Non je ne parlerai pas de ce film tragico-burlesque de Marco Ferreri, une farce funèbre, “grandiose” qui fit scandale au moment de sa sortie en 1973 mais de cette abondance de nourriture sur les marchés de Noël. Je ne sais pas comment ça se passe en France métropolitaine, je ne connais pas, je suis tout juste passée à Toulouse il y a deux ou trois ans mais c’était bien différent. Quant à La Réunion, ça n’a rien à voir, on picore, on chipote, oui, d’accord on boit aussi. Il faudra qu’un jour j’aille à Strasbourg ou ailleurs, là où les marchés de Noël sont traditionnels.
On mange donc sur ces marchés allemands et on boit pour se réchauffer mais personne n’est ivre, ou au moins je n’ai vu personne dans cet état d’ébriété qui m’effraie, pas comme à la fête de la bière à Munich qui m’avait terriblement angoissée, il y a neuf ans, quand j’y étais passée. Là-bas, on boit, on mange et et même pire… Rien de tel dans les marchés de Noël. On mange et pendant ce temps-là, des personnes meurent de faim en Afrique. En France, certains de nos compatriotes ne mangent pas réellement à leur faim ; ils mangent mal : pas de fruits et légumes faute de moyens financiers. Il est vrai que sur notre Terre, il y a toujours eu des trop nourris et des affamés. C’est comme ça ; ça me dérange depuis toujours. Les choses changeront-elles un jour ?
Je reviens aux marchés de Noël. Les choses étant ce qu’elles sont, je vais vous montrer ce que j’ai vu à Cologne et à Bonn. Dieu, que ça sentait bon les épices (parce que, en plus de la cuisine, il y a des vendeurs de décoration épicées : bâtons de cannelle, clous de girofle, anis étoilé, écorces d’oranges…).
Je passe sur les odeurs de viande ou de poisson grillés mais la cannelle, le curry, l’anis étoilé… Hmm ! Les narines étaient flattées…
J’ai donc vu des gens qui mangeaient et buvaient un peu partout :
- des saucisses en train de cuire,
- des saucisses encore,
- et toujours des saucisses
- du poisson aussi
- toujours des saucisses
- des brochettes
- des flammekuche
- du pain d’épices
- des bonbons, des chocolats, des pommes d’amour, des crêpes, des gaufres, des spéculos…
J’ai goûté la spécialité des marchés de Noël : les Reibekuchen qui sont des galettes de pommes de terre râpées que nos cousins teutons accompagnent de compote de pomme (Apfelmus). J’ai fait comme eux, j’ai mangé des Reibekuchen que j’ai partagés avec mon mari. Nous avons dégusté aussi la saucisse au curry, la saucisse à la moutarde, les champignons à la crème. Oui c’était bon et chaud (le thermomètre semble descendre vite dès que la nuit tombe et elle tombe tôt, je trouve).
Tout ça sur les conseils d’un cuisinier jovial.
Demain je vous parlerai encore des marchés de Noël, de leur histoire. Ce sera plus… sérieux.
Bonjour Françoise. Il y a abondance de nourriture sur ces marchés Allemands, comme en métropole. Et à la Réunion ? Bonne journée
Il faut dire aussi qu’ en charcuterie, les allemands sont dans les premiers.
Comme tu en parles, je n’ y avais pas prêté une attention particulière, mais dans les ” Imbiss ” on mange à toute heure de la journée.
Si tu as l’ occasion, les geraücherte Aale, valent aussi la peine !
(les anguilles fumées )
Le monde est injuste, mais que faire, ne pas consommer chez nous ne changerait rien pour les pauvres d’ Afrique !
Je pense toujours que nous sommes trop nombreux sur terre, et ce sont les pauvres qui ont le plus d’ enfants