Qui va gagner ce soir ? Macron ? Le Pen ? L’abstention ? Le vote blanc ? Nous verrons mais je persiste à dire que le vote blanc doit être pris en compte à sa juste valeur, c’est-à-dire qu’il doit être appréhendé comme un vote protestataire. Il doit donc bénéficier d’une reconnaissance sociale surtout s’il atteint plus de 5% des suffrages exprimés, a fortiori si le nombre des bulletins blancs dépasse ce seuil.
Souvenez-vous que, lors du second tour de la Présidentielle de 2002, Jacques Chirac a obtenu contre Jean-Marie Le Pen 82,21% des suffrages exprimés, sous prétexte de “vote utile”, or 1 769 307 citoyens soit 5,9 % des votants avaient voté blanc à ce second tour et n’ont compté pour rien. Près de 1 800 000 Français ont été oubliés.
J’insiste sur le fait que l’abstention est un refus de participer alors que le vote blanc exprime la volonté des électeurs de remplir leur devoir de citoyen malgré une proposition électorale qui ne correspond pas à leurs attentes.
Une véritable reconnaissance du vote blanc permettrait que les bulletins blancs soient comptabilisés parmi les suffrages exprimés, ce qui ferait mécaniquement baisser le score du président élu.
À mes yeux, le vote blanc montre le «désaveu démocratique» actuel. C’est un moyen d’arriver à une révolution douce, c’est un acte intentionnel mais il faudrait définir la suite à donner à ce choix.
Une certitude : le mode actuel de scrutin et surtout les candidats ne conviennent pas à la majorité des citoyens. Il faudrait donc rapidement :
- supprimer dans un premier temps tous les avantages liés aux mandats électoraux, les candidats seront rapidement moins nombreux,
- mettre à plat tous les organigrammes de fonctionnement des administrations et entreprises nationales, régionales, pour supprimer tous les “doublons” et les emplois fictifs ou encore les emplois “inactifs” (oui, il y a des payés-à-rien-foutre),
- organiser localement des comités de réflexion sur les problèmes essentiels : école, temps scolaire et péri-scolaire, sport, prise en charge des personnes âgées et des handicapés, distribution d’eau, collecte des ordures, égouts, entretien des routes, permis de construire… avec des regroupements au niveau départemental, régional puis national pour supprimer le millefeuille lourd et coûteux actuel,
- parler des devoirs et pas seulement des droits des citoyens,
- remettre au goût du jour à la notion de mérite,
- encourager la responsabilité et l’implication des citoyens.
- rendre à l’école son rôle d’ascenseur social et surtout d’enseignement des connaissances de base : lecture, écriture, calcul, d’apprentissage de la vie collective avec découverte de l’autre, de la tolérance et de la laïcité, droit à la différence mais interdiction d’un quelconque prosélytisme…
Bon, je rêve. Je suis sûre que des tas de Français ont de bonnes idées qu’il faudrait mettre en forme. Il faudrait surtout arrêter de nous faire payer des mille et des cents pour rien, du pipeau, de la poudre aux yeux.
à peu près 26 % des français ne se sont pas exprimés, et nous nous retrouvons avec un tiers contre deux tiers, mais uniquement dans les chiffres, parce que les deux tiers ne représentent absolument pas une volonté commune; bien au contraire, puisqu’ aux législatives, ce sera en marche contre le Fn, la Droite et la gauche !