Amour sacré de la Patrie
Conduis, soutiens nos bras vengeurs
Liberté, Liberté chérie
Combats avec tes défenseurs !
Je n’ai aucun doute : vous connaissez ces vers de la Marseillaise. Ils font partie du dernier couplet de notre hymne national. Nous, Français, lisons sur les pièces de monnaie, sur les murs, un peu partout ce mot liberté, mais comme moi, ne trouvez-vous pas que la liberté est, en réalité, bien mince et qu’elle diminue chaque jour un peu plus ?
Qu’est-ce que la liberté ? Définition simple : la liberté est l’état de celui, de ce qui n’est pas soumis à une ou des contrainte(s) externe(s).
Combien de contraintes en France ?
Indispensables ?
Pour certaines, j’ai envie de dire “oui” mais combien de directives sont inutiles ? Nous sommes infantilisés. Dur, dur pour celle qui rêve d’anarchie, d’absence de pouvoir politique. La condition pour que ça fonctionne ? Des individus intelligents car l’anarchie n’est pas cet état de désordre, de pagaille, cette espèce d’épouvantail effrayant, c’est la situation d’une société où il n’existe pas de chef, pas d’autorité unique, autrement dit où chaque sujet ne peut prétendre à un pouvoir sur l’autre, pas de domination unique ayant un caractère coercitif. Bien sûr cela relève de l’utopie mais ce serait idéal.
Force est de constater que dans notre état de plus en plus policé, réglementé, le recul des valeurs morales lié à l’éducation en faillite, tant celle de la famille que celle donnée par l’État, ce recul conduit à la diminution de l’ordre social voire à sa destruction. Cette situation amène l’individu à avoir de plus en plus peur, à être insatisfait, ce qui peut conduire dans les cas extrêmes au suicide.
Mais qu’est-ce qui m’a fait réagir ce matin ? L’application d’un nouveau texte (qui en soit n’est pas mauvais) : pour la première fois depuis plus de deux siècles, les artisans du pain peuvent prendre leurs congés sans demander l’autorisation aux pouvoirs publics.
Une révolution après la Révolution avec des conséquences visibles. Êtes-vous en rupture de pains de boulangerie ? Pourquoi nombre de vos boulangeries préférées ont baissé leurs rideaux en même temps ?
Depuis cette année, les boulangers peuvent partir en vacances sans le notifier au préalable aux autorités de l’Etat comme c’était l’usage depuis la Révolution française. C’est le gouvernement qui en a décidé ainsi dans la loi relative à la simplification de la vie des entreprises du 20 décembre 2014. (Le 20 décembre, c’est la fête de la Liberté à La Réunion, la fête de l’abolition de l’esclavage dont j’ai parlé à plusieurs reprises LÀ, LÀ, LÀ, LÀ.)
Pour en revenir au pain, c’est au moment de la Révolution Fraçaise qu’est apparue pour la première fois l’obligation pour les boulangers de déclarer leurs congés. A Paris, le 21 octobre 1789, la population affamée s’en prend au boulanger Denis François qu’elle accuse d’avoir dissimulé du pain et le pend sur la place publique (folie des foules). L’Assemblée Nationale décide alors de réglementer les vacances des boulangers (la réglementation permettait même la réquisition de la boulangerie) afin que la population ne souffre pas d’un manque de pains et surtout ne se révolte pas.
Avec cette réglementation, le métier de boulanger était la seule profession artisanale à être réglementée sur ses vacances mais n’oublions pas le caractère symbolique du pain pour la France.
Ah le Français et sa baguette !
Dans la pratique, les artisans de province devaient s’entendre entre eux puis avertir leur mairie pour prendre des congés. A Paris, les boulangers devaient s’adresser à la Préfecture qui les assimilait chacune à un groupe qui prenait ses vacances une année en juillet et une autre en août, inversement l’année suivante. A charge pour la police de faire respecter la loi et les boulangers qui ne respectaient pas cette injonction risquaient une amende de 11 euros à 33 euros par jour de fermeture non autorisé.
Certains quartiers de Paris et des grandes villes, certains villages sont cette année sans boulangeries… Les clients sont poussés vers les grandes enseignes alimentaires et autres supermarchés. C’est pas bon mais “faute de grive, on mange des merles”, disait ma grand-mère.
Une question : cette pénurie de pain estivale sera-t-elle un facteur déclenchant de plus pour une nouvelle révolution ? Ce qui serait curieux : plus de liberté aux uns énerverait-elle les autres ?
Moi je pleure sur la réduction de la liberté. Avec l’état d’urgence, militaires et policiers ont plus de latitude que jamais auparavant pour agir, écouter, enquêter et les défenseurs de la liberté sont des fous, des lâches, des ennemis de la nation, inconscients et complices malgré eux des terroristes. Comment en est-on arrivé là ?
J’ai des moments de désespoir. Je suis malheureuse comme doit l’être la Liberté en France.
Le bon sens devrait être évident, par exemple sur la façon de conduire sur les routes !
Bien entendu certains ne respectent rien, alors on fait des lois, on met des contraintes qui le plus souvent ne change rien !
Ce qui m’ ennuie, c’ est que l’ état en profite pour engranger de l’ argent !
Pareil pour la pollution, mettre des taxes n’ y change rien.
C’ est vrai qu’ avec la morale qui fout le camps, on supprime de plus en plus de liberté, et mai 68 n’ a pas été une bonne chose !
IL faut donc rétablir un minimum de moralité comme on l’ enseignait autrefois à l’ école !
J’ ignorais cette obligation pour les boulangers d déclarer leurs congés!
Je constate aussi que les droits de l’ homme sont surtout bénéfiques pour les racailles et non pour les victimes, et lorsque j’ entends qu’ un terroriste fait valoir son droit au silence, je suis dégouté !
Passe une bonne fin de semaine Françoise
Bisous