierrot ». Deburau le tua d’un coup de sa lourde canne. Il fut cependant acquitté du meurtre. Drôle de justice (et ce, depuis la nuit des temps) !
Quant à John Wayne Gacy Jr. (le pire de tous), il est né le à Chicago et mort (par condamnation) le est l’un des tueurs en série américains les plus connus, surnommé le « clown tueur » car il se déguisait régulièrement en clown pour amuser les enfants dans les hôpitaux (encore une personnage à deux visages).
Il a, non pas des circonstances atténuantes pour les meurtres commis mais des explications pour son comportement étrange. Deuxième de trois enfants d’immigrés, d’origine polonaise pour son père et danoise pour sa mère, il est en surpoids, souvent malade ; il subit des humiliations répétées de son père alcoolique et violent. Violé à l’âge de neuf ans par un voisin, ami de la famille, il n’ose pas révéler cet abus sexuel. Après avoir quitté le lycée à 17 ans, il devient concierge dans un salon funéraire. Fasciné par les cadavres, il est congédié pour acte de nécrophilie. Il s’inscrit alors dans une école de commerce de l’université de North Western et obtient son diplôme en 1963. Bon vendeur, il gravit les échelons dans différentes entreprises. Il se marie, a des enfants, devient un notable de sa ville mais il masque une autre face de sa personnalité : il a des relations homosexuelles et en 1968 il est accusé de tentative de viol sur ses employés adolescents. Le 7 novembre 1968, il écope de 10 ans de prison pour sodomie. Cependant, il clame son innocence et remet la faute sur un complot politique organisé contre lui par l’un de ses adversaires politiques. Il est mis en libération conditionnelle après 18 mois d’incarcération pour avoir dupé le personnel pénitentiaire en leur faisant croire son innocence. Il divorce, se remarie, continue sa vie et à cette époque, il se confectionne le costume de « Pogo le clown » pour collecter des fonds pour le parti démocrate ou pour divertir les enfants malades de l’hôpital local. Grand cœur dévoué, n’est-ce pas ? Il re-divorce, avoue sa bisexualité et tout se gâte pour lui fin 1978. La police l’arrête et effectue chez lui des recherches car d’étranges disparitions de jeunes hommes ayant travaillé pour lui ont été signalées. Vingt-six (26) cadavres sont retrouvés enterrés ligotés, un tissu enfoncé dans la bouche, dans le vide sanitaire de sa maison, trois autres enterrés dans sa propriété ; les corps de ses quatre dernières victimes ont été repêchés dans la rivière à proximité de chez lui.
Lors de son procès, il tenta de plaider la folie mais il fut condamné à la peine capitale et exécuté le par injection.
voilà des clowns qui ne reflètent pas ce qu’ on en dit en général comme amuseur public pour les enfants.
Faire le clown c’ est un peu jouer une pièce de théâtre, donc une comédie ou une tragédie !
Dans la vie ce peut être une forme de schizophrénie, et le personnage caché un monstre sans pitié.
En politique, on se rend compte que bien des élus jouent un rôle, et que l’ apparence ne reflète pas la réalité
Passe une bonne journée
Bisous Françoise
bonjour chere Françoise, le dernier que tu cites, était vraiment un affreux clown !! j’aime bien les clowns, Popov, Zavatta, Grock, Devos était aussi un clown remarquable , vus à la télévision, car j’ai du voir deux spectacles au cirque au grand maximum dans ma vie !! certains clowns blancs peuvent paraitre inquiétants, c’est vrai… pour beaucoup, une façade dont nous ne connaissons pas ce qu’elle cache ! en politique nous ne manquons pas de clowns !! bonne semaine, amitiés et bises